Interview de Christelle MERCIER sur The Hunter

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Christelle MERCIERSébastien MOUSSE : Bonjour Christelle, bienvenue sur Zonelivre. Ma première question, celle qui m’est venue dès le départ du livre : Comment une femme, une maman, peut-elle écrire un livre comme celui-ci, je pense particulièrement à des scènes comme celle de la page 151 ?

Christelle MERCIER : Traiter sur un sujet aussi difficile est délicat. C’est un sujet qui me touche, qui me révolte et me prend aux tripes.

En tant que maman ou bien simplement parent, on ne conçoit pas qu’on puisse faire du mal à un enfant et pourtant tout autour de nous, il n’y a qu’à se pencher sur les médias pour se rendre compte, que ces actes sont quotidiens. Il y a effectivement des scènes choquantes mais lorsque j’écris, je m’efforce aussi difficile qu’il soit, que ce soit le plus réaliste possible car ces gosses qui le vivent au quotidien, ne sont pas dans une fiction et à quoi bon se voiler la face, autant dire les choses sans tabou.

SM : L’écriture d’un livre, c’est souvent une immersion pour l’auteur, je me souviens d’en avoir parlé avec Michel Vigneron pour le puits de la perversion qui est sur le même sujet que the Hunter, comment fait-on pour sortir indemne de cette écriture ?

CM : J’ai passé plusieurs nuits blanches, il ne faut pas se mentir. Toucher l’innocence d’un enfant, s’immerger dans l’esprit de ces victimes surtout quand elles ont l’âge de ses propres enfants est une épreuve difficile. J’ai versé mes larmes, j’ai eu souvent envie d’abandonner mais je n’ai pas lâché même si cela m’a pris du temps à l’écrire. On y laisse une part de soi, on y laisse sa sensibilité, ses tripes et je ne voulais surtout pas traiter ce sujet comme un simple fait divers.

SM : Tu es française, tu es née et tu vies à Orléans. Pourquoi exiler ton roman aux États-Unis, dans la région de Fort Knox ?

CM : Ma famille vit aux USA, notamment près de Fort Knox donc c’est tout naturellement lors d’un voyage là-bas en 2010, que j’ai eu envie de situer mon action. Le cadre s’y prêtait bien d’autant que c’est une ville très militarisée, sécurisée et les idées se mettaient en place au fur à mesure de mon séjour. C’est aussi mon deuxième pays de cœur, une façon pour moi de dédier à ma famille malgré la distance qui nous sépare, ma passion pour l’écriture.

SM : Pour tous mes entretiens, j’ai deux questions récurrentes, la première : Si tu devais faire lire ton livre à une personne, réelle ou fictive, qui serait-elle et pourquoi ?

CM : la personne dont l’avis a été très important pour moi a été naturellement ma grand-mère. C’est une passionnée de polar aussi et elle a été très touchée que je situe l’action près de chez elle. Je n’ai qu’un seul regret, que mon grand-père qui repose au cimetière Américain de Fort Knox, ne soit plus là pour me lire.

SM : Une musique, une chanson, un album à écouter avec The Hunter ?

CM : difficile d’en donner qu’une seule. L’album de Civil Twilight ou bien celui de Ludovic Einaudi.


SM : Ton actualité du moment, tu bosses sur quoi ?

CM : je travaille sur le troisième et dernier volet de The hunter et Destins brisés. Mes personnages avaient encore des choses à dire, à vivre. J’ai d’autres projets sur lesquels je me penche mais c’est encore trop tôt pour en parler.

SM : Merci de cet entretien Christelle, je te dis à bientôt, lorsque j’aurai lu la suite : Destins brisés

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Après avoir passé 30 ans à préserver les corps des défunts, Stanislas Petrosky est aujourd'hui enseignant en thanatopraxie dans un centre de formation spécialisé. Auteur de nombreux ouvrages, il débute aujourd'hui une série autour de l'une de ses passions, l'anthropologie criminel et ses fondateurs. Prenant pour base de véritables affaires traitée par le professeur Alexandre Lacassagne, Stanislas Petrosky plonge avec érudition dans ce monde si particulier qu'est le monde du crime au tournant du XIXe siècle.

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