Jérôme PEUGNEZ : Bonjour Alexis de Saint Val. Nous nous rencontrons suite à la sortie de votre premier roman BrabanCIA. Pouvez-vous me décrire en quelques mots votre parcours ?
Alexis DE SAINT VAL : Je suis toujours actif dans le domaine de la sécurité des entreprises, notamment la protection contre les actes malveillants, l’espionnage industriel et le vol de données sensibles.
J’ai travaillé comme consultant expert durant quelques années auprès de grands groupes et d’institutions publiques. Cette carrière m’a permis de devenir curieux, de comprendre certains mécanismes dans la lutte pour la sécurité publique et industrielle. Elle m’a aussi un important réseau de contacts dans différents domaines : police, service, journalisme d’investigations…
JP : Comment vous est venu l’envie d’écrire ? A quelle période ?
ASV : L’envie d’écrire a, je pense, toujours existé chez moi. C’est le passage de l’envie à l’action de le faire qui a mis plus de temps, quand finalement écrire est devenu un besoin.
J’écris surtout depuis quatre ans. Il m’a fallu du temps pour trouver les bons outils, les bons rythmes et méthode. C’est pourquoi la publication de mon premier roman a été ajournée quelques fois.
JP : Quelles étaient vos lectures de votre enfance ?
ASV : Kipling d’abord avec Kim. J’ai aussi feuilleté mes fidèles Tintin un nombre incalculable de fois. Puis à l’adolescence, on m’a offert mon premier John Le Carré (L’espion qui venait du froid).
Et c’est là que les écrits de Forsyth, Fleming et d’autres Ludlum sont devenus mes plus fidèles amis. J’ai bien entendu fait un « intéressé » passage chez Gérard de Villiers et San Antonio.
Cela dit, durant la période des « amours », j’ai été (sans en être honteux même aujourd’hui) un dévoreur de Marguerite Duras.
JP : Quel est votre « modus operandi » d’écriture ? (Votre rythme de travail ? Connaissez-vous déjà la fin du livre au départ ou laissez-vous évoluer vos personnages ?)
ASV : Pour le premier roman, BrabanCIA, cela a été un peu particulier car j’ai eu à trouver ma méthode. J’ajoute aussi que le fait de faire du « roman à clef », je reste tributaire au départ de la documentation, et de la réalité de l’histoire et des protagonistes. Ensuite je triture ce que j’ai trouvé pour y ajouter quelques faits de fiction. J’organise ensuite la trame du roman sur une ligne du temps. Puis je décris les personnages. Une fois que le travail de préparation est terminé, je commence à rédiger à raison d’une ou deux heures par jour, généralement le soir en semaine. Le week-end, je préfère écrire de nuit.
Il y a-t-il des personnages qui existent vraiment, dont vous vous êtes inspiré ?
ASV : Presque tous les personnages de mon premier roman sont réels… presque. Je m’inspire essentiellement de personnes que je connais ou de descriptions existantes que je trouve dans la documentation assimilée : vidéos, écrits, coupures de presse et surtout des interviews.
Le parcours a t-il été long et difficile entre l’écriture de votre livre et sa parution ?
ASV : Quatre ans. C’est long. Mais l’écriture du deuxième tome est beaucoup plus rapide : déjà six mois, mais je pense avoir terminé durant l’été.
Pour ce qui est de la parution en elle-même, j’ai d’abord été approché par deux éditeurs. J’ai décliné les offres à cause du manque de libertés en termes de marketing, de ligne éditoriale. Et puis, pour ne rien cacher, j’ai fait le calcul financier par rapport à l’auto-édition ! Et j’ai pris la décision d’éditer moi-même le premier tome. Rien n’est figé pour le second, des discussions sont en cours.
JP : Avez-vous reçu des remarques surprenantes, marquantes de la part de lecteurs ?
ASV : Oui. Lorsque j’ai publié les premiers extraits sur Monbestseller.com, j’ai été surpris de voir que le public féminin était au rendez-vous. Et pourtant, ce genre est très masculin à la base. C’est ce que je croyais. Généralement je suis assez d’accord avec les commentaires : BrabanCIA est « touffu », accessible pour une lecture de néophyte mais les « spécialistes »
ne s’ennuient pas car ils savent lire entre les lignes.
JP : Avez-vous d’autres passions en dehors de l’écriture (Musique, peinture, cinéma…) À part votre métier, votre carrière d’écrivain, avez-vous une autre facette cachée ?
ASV : J’ai une part d’ombre, comme tout homme. Mais je suis tenu de ne pas en parler pendant encore quelques années 🙂 J’adore la musique, elle m’aide à écrire. Petite confidence : j’utilise des musiques de films qui m’ont plu pour écrire mes scènes principales.
JP : Quels sont vos projets ?
ASV : J’ai de l’ambition. Donc la réponse est simple : écrire plusieurs Saint Val, une série. Avec un ami réalisateur-producteur, nous travaillons aussi à l’écriture du scénario… mais chuuuut !
JP : Quels sont vos coups de cœur littéraires ?
ASV : À peu près tous les auteurs de romans d’espionnage classiques. Par contre, j’ai une véritable admiration pour la plume de Jean-Christophe Grangé.
JP : Une bande-son pour lire en toute sérénité votre roman ? À moins que le silence suffise ?
ASV : Celle qui sortira en même temps que BrabanCIA au cinéma ! Je plaisante. Trêve de plaisanterie, je suis un fan de Harry Gregson-Williams et d’Alberto Iglesias avec sa superbe BO de Tinker Tailor Spy Soldier.
JP : Avez-vous un site internet, blog, réseaux sociaux où vos lecteurs peuvent vous laisser des messages ?
Site web : http://www.saint-val.com
Facebook/pour le roman : http://www.facebook.com/Brabancia
Facebook/auteur : http://www.facebook.com/AlexisSaintVal
Email : saintval@saint-val.com
JP : Merci Alexis de Saint Val de nous avoir accordé un peu de temps pour cette interview
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