Ma rencontre avec Stephen KING
Samedi 16 novembre 1013, il est 14h30, je suis en librairie avec un certain nombre de livres encore à ranger mais mon ventre commence à se nouer. Car dans quelques heures, je devrai rencontrer Stephen King. Peu de gens sont au courant, peut-être un petit aspect superstitieux. Tant qu’il n’est pas devant mes yeux, je ne veux pas y croire : on se sait jamais une grève, l’auteur attrape une intoxication alimentaire…
15h00, je me sauve de la librairie (un grand merci Iris), je saute dans le tram. A la gare l’agent me rassure, pas de soucis de train… Bon, je respire un peu plus. Pendant le trajet je me replonge dans la lecture d’Ecriture de Stephen King : ouvrage passionnant qui relate son parcours et explique comment rédiger correctement un roman.
Le train devrait arriver à Paris à 18h15 mais il s’arrête. Je ne sais pas où je suis et les minutes défilent… Ouf, nous repartons… Arrivée gare Saint-Lazare. Puis c’est le bain de foule devant le Printemps et les Galeries Lafayette, oui, oui, les vitrines sont magnifiques mais j’ai un rendez-vous important…
Enfin la silhouette du Grand Rex se dessine, étrange il n’y a pas grand monde devant. J’ai un carton d’invitation pour une réception privée en l’honneur des librairies mais j’ai un petit doute sur l’endroit où je dois rentrer. Des sympathiques agents m’envoient à l’angle du bâtiment et là je vois la foule qui attend c’est impressionnant. Ce n’est toujours pas la bonne porte, je fais au passage la connaissance d’un autre libraire qui est dans la même situation que moi. Nous entrons enfin, un bracelet « Vip » autour du poignet mais tout à coup on nous informe que nous sommes dans la file d’attente pour les journalistes, pour nous c’est la porte d’à côté. Voir Stephen King, cela se mérite. Petite porte dans l’esprit entrée des artistes et là nous nous retrouvons dans un dédale de couloirs qui nous fait passer au décor de Shining. Cela nous fait sourire tous les deux, une chaudière va-t-elle exploser ? Nous suivons les flèches rouges et nous nous retrouvons dans la loge de Stephen King.
Toute l’équipe Albin Michel est présente et notamment mon cher représentant Vincent grâce auquel je peux participer à ce moment magique. Discussions animées et sympathiques accompagnées d’une petite flûte de champagne (c’est un très bon anti-stress). Et là Stephen King arrive, toutes les voix s’éteignent, l’émotion est palpable, les applaudissements retentissent pour l’accueillir. Il prend le temps le saluer chacun d’entre nous et d’échanger un mot. Quand arrive mon tour, je tente de parler un peu anglais avec lui mais j’avoue j’ai la voix un peu étranglée et j’ai un doute sur le fait que mes propos soient audibles et intelligibles. Je suis rassurée je ne suis pas la seule à être atteinte de ce syndrome.
Pendant qu’il continue à rencontrer les invités (je pense que nos sommes une quarantaine ou une cinquantaine), j’en profite pour aller saluer Maxime Chattam. Il me présente sa femme Faustine Bollaert. C’est amusant de voir Maxime en « mode fan ». Il est très ému de pouvoir échanger avec ce grand monsieur qu’il admire depuis longtemps (et dont il est un digne héritier).
Je suis également très contente pour lui, j’ai connu Maxime à ses débuts (à la sortie de Maléfices) et je me réjouis sincèrement pour lui. « Il est comme un enfant au pied du sapin du Noël, cette rencontre c’est pour lui le plus beau des cadeau », dixit son épouse. Maxime va devoir animer une partie de la conférence, je le laisse se préparer.
Pendant ce temps, Stephen King se prête au jeu des photos avec les libraires et les autres invités. Il a beau dire qu’il veut être traité comme un homme ordinaire, il est vrai qu’il est d’une grande humilité et d’une grande gentillesse : je suis intimidée. Mais je sais que je vis vraiment un moment privilégié donc je me lance et je lui demande de poser pour immortaliser cet instant. J’ai l’impression d’être une petite fille, d’avoir six ans, je pense que cela se voit sur la photo, je pique un fard. Je me ressaisie pour vraiment discuter avec lui.
