Interview de l’auteure Nadine MONFILS

Interview de Sébastien MOUSSE

nadine monfilsElle a publié une vingtaine de polars à succès, dont Monsieur Émile et Une petite douceur meurtrière dans la collection « Série noire » de Gallimard, ou Rouge fou aux éditions Flammarion.

Sébastien Mousse : Bonjour Nadine, tout d’abord un grand merci d’accepter de répondre à quelques questions, comme tu le sais, je me suis régalé à la lecture de ce livre, j’y ai retrouvé la verve de San-Antonio, un peu comme si Berthe avait pris de l’âge, et que ce soit elle la mémé Cornemuse, non ?

Nadine Monfils : J’adore Frédéric Dard, c’est lui qui m’a donné envie de lire et d’écrire. Il a été mon parrain pour ma série du Commissaire Léon ( le flic qui tricote, dont j’ai tiré un film que j’ai écrit et réalisé « madame Edouard » avec Michel Blanc et un casting d’enfer), mais ma mémé Cornemuse est différente. Déjà elle est belge et a son identité bien marquée. C’est une vieille bique qui ne doute de rien.

Sébastien Mousse : Frédéric Dard, puisque je parlais de San-Antonio plus haut, disait qu’écrire des livres de ce genre-là, était plus compliqué que d’écrire un roman noir, il devait travailler plus pour une des aventure du commissaire que pour certains autres romans, rester drôle sans sombrer dans la vulgarité, tenir le rythme, c’est vraiment si compliqué ?

Nadine Monfils : on, je ne vois pas ça comme ça. Pour moi c’est pas compliqué. J’adore écrire depuis toujours, c’est une passion. Je pense que chaque écrivain ressent les choses différemment. Par contre, ayant écrit des romans pour la blanche, je trouve qu’écrire un polar avec une intrigue bien ficelée demande plus de cogitation. Le plus difficile pour moi a été d’écrire « Les Fleurs Brûlées » ( ed Mijade), c’est mon plus « petit « roman, mais celui qui m’a demandé le plus de temps de recherches car basé sur des faits historiques, à l’époque de la Brinvilliers, cette célèbre empoisonneuse. J’aime bien les empoisonneuses…mémé Cornemuse en est une aussi, dans un autre genre…

Sébastien Mousse : A l’heure où les héros sont bodybuildés, inoxydables, jeune et beaux, que les héroïnes sont, elles de véritables bombes atomiques douées d’une intelligence phénoménale et pratiquant tous sports de combat, c’est sacrément osé de créer une héroïne comme mémé Cornemuse, non ?

Nadine Monfils : Je suis comme elle…Peur de rien !

Sébastien Mousse : Et c’est un pari réussi, car mémé Cornemuse vit d’autres aventures, cette année est sorti mémé goes to hollywood, tu nous en parles un peu ?

Nadine Monfils : Mémé Cornemuse est née dans « Les vacances d’un serial killer » , gros succès auquel je ne m’attendais pas et dont l’ange gardien a été le fabuleux libraire Gérard Collard. Puis, la vieille avait encore des choses à me raconter, donc elle revient dans « La petite fêlée aux allumettes », « La vieille qui voulait tuer le Bon Dieu » ( pour lequel je viens d’avoir le prix du public à St Maur) et « Mémé goes to Hollywood » où fan de JCVD, elle décide de partir avec sa baraque à frites à Hollywood, pour le rejoindre et le forcer à l’épouser. Mais ça ne se passera évidemment pas comme prévu…

Mémé Cornemuse a deux amours : JCVD et Annie Cordy dont elle connaît tout le répertoire par cœur, sauf qu’elle, elle chante comme une casserole !

( tous ces polars sont parus chez Belfond et Pocket)

Sébastien Mousse : Pour finir mes deux questions récurrentes, la première, si tu devais faire lire ce livre à quelques réel ou fictif, vivant ou décédé, ce serai qui ? Et pourquoi ?

Nadine Monfils : A Gilbert Delahaye, le créateur de Martine à la plage, à la ferme etc…ça m’aurait éclatée d’imaginer Martine en vieille truffe en train de faire chier tout le monde… Puis t’as Oui-Oui qui s’amène dans sa petite auto jaune, qui roule comme un pété et paf Martine !!!

Sébastien Mousse : Quelle musique écouter en lisant les vacances d’un sérial killer ?

Nadine Monfils : Annie Cordy évidemment ! Avec un peu de Luis Mariano, de Dario Moreno, de Klaus Nomi et d’Arno.

Une fois le livre refermé, du Brel, sans modération.

Sébastien Mousse : Nadine je te remercie pour cet entretien, au plaisir.

Nadine Monfils : Tof ! merci aussi !

Retrouvez les romans de Nadine Monfils ici

Paru dans Résonance Funéraire

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Stanislas PETROSKY
Stanislas PETROSKY
Après avoir passé 30 ans à préserver les corps des défunts, Stanislas Petrosky est aujourd'hui enseignant en thanatopraxie dans un centre de formation spécialisé. Auteur de nombreux ouvrages, il débute aujourd'hui une série autour de l'une de ses passions, l'anthropologie criminel et ses fondateurs. Prenant pour base de véritables affaires traitée par le professeur Alexandre Lacassagne, Stanislas Petrosky plonge avec érudition dans ce monde si particulier qu'est le monde du crime au tournant du XIXe siècle.

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