Rencontre avec l’auteure Anne Chambrin pour son roman « Saint-Malo – Le bassin du crime » aux éditions Ouest & Cie
Jérôme PEUGNEZ : Bonjour Anne Chambrin, pouvez-vous me décrire votre parcours ?
AC : Anne CHAMBRIN : J’ai suivi des études supérieures de Lettres à Paris avant de déménager en Bretagne, à Cancale plus précisément. Cela fait plus de 30 ans que je vis ici et que la région m’inspire. Après quelques années d’enseignement à l’Éducation Nationale, j’ai continué à donner des cours particuliers, de langue française pour les apprenants étrangers et de Lettres pour les lycéens et étudiants.
JP : Comment vous est venu l’envie d’écrire ? A quelle période ?
J’écris depuis l’âge de 10 ans, de courts textes tout d’abord et puis des poèmes, avant de me lancer dans le roman.
JP : Quelles étaient les lectures de votre enfance ?
D’une façon tout à fait classique, j’ai dévoré toute la bibliothèque rose avant la verte.
JP : Quel est votre « modus operandi » d’écriture ? (Votre rythme de travail ? Connaissez-vous déjà la fin du livre au départ ou laissez vous évoluer vos personnages ?)
AC : Je travaille presque chaque jour (chaque soir devrais-je dire), en tout cas, très régulièrement. Oui, bien sûr, je connais déjà la fin du livre au départ mais il m’arrive souvent que mes personnages me mènent là où je n’avais pas prévu de me rendre, comme s’ils possédaient une vie propre et m’imposaient leur point de vue. Je suis souvent obligée de revoir le dénouement.
JP : Le parcours a t-il été long et difficile entre l’écriture de vos livres et leurs parutions ?
AC : Non, pas du tout. J’ai commencé l’écriture de romans de terroir il y a une vingtaine d’années qui ont aussitôt été acceptés par une édition locale, les « Éditions du Phare ». Après 8 romans parus au sein de cette édition, je me suis orientée vers le roman policier sur demande. Le premier est paru en 2015 et depuis, j’en écris deux par an, aux « Éditions Astoure Ouest et Cie ».
JP : Pouvez nous parler de votre roman « Saint-Malo, le bassin du crime » ?
AC : Ce roman policier a été écrit spécialement pour les 40 ans de la Route du Rhum 2018. J’ai donc fait revivre l’incroyable atmosphère du village qui est le décor principal de l’intrigue. Bien évidemment, tout tourne autour des géants des mers, des skippers, des équipes de préparation. J’ai inclus des scènes à Cancale parce qu’il y avait quand même une quinzaine de skippers cancalais qui ont participé à la course. Comme toujours, une surprise attend le lecteur à la fin.
JP : Dans votre roman, y a-t-il des personnages qui existent vraiment, dont vous vous êtes inspiré ?
AC : Non, aucun, je ne m’inspire pas de faits divers. Ce que je surnomme les « âmes noires » sont suffisamment nombreuses pour m’offrir tous les mobiles dont j’ai besoin. Je n’ai qu’à regarder autour de moi.
JP : Avez-vous reçu des remarques surprenantes, marquantes de la part de lecteurs, à propos de vos romans ?
AC : J’ai un lectorat fidèle qui suit les aventures de mon personnage récurrent, la capitaine Elma Béranger. Ce qui me frappe quelquefois, ce sont les échanges avec le public concernant mes personnages, comme s’ils existaient, comme s’ils étaient des amis communs. Et on me dit souvent ne pas pouvoir lâcher mes romans.
JP : Avez vous d’autres passions en dehors de l’écriture (Musique, peinture, cinéma…) A part votre métier, votre carrière d’écrivain, avez vous une autre facette cachée ?
AC : Oui, j’aime beaucoup la peinture, de façon très éclectique (de Fra Angelico à Hopper, de Vermeer à Magritte). Mais je suis une femme d’extérieur et mon plus grand bonheur est la nature. D’ailleurs, pour construire mes romans, je marche et les éléments se mettent en place tout seuls.
AC : J’ai toujours des projets. Tout d’abord continuer encore et toujours à écrire. Puis m’occuper activement d’une association culturelle que j’ai créée l’année dernière qui regroupe peintres, photographes, auteurs et créateurs : ensemble, nous organisons des expositions-dédicaces avec ateliers de découverte. C’est très intéressant et passionnant.
JP : Quels sont vos coups de coeur littéraires ?
AC : Philippe Claudel (même si ce n’est pas gai…), David Foenkinos, Jean-François Parot et Jean d’Aillon (pour le roman historique que j’adore) et bien sûr les classiques, toujours les classiques… sans oublier l’incomparable Raymond Queneau ! La poésie aussi, bien sûr…
JP : Une bande son pour lire en toute sérénité votre roman « Saint-Malo, le bassin du crime » ? A moins que le silence suffise ?
AC : À chacun son goût, peut-être de la musique naturelle (le ressac qui pourrait accompagner cette intrigue de bord de mer). Je ne lis pas moi-même en écoutant de la musique et j’écris aussi dans le silence…
JP : Avez-vous un site internet, blog, réseaux sociaux où vos lecteurs peuvent vous laisser des messages ?
AC : Oui, j’ai un site Internet : livresdanne.e-monsite.com
J’ai également une page Facebook officielle : Anne Chambrin Officiel
JP : Merci Anne Chambrin d’avoir pris le temps de répondre à mes questions.
AC : Merci à vous !
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