Et voici une question en exclusivité pour zonelivre.fr :
Moi : – » Stephen King, avez-vous eu le temps de visiter les catacombes ? C’est un lieu qui pourrait être dans un des vos romans. Avec tous ces ossements (Des crânes qui forment un coeur…) «
Stephen King : « J’aurai beaucoup aimé mais je n’ai malheureusement pas le temps avec tous les rendez-vous, les conférences, les séances de dédicaces… Il y a également le cimetière du Père Lachaise que j’aurai aimé découvrir ».
J’ai vraiment eu de la chance, la réception privée touche bientôt à sa fin. En ce moment là, les rôles sont inversés et Stephen King décide de faire une photo de groupe avec sa tablette numérique. L’ambiance est vraiment bon enfant.
Nous voyons sur un écran les images de la salle du Grand Rex qui s’est remplie. 3000 lecteurs attendent Stephen King, c’est la deuxième partie de soirée qui commence.
Nous sommes installés au grand balcon qui surplombe la salle. Le décor est splendide. J’ai a mes côtés des libraires venus d’horizons différents (des libraires indépendants : Christina Pascal de la Librairie aux Mille Feuilles, Jean Edgar Casel de La Griffe Noire… des libraires d’enseignes culturelles : Fnac, Cultura…).
J’ai tenté de prendre le maximum de notes pour faire profiter tous ceux qui n’ont pas assister à ce bel événement et de les retranscrire le plus fidèlement possible.
Interview
Stephen King et son traducteur s’installent. La rencontre est animée par Augustin Trapenard. Et les images sont également diffusées au-dessus d’eux sur un écran géant. Stephen King se révèle être très joueur et aimant discuter. Juste avant de commencer l’entretien, Stephen King demande au journaliste de fermer les yeux : « J’ai un cadeau pour toi » (en français). Ce dernier se prête au jeu et se retrouve avec une bestiole en plastique sur le visage. Celle-ci est ensuite jetée parmi les spectateurs. Comment faire naitre les peurs ? Le ton est donné.
A. Trapenard : – « Stephen King, de quoi avez-vous peur ? »
Stephen King : – « J’ai peur de la foule ».
A. T : – « Pourquoi avez-vous mis tant de temps pour venir en France, à Paris ?
S. K : – « La langue. J’ai appris quelques mots ce soir : J’aime Paris (en français). Je suis déjà venu en France. Mais je me sens un peu bête car je ne parle pas français. Alors que je voie que tout le monde fait des efforts pour échanger quelques mots avec moi en anglais »
A. T : – « Quelles sont vos peurs d’enfance ? »
S. K : – « J’ai peur du noir. Mais je n’ai pas peur de vous (rires). D’après les compagnies d’assurances américaines, un cambriolage survient tous les … (laps de temps rapide). Pendant que nous parlons un dingue est rentré chez vous, il est sous votre lit (ça c’est mon imagination). Vous allez vous déshabiller avant de rentrer sous la douche… Ce qui m’intéresse c’est de vous faire peur. »
A.T : – « Quelles relations entretenez-vous avec la France ? »
S.K : – « Je viens du fond du Maine. C’est la province la plus proche du Canada. J’ai grandi là-bas. Beaucoup de gens y sont francophone. Si j’avais fait l’effort, je pourrai parler votre langue. Les noms français de mes romans viennent de là. J’ai lu Zola en anglais, j’aimerai le lire en français puis écrire un roman dans votre langue.
A.T : – « Vous avez une actualité très importante : diffusion de Under the Dome sur la télévision française, parution de Docteur Sleep aux éditions Albin Michel qui est la suite de Shining. Je ne vous attendais pas là dessus. Pourquoi pas la suite de Charlie ?
S.K : – « Elle meurt ! » (en français). Danny Torrence, le héros de Shining, m’a hanté pendant des années. Mais entre temps j’avais d’autres histoires d’horreur à raconter. Je vouloir savoir ce qu’il était devenu… »
Stephen King se retourne vers le traducteur en lui disant : » A toi « . Cette petite scène se reproduira plusieurs fois au cours de la soirée, Stephen King est très enthousiaste et il se lance dans des réponses très développées (que je vous synthétise) mais il a en même temps conscient que toute la salle n’est pas anglophone. Donc il lui arrive de s’arrêter presque brusquement et toujours avec humour vers l’homme assis à côté de lui.
S.K : – « Les lecteurs m’ont demandé ce qu’il était devenu. Quand j’ai écrit Shining, l’esprit du lecteur était un territoire vierge. J’étais curieux de pouvoir me projeter à nouveau dans cet univers mais c’est moins facile à faire. Mes lecteurs avaient 14 ans. 36 ans plus tard, c’est plus dur de leur faire peur et de les embarquer.
