Yannick Provost vous le connaissez pour ses chroniques depuis des années pour Zonelivre.fr. Ce passionné de romans policiers vous entraine dans son premier roman « Tu joues, tu meurs ! » aux éditions Lajouanie. Excellent texte dans l’univers des jeux vidéos qu’il connait également parfaitement.
Jérôme PEUGNEZ : Bonjour Yannick Provost, pouvez-vous me décrire votre parcours ?
Yannick PROVOST : Ligne C du RER, celle qui emmène de la lisère à Paris. Gamin de banlieue élevé au cinéma, marketeur de formation, j’ai passé des décennies dans la téléphonie à travailler avec des gens de tous horizons, ce qui m’a permis de couvrir une partie de la planète. Jamais un voyage sans un livre ou deux. En parallèle, l’amour de la littérature noire a grandi. J’ai créé un blog, il y a quelques années puis ce fut l’arrivée de TU JOUES TU MEURS !
JP : Quelles étaient les lectures de votre enfance ?
YP : Jules Verne m’a profondément marqué. Son imaginaire est sans limite. Il m’a nourri. Ensuite est venu Corto Maltese. Je suis parti très loin à ses côtés. A l’adolescence, j’ai commencé à dévorer Dard, Fante, Steinbeck, Bukowski, Kundera, Ludlum, Clancy et Hemingway. Puis j’ai découvert Shakespeare et Paul Auster.
JP : Comment vous est venu l’envie d’écrire ? A quelle période ?
YP : Je dirais à la fin de l’adolescence. Rien de précoce. Passé la vingtaine, je me souviens avoir envoyé un manuscrit imparfait avec toute l’outrecuidance de la jeunesse. Puis la vie faisant, j’ai eu d’autres priorités, jusqu’à ce que cela devienne à nouveau nécessaire. Mais je n’ai jamais oublié le conseil donné par Paul Auster. Donc, je m’accroche et ne renonce jamais.
JP : Quel est votre « modus operandi » d’écriture ? (Votre rythme de travail : le matin, soir, combien de temps…)
YP : En pur autodidacte, il me faut mettre les doigts dedans. Je suis un laborieux. Pas d’horaire mais il me faut ma dose, tous les jours. Lire, relire, annoter, écrire. Je tente de me discipliner, alors je m’octroie un moment, une heure, deux, parfois plus, rarement moins. Bref, comme je peux.
JP : Lorsque vous écrivez la première ligne de votre livre en connaissez-vous déjà la fin ?
Je pars avec l’idée d’un atterrissage. Je ne peux pas dire que je sois féru de précision sur le sujet. Alors je me laisse aller.
JP : Pouvez-vous nous parler de votre roman « Tu joues, tu meurs ! » aux éditions Lajouanie ?
YP : Une plongée dans le monde des gamers, dans celui des tueurs à gages, des snipers et des complots. Je voulais un thriller à la limite du roman d’aventures et du techno-thriller. Je voulais un rythme très rapide, des courses poursuites, des personnages qui puissent évoluer et une touche de relations père-fille. Le tout saupoudré de clins d’œil cinématographiques. J’ai grandi avec des tonnes de films. Et j’aime encore ça.
JP : Dans votre roman, y a-t-il des personnages qui existent vraiment, dont vous vous êtes inspiré ?
YP : Aucun n’existe. Mais leurs doutes, leurs joies et leurs peines, existent bien. Le monde dans lequel Fantine, Paul et les autres baignent, est le nôtre. Les outils dont ils se servent existent vraiment. C’est le règne de la technologie, de la manipulation et de l’écologie punitive. Tout ce petit monde devient obsolète rapidement. Ce qui le remplace me glace pour mes enfants. Mais je me dis qu’ils sont intelligents. Eux aussi ne renonceront pas !
JP : Le parcours a t-il été long et difficile entre l’écriture de votre roman et sa parution ?
YP : Une éternité. Mais j’ai une excuse. J’ai fait une pause de vie de plus de 2 ans pour cause de crabe, ce sur quoi est venu se greffer une pandémie. Rappelez-vous, lors du 1er confinement, les livres n’étaient pas une priorité. Bref ça a été un poil long, mais cela a offert à TU JOUES TU MEURS ! une maturité qu’il n’aurait pas eu. Le temps offre un recul et j’ai pu profiter d’un travail éditorial pour accroitre la dynamique.
JP : Une bande son pour lire en toute sérénité votre roman « Tu joues, tu meurs ! » ? A moins que le silence suffise ?
YP : Ah, ça me fait plaisir. Oui, TU JOUES TU MEURS ! mérite du rythme. La Bo existe, https://deezer.page.link/uUNKycQhZXyfi8PX8. On va bientôt fêter les 40 ans de Subway. Ben voilà, tout y est. Dès les premières notes de Speedway, tu plonges dans la 205 avec Fred et tu cavales jusqu’à la fin. Mis à part ça, chacun lit comme il veut.
JP : Avez-vous reçu des remarques surprenantes, marquantes de la part de lecteurs, à propos de vos livres ?
YP : Ce qui m’a surpris est l’accueil des lecteurs. Les gens accrochent sur le côté enlevé de l’histoire. Tout le monde est bienveillant et j’avoue que je suis comblé. Fantine et son crew méritent bien cela.
JP : Avez-vous d’autres passions en dehors de l’écriture (Musique, peinture, cinéma…) A part votre métier, votre carrière d’écrivain, avez-vous une autre facette cachée ?
YP : Oulala. J’espère pouvoir reprendre une conduite sportive en anglaise débridée. Sinon, je confesse une véritable passion pour les barbacues entre amis et une très grosse envie de recommencer à voyages de part le monde.
JP : Avez-vous des projets ?
YP : Dans un premier temps, vivre, profiter. Vas savoir pourquoi, je trouve l’idée excellente. Après, il y a un roman encours d’écriture et pour ce qui est d’une éventuelle suite à TU JOUES TU MEURS ! qui sait…
JP : Quels sont vos coups de cœur littéraires ?
YP : En ce moment, j’hésite entre Marin Ledun et Michaël Mention. Ils sont très doués. Sinon, les recueils dirigés par Yvan Fauth sont des pépites. Les auteurs sont talentueux. Et donc là, pas de jaloux, ils sont nombreux.
JP : Avez-vous un site internet, blog, réseaux sociaux où vos lecteurs peuvent vous laisser des messages ?
YP : On me trouve, si on me cherche. Outre les RS, il y a Zonelivre of course et NigraFolia.fr
JP : Merci Yannick Provost d’avoir pris le temps de répondre à mes questions.
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