Interview de l’auteur Vincent VILLA pour son roman Paradiction aux éditions du 123
Jérôme PEUGNEZ : Bonjour Vincent VILLA, pouvez-vous me décrire votre parcours ?
Vincent VILLA : Bonjour ! Je suis journaliste sportif depuis un peu plus de vingt ans, à France Football d’abord, puis à L’Equipe depuis janvier 2014. Après avoir bossé sur plusieurs sports – hand, athlétisme et tennis – je me suis à nouveau spécialisé dans le foot à l’été 2015. Je me prépare à travailler sur le prochain Championnat d’Europe en ce moment.
JP : Quelles étaient les lectures de votre enfance ?
VV : Très nombreuses et très diversifiées. J’étais un dingue de lecture ! Après avoir commencé par les bibliothèques rose et verte, j’ai dégusté, dans le désordre, Maurice Leblanc, Conan Doyle, Agatha Christie, Maupassant, Dumas, Flaubert, Zola, Balzac… Les grands classiques, donc, mais en même temps déjà une appétence pour le suspense.
JP : Comment vous est venue l’envie d’écrire ? A quelle période ?
VV : L’envie d’écrire, je l’avais au fond de moi depuis l’adolescence, mais j’ai attendu 2003 pour franchir le pas, à trente ans. En 2004-2005, j’ai vécu un très mauvais passage sur le plan professionnel. Je me suis réfugié dans l’écriture d’un roman légèrement à suspense, avec pour thématique la violence conjugale. A l’époque, je trouvais que c’était un fléau dont on ne parlait pas assez. J’ai envoyé mon manuscrit à plusieurs maisons d’édition, sans résultat. Je n’ai pas persisté, derrière.
L’envie m’a repris en 2017, plus forte que jamais, après avoir eu un déclic ! Depuis des années, je ne lisais plus que des polars et des thrillers. Un jour, l’évidence m’a foudroyé : je devais me lancer dans ce genre-là ! En dix mois, j’ai écrit « Je mangerai ton cœur », que j’ai d’abord mis sur Amazon. Et c’est là que j’ai eu, non pas une petite étoile, mais une énorme. Nathalie Thomas, directrice du livre à France Loisirs, est entrée en contact avec moi sur Twitter. Elle était curieuse de me découvrir. Je lui ai envoyé mon PDF. Et voilà comment quelques mois plus tard je me suis retrouvé à signer mon premier contrat. « Je mangerai ton cœur » est paru chez France Loisirs en décembre 2019. Le début d’une très belle aventure, puisque « Paradiction » a suivi derrière. Et la sortie de mon troisième thriller est déjà programmée !
JP : Quel est votre « modus operandi » d’écriture ? (Votre rythme de travail : le matin, soir, combien de temps…)
VV : J’ai un avantage : je peux écrire n’importe où ! Je profite de mes déplacements professionnels pour utiliser le moindre temps mort, avion, trains, hôtel… Quand je suis chez moi, je m’y mets très tôt le matin, parfois jusqu’au soir si je ne travaille pas. Je suis devenu addict, en fait ! Pendant que j’en écris un, je réfléchis déjà au suivant. Et j’enchaîne vite !
JP : Lorsque vous écrivez la première ligne de votre livre en connaissez-vous déjà la fin ?
Il faut absolument que j’ai en tête une fin incontestable pour démarrer ! Je n’ai pas forcément toute la trame en tête, car j’ai besoin d’improvisation. Mais savoir comment je vais finir est indispensable.
JP : Pouvez-vous nous parler de votre roman « Paradiction» aux éditions du 123 ?
VV : « Paradiction », c’est avant tout l’histoire d’un homme et d’une femme fracassés par la disparition de leur fils majeur, au terme d’une brutale déchéance qui l’a conduit en prison puis dans la rue. Chacun réagit de manière différente : son père, journaliste d’investigation, cherche à le venger en essayant de faire tomber le riche politicien qu’il considère responsable de ses malheurs ; sa mère veut le retrouver à tout prix, au point d’avoir laissé tomber son job bien payé pour devenir bénévole dans une association qui vient en aide aux toxicomanes. L’un et l’autre vont être confrontés à ce que la société peut contenir de plus sombre.
Mais « Paradiction », ce n’est pas seulement ça. D’autres histoires apparemment indépendantes s’enroulent autour de la quête de Christopher et Amandine, les deux parents. J’aime construire mes scénarios comme des puzzles.
JP : Dans votre roman, y a-t-il des personnages qui existent vraiment, dont vous vous êtes inspiré ?
VV : Je ne m’inspire pas de personnages réels. En revanche, j’aime aborder des thématiques bien ancrées dans l’actualité.
JP : Le parcours a t-il été long et difficile entre l’écriture de votre roman et sa parution ?
VV : Non, car « Je mangerai ton cœur » a bien marché chez France Loisirs. Comme j’avais déjà écrit « Paradiction » avant même la sortie du premier, le suivant est paru seulement sept mois après.
JP : Une bande-son pour lire en toute sérénité votre roman « Paradiction » ? A moins que le silence suffise ?
VV : Comme je l’ai dit, en dehors de chez moi, je peux écrire n’importe où, même s’il y a un peu de bruit. En revanche, chez moi, j’ai besoin du silence pour travailler. Une musique me gênerait. Je ne pourrais donc pas en conseiller une pour me lire !
JP : Avez-vous d’autres passions en dehors de l’écriture (Musique, peinture, cinéma…) A part votre métier, votre carrière d’écrivain, avez-vous une autre facette cachée ?
VV : Le cinéma m’intéresse beaucoup. Une facette cachée ? Les lecteurs de « Je mangerai ton cœur » savent que j’aime aussi écrire des… chansons. J’ai déjà accompli de jolis rêves en travaillant à France Football et à L’Equipe, puis en étant édité. Entendre un jour à la radio une de mes chansons serait un kif tout aussi fort !
JP : Avez-vous des projets ?
VV : Ecrire, encore et encore.
JP : Quels sont vos coups de cœur littéraires ?
VV : Les derniers thrillers qui m’ont le plus marqué sont « Le cheptel » de Céline Denjean et « De bonnes raisons de mourir » de Morgan Audic.
JP : Avez-vous un site internet, blog, réseaux sociaux où vos lecteurs peuvent vous laisser des messages ?
VV : Les lecteurs qui le souhaitent peuvent me contacter directement sur Facebook, mais aussi Instagram sous « vincentvillapolar ». Je réponds à tout le monde avec plaisir !
JP : Merci Vincent VILLA d’avoir pris le temps de répondre à mes questions.
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