A.T : – « Prenez-vous toujours autant de plaisir à écrire ? »
S.K : – « Oui, je prends toujours autant de plaisir à écrire. Le centre d’intérêt est différent à chaque fois. Dans Docteur Sleep, Danny passe de l’élève au maitre. C’est la circularité. »
« Je déteste les camping-car, car sur les routes ils forment des longs convois qui sont impossibles à doubler. Et on ne sait pas ce qu’il y a derrière les vitres teintées. Cela m’a inspiré pour les Vrais.
A.T : – « L’enfant et la figure du protecteur sont des thèmes récurrents dans vos livres, pouvez-vous nous en dire plus ? »
S.K : – « L’enfant me fascine. La plupart de nous doivent grandir et on doit laisser derrière soi l’enfant que l’on a été. Or l’enfant a un imaginaire extraordinaire. Si vous parlez du Père Noël a l’enfant, il vous dira qu’il passe par la cheminée. Si il n’y a pas de cheminée, l’enfant vous expliquera qu’il peut passer par la trappe de ventilation. L’enfant sait s’adapter et trouver des réponses. Ils font ça pour être libres. Dieu a béni quelques personnes, comme Eric Clapton à la guitare, pour distraire les autres. J’aime écrire sur les enfants car on oublie ce qu’est l’enfance et le bonheur d’être un enfant. Mon roman Ca montre la dualité de l’enfance et la capacité à se battre contre les monstres. Pour moi, écrire est un jeu. »
A.T : – « Vous êtes fan de quoi, de qui? »
S.K : – « De Ray Bradbury, de Richard Matheson. Aussi bien du fantastique que du réalisme. J’aime Thomas Hardy et Emile Zola. De la série TV Breaking Bad.
A.T : – « Quels films vous ont effrayés ces 10-20 dernières années ? »
S.K : – « Le Projet Blair Witch. J’ai commencé à regarder le DVD. J’ai du m’arrêter. »
A.T : – « Les fans fictions se développent. Qu’en pensez-vous ? En avez-vous écrit ?
S.K : – « Je n’en n’ai pas vraiment écrit. Je me suis plutôt inspiré de Ray Bradbury et de Lovecraft. Au début on a tendance à copier. Sans oublier Robert E. Howard et son personnage « Ce qui me rend heureux c’est de tuer des gens et de violer leurs femmes » (Stephen King s’est lancé dans une imitation que son traducteur ne peut reproduire. Amusement). » Je comprend pourquoi les gens font ça. J »ai commencé à lire de nombreuses « fans fiction » autour de La Tour Sombre et puis j’ai arrêté. J’ai commencé à écrire La Tour sombre lorsque j’étais à la Fac. J’ai pas encore fini. Dernièrement j’ai écrit La clé des vents, cela permet de relier deux mondes…
A.T : – « Quel est votre livre préféré de Stephen King ou de Richard Bachman? »
S.K : – « Ce n’est certainement pas le livre le plus populaire mais c’est Histoire de Lisey. Je l’ai écrit après mon accident. Je marchais et un gars m’a renversé. Mais j’aime ce livre car il y a deux sujets très forts : l’amour et la mort. L’amour est un monde secret. J’ai la chance de vivre une relation qui dure depuis des années. Je suis mariée avec la même femme depuis l’université (Tabitha). Mes personnages ont leur propre histoire… J’y ai pris beaucoup de plaisir. »
A.T : – « Décrivez-vous ce qu’est être écrivain ? »
S.K : – « C’est ennuyeux. Je me lève le matin. Je prépare prépare mon petit déjeuner puis celui de ma femme. Je donne à manger au chat. Je vais à l’extérieur, je fais quelques pas et je rends dans mon atelier que j’appelle ‘Woodlands. Et je referme la porte. Je fais du thé. Je m’assoie. Je relis la dernière page que j’ai écrit la veille. Pour moi, c’est comme si quelque chose s’éveillait dans mon esprit. Fou (en français)? L’histoire se déroule sous mes yeux. Hemingway a dit qu’il fallait écrire ce qu’on connait… Les autres vont chez le psy pour parler de leurs fantasmes et ils le paient. Moi, c’est l’inverse, je parle de mes fantasmes et on me paye pour ça (sourire) »
Maxime Chattam arrive alors sur scène. Ce brillant auteur de thrillers et de littérature fantastique français va interviewer son « modèle » Stephen King. C’est un très beau moment, la salle est ravie et on sent que les deux auteurs vont prendre beaucoup de plaisir à cet exercice. Et Stephen King va s’amuser lui-même à poser des questions à Maxime Chattam.
