Rencontre avec l’autrice Morgane MONTORIOL, à l’occasion de la sortie de son roman Taches Rousses, en poche, aux éditions Le Livre de Poche.
Jérôme PEUGNEZ : Bonjour Morgane Montoriol, pouvez-vous me décrire votre parcours ?
Morgane MONTORIOL : Hmmm… Je vais garder ça pour moi. Un peu de mystère ?
JP : Comment vous est venu l’envie d’écrire ? A quelle période ?
MM : J’ai toujours écrit. Enfant, j’écrivais déjà des histoires oppressantes. Les pédopsychiatres se régaleraient…
JP : Quel est votre « modus operandi » d’écriture ? (Votre rythme de travail : le matin, soir, combien de temps…)
MM : Généralement, lorsque je suis sur un roman ça va très vite. Je travaille en continu. Matin, soir, pour moi ça ne veut rien dire. Je suis insomniaque. La journée c’est quand je suis réveillée.
JP : Lorsque vous écrivez la première ligne de votre livre en connaissez-vous déjà la fin ?
MM : Mes histoires m’arrivent d’un bloc. Entières.
JP : Le parcours a t-il été long et difficile entre l’écriture de votre roman et sa parution ?
MM : Non. Après avoir envoyé Taches Rousses, j’ai tout de suite été contactée par de nombreuses et prestigieuses maisons d’édition. Je n’ai eu qu’à choisir. Un vrai luxe !
JP : A l’occasion de sa parution en poche, aux éditions Le Livre de Poche, pouvez nous parler de votre roman « Taches rousses » ?
Taches Rousses c’est l’impossibilité d’échapper à ce qu’on est. À ce qu’on naît. C’est aussi une réflexion sur l’abandon de soi dans la création. Le sacrifice fait pour son art.
JP : Dans vos romans, y a-t-il des personnages qui existent vraiment, dont vous vous êtes inspiré ?
MM : Je pense que je ressemble toujours aux pires de mes personnages… À ce qu’il y a de plus dérangeant en eux.
Une fois qu’ils sont créés, il est difficile pour moi de les appeler « personnages ». C’est comme une trahison. Ils existent réellement, livre ouvert ou fermé.
JP : Avez-vous reçu des remarques surprenantes, marquantes de la part de lecteurs, à propos de vos livres ?
MM : J’entends souvent que j’écris « comme un homme ». Cette remarque me fait grincer des dents. Qu’est-ce que ça veut dire ? Dois-je envelopper mes phrases de fleurs en satin parce que je suis pourvue d’une poitrine ?
On dit aussi que je suis « violente », « crue », dans mes mots. J’écris sans prendre de pincettes, j’ai horreur de ça. Faire des manières. Mais il faut comprendre une chose, je ne fais absolument rien de rien, dans le but de choquer. Ce que les autres considèrent cash, noir, ou cru, pour moi est basique. Classique. J’écris comme je suis, comme je sens, comme je bouge. Intérieurement et extérieurement : Nerveusement. Écrire d’une autre manière serait comme essayer de marcher ou respirer différemment.
JP : Avez-vous d’autres passions en dehors de l’écriture (Musique, peinture, cinéma…) A part votre métier, votre carrière d’écrivain, avez-vous une autre facette cachée ?
MM : J’aime l’art. Passionnément. Le cinéma a une place très importante dans ma vie. On me dit beaucoup que j’ai une écriture extrêmement visuelle, et c’est sans doute parce que mes romans s’installent d’abord dans ma tête en films. Je vois chaque image, chaque visage comme sous la loupe d’une caméra. Comme si le film que je créais se réveillait dans mon subconscient.
JP : Avez-vous des projets ?
MM : D’autres livres.
Peut-être porter à l’écran mes romans. Et mes scénarios…
JP : Quels sont vos coups de coeur littéraires ?
MM : Pour être honnête, je ne suis pas une grande lectrice. J’écris ce que j’aimerais lire.
JP : Une bande son pour lire en toute sérénité votre roman « Taches Rousses » ? A moins que le silence suffise ?
MM : J’espère que la musique est dans le livre lui-même…
JP : Avez-vous un site internet, blog, réseaux sociaux où vos lecteurs peuvent vous laisser des messages ?
MM : Instagram. À mon nom. Venez nombreux !
JP : Merci Morgane Montoriol d’avoir pris le temps de répondre à mes questions.
En savoir plus sur Zonelivre
Subscribe to get the latest posts sent to your email.