Maxime Chattam : – « Je suis devenu romancier car un jour j’ai lu du Stephen King. Nous avons parlé de Stephen King l’auteur, moi j’ai envie de savoir d’en savoir plus sur Stephen King l’homme. Après « Woodland » (l’atelier d’écriture de Stephen King) la vie redevient-elle normale ?
Stephen King : – « Cela doit être la même chose pour vous. Je quitte l’atelier, je fais moins de 100 mètres et je replonge dans la réalité. Ma femme me dit « Va chercher le pain ». Si quelqu’un nous filmait ce serait le film le plus emmerdant du monde. Ce n’est pas toujours évident d’arrêter d’écrire, c’est comme si tout à coup quelqu’un venait vous réveiller ».
– « Le processus est un mystère, est-ce la même chose pour vous Maxime ? »
M.C : – « Concernant les femmes, oui (grand sourire). Comment est votre bureau ? »
S.K : – « J’ai quelques posters, des photos de famille, des livres, des livres, des livres. J’avais un godzilla empaillé que j’ai donné à ma petite fille, il est plus grand qu’elle. Si on a pas le temps de lire, on aura pas le temps de lire (Il faut se référer à l’ouvrage Ecriture)
– « Maxime, quand est-ce que les idées vous viennent ? »
M.C : – « Quand on s’y attend le moins. Quelle a été la scène la plus difficile à écrire ? »
S.K : – « C’est dans Shining, je savais que je devais écrire cette scène dans la salle de bain avec cette femme. C’était dans trois jours, dans deux jours puis cela a été le jour J et mon coeur faisait « Pam-pam, pam-pam ». J’étais moi-même effrayé, je savais que Danny ne devait pas rentrer dans cette pièce. J’ai notamment beaucoup pensé au film de Cluzeau Les Diaboliques au moment où les yeux de la femme se sont ouverts dans la tombe. Et aussi dans 22/11/1963, une scène où une jeune femme meurt, je savais que je devais le faire mais cela a été dur à écrire. »
M.C : – » Stephen King, il y a t-il des sujets que vous vous interdisez ?
S.K : – « Non mais il faut que cela soit un bon récit. Je veux que les personnes lisent ce que j’écris. Je ne veux pas choquer. C’est bien quand les lecteur aiment. »
M.C : – « Vous avez dit dans des interviews qu’il vous restait 10 ou 12 ans avant de mourir. Avez-vous en tête votre dernier roman ?
S.K : – « Je vais continuer à écrire… »
La dernière partie de la soirée est réservée à quelques questions des lecteurs (j’ai noté les plus pertinentes et une intervention a déclenché quelques rires et beaucoup de sifflets dans la salle…)
Lecteur : – « Vous avez travaillé avec plusieurs auteurs. Pouvez-vous parler du travail à quatre mains ? »
Stephen King : – « J’ai collaboré avec Peter Straub, Joe Hill et Kemp (sur ce dernier nom j’ai un doute), le travail était différent avec chacun d’entre eux. Avec Peter Straub, on s’est assis, on a travaillé à partir d’un plan, c’est ainsi que fonctionne Peter. Et nous sommes échangés des messages, c’était le début d’internet. Avec Joe Hill, mon fils, c’était facile, nos styles sont interchangeables…
Lecteur : – « Beaucoup de vos livres ont été adaptés à l’écran, quels sont vos relations avec les réalisateurs ? »
S.K : – « J’ai de bonnes relations avec les réalisateurs mais pas sexuelles (rires) mais quand on parle de cinéma j’ai parfois l’impression qu’on me baise. J’ai confiance dans certains scénaristes (Ligne Verte, Stand by Me, Misery) mais pas dans Kubrick (Shining).
Lecteur : – « Quels sont les films qui vous ont inspiré dans votre écriture ?
S.K : – « Le Bon, la brute et le truand. Les Diaboliques de Cluzeau. Et Bambi (avec une imitation de Bambi par Stephen King), le pauvre Bambi voit sa mère mourir. Où sont les monstres ? Walt Disney a fait plus peur que moi !!!
Lecteur : – » J’ai beaucoup aimé Locke et Key, la bande-dessinée faite par votre fils. Quels sont vos projets dans ce domaine ?
S.K : – « C’est dans ma tête depuis longtemps mais n’applaudissez pas encore. Je ne sais pas si j’en suis capable. Le seul film que j’ai réalisé, je n’en tire aucune fierté. J’ai demandé à Joe auprès de qui il avait appris, c’est auprès de Neil Gaiman. »
A la fin de cet échange, Stephen King lit les premiers paragraphes de Docteur Sleep en anglais.
La conférence est finie. Et c’est toute la salle qui se lève pour applaudir Stephen King. Une ambiance très semblable à un concert d’une grande star du rock. On sent Stephen King ému. Il part sous les applaudissements d’un public qui était déjà conquis par toute son oeuvre mais qui est également ému par la simplicité et la gentillesse de ce grand auteur de la littérature américaine.
Je sors un peu groggy d’avoir vécu un tel événement, un flot continu de lecteurs se déverse dans les escaliers du Grand Rex. Je me descend à mon tour et j’ai la joie de retrouver des visages connus (Maëlle Rey, et Stéphanie), je fais en même temps connaissance d’autres amateurs de Stephen King et de La Ligue de L’imaginaire. Une sympathique soirée se poursuit dans une brasserie des Grands boulevards. Tout le monde a des étoiles dans les yeux (rien à voir avec les cocktails que nous avons pris). Nous avons tous passé un moment magique dans cette salle. Je remercie tout particulièrement les équipes d’Albin Michel et Vincent pour m’avoir permis de vivre une sorte de rêve éveillé. Et je sais qu’il ne lira jamais ces lignes mais un immense merci à Stephen King pour sa gentillesse et sa disponibilité, il n’a rien oublié de son parcours. Il est véritablement humble, je pense que c’est un véritable exemple. Il aime transmettre dans ses écrits et dans son quotidien.
Nous sommes le dimanche 17 novembre. Il est 8h00, Paris s’éveille, enfin Sophie s’éveille… Il est temps de rentrer auprès des miens. Je traverse Paris presque désert. C’est agréable. Je peux jeter un rapide coup d’oeil aux superbes vitrines de Noël des grands magasins. Mais il y a un véritable choc, car devant chacune des grandes portes il y a une à deux personnes qui dorment dans des cartons… Entre Prada et les oubliés…
J’ai envie de somnoler dans le train qui me ramène à Caen mais malgré moi mon oreille est attirée par l’échange de deux personnes de l’autre côté de mon allée. C’est une italienne qui raconte comment son père a vécu la guerre : d’abord intégré dans l’armée italienne, les travaux forcés en Allemagne, le nombre de fois où il a échappé à la mort car des inconnus lui ont tendu la main… Son récit est bouleversant, elle et son compagnon de voyage sont deux chercheurs qui travaillent sur le devoir de mémoire, sur la transmission… J’ai vraiment le sentiment d’avoir vécu un week-end très particulier. J’espère vous avoir transmis une partie partie de bonheur à travers ces lignes.
Merci pour ce passionnant article, on rêve avec vous !!! Quel moment merveilleux ça a dû être. Cela me rappelle le jour où j’ai pu dialoguer 2 minutes avec Franck Thilliez… Mais Stephen King, c’est le roi du genre ! Vous m’avez donné envie de relire Tout Stephen King !
Merci beaucoup Sylvie pour votre message qui me touche sincèrement. Je suis contente, j’avais envie de faire partager ce moment exceptionnel au plus grand nombre. Je suis consciente que j’ai été une privilégiée donc si je me peux redistribuer des petits bouts de rêve, et vous faire plaisir, le but est atteint. Je suis atteinte du même syndrome, j’ai envie de relire toute son oeuvre. Amicales pensées
merci pour cet excellent CR 🙂 que du bonheur !!! quel souvenir pour toi et merci de nous l’avoir fait partager !
Cher Jean-Marc, si j’avais pu tous vous glisser dans un sac pour que vous puissiez être présent je l’aurai fait avec plaisir. C’est vraiment un beau moment que je veux transmettre car cela ressemblait vraiment à un rêve éveillé. Heureusement qu’il y a les photos, sinon j’aurai le sentiment d’avoir rêver.
je peux te comprendre tu sais ! ah j’aurais bien voulu etre dans ton sac 😀