- Éditions Anne Carrière en avril 2013
- Éditions Pocket en mai 2015
- Pages : 704
- ISBN : 9782266245036
- Prix : 8,95 €
PRÉSENTATION ÉDITEUR
Cécile Sanchez est l’étoile montante de la police judiciaire où elle dirige une section spéciale qui traque les criminels les plus dangereux de l’hexagone. Pour la première fois de sa carrière, elle a l’impression d’être dans une impasse et doit remettre en question ses méthodes. Sur la piste d’un éventreur de femmes, elle se heurte à un paradoxe : la brutalité et le caractère pervers des crimes pointent vers un tueur en série. Mais elle croit deviner dans le protocole macabre un caractère dépassionné et pragmatique qui ne cadre pas.
Ange-Marie Barthélemy est un membre d’élite de l’antiterrorisme. Depuis 2004, il pourchasse sans relâche un commando islamiste qui imprime sa trace sanglante dans toute l’Europe. Ce groupe nomade qui signe ses méfaits du nom An-Naziate, les anges arracheurs d’âmes, échappe pour l’enquêteur à tout grille classique de lecture, rappelant davantage la bande à Bader que les cellules d’Al Qaida.
Deux affaires délicates et apparemment sans rapport qui vont pourtant s’entrecroiser. Et si chacun des deux enquêteurs possédait sans le savoir un morceau de la clef de cette énigme sanglante ?
L’AVIS DE YANNICK P.
Je commençais Sa Majesté des Ombres lorsque je me suis aperçu qu’il me fallait revenir aux sources de Cécile Sanchez. Donc, Go Fast vers le premier roman papier de Ghislain Gilberti, Le Festin du Serpent. Pourquoi ne l’avais-je pas lu depuis 2013, date de sa sortie ? C’est un thriller intense et intelligent. La préparation de cet impressionnant volume a dû être dantesque. Le scénario est costaud, tout comme la maîtrise des sujets – serial killer, terrorisme international et trafics de drogue. Gilberti est pointilleux sur les détails. Son écriture (on pardonnera aisément les quelques infimes répétitions) est solide et addictive. Ce thriller se dévore tant le lecteur que je suis a été saisi par l’intrigue et les personnages.
Le Festin du Serpent, est l’enlacement de deux enquêtes. Celle de Cécile Sanchez, dite Torquemada et celle d’Ange-Marie Barthélemy, dit l’Archange.
Sanchez est commissaire de police à l’OCRVP – l’Office central pour la répression des violences aux personnes. C’est une experte pour ce qui est de l’étude du langage non verbal, l’analyse posturale et les micro-expressions, bref la Synérgologie. Spécialisée en criminologie, elle n’a de cesse de traquer les criminels qui sévissent en France, et entre dans leurs têtes pour mieux les démonter. Sa nouvelle cible, le serpent, est un monstre qui sévit et qui éviscère des femmes tout en emportant leurs organes. Epaulée et reconnue par son équipe dont fait partie, la toute jeune Lieutenant Romane Castellan (on y reviendra dans une prochaine chronique), Cécile Sanchez est à elle seule un personnage remarquable, elle trimballe ses traumas, vit seule et se dévoue corps et âme à son métier.
De l’autre côté, il y a Barthélemy, commissaire à l’antiterrorisme. Lui traque, An-Naziate – les anges arracheurs d’âmes – un groupuscule islamiste qui sème la violence dans les grandes villes d’Europe. Paris est la nouvelle cible des attentats de ces fanatiques. Barthélemy est attaché au terrain
En alternant, les chapitres avec chacune de ces enquêtes, on se doute bien que ces deux-là vont finir par devoir faire un bout de chemin ensemble. Reste à savoir comment Gilberti va mettre cela en scène. C’est à travers les différentes parties de ce thriller dont les titres reprennent les sourates du Coran (Djihad / As-Sarh / Al-Isra / Al-Mursalate / An-Nisa et Salam) que Ghislain échafaude son scénario et nous tient en haleine. Et il est doué le garçon. Ça foisonne. C’est riche de recherches sur la lutte contre le terrorisme avant que cela ne devienne malheureusement une mode (pardonnez-moi cette expression mais ce roman est paru en avril 2013), tant il maitrise les procédures ad’hoc, les matériels utilisés mais également la religion. Car Gilberti, s’il dénonce le racisme con, ne fait aucun amalgame entre les musulmans et les islamistes. La version de l’Islam qui transpire de cet ouvrage est emplie de tolérance. Elle est dévoyée par ceux qui tuent au nom d’un Dieu. Les premières victimes sont alors celles qui vivent leur foi dans le respect et la paix. Celles du Serpent sont entre ombre et lumière. Le scénario est béton. Je me suis fait aspirer par ce pavé extraordinaire. Aucun répit. Les rebondissements et la tension te tiennent jusqu’au bout de la nuit, attachés à cette révélation littéraire.
Je n’en ressors que pour mieux replonger aux côtés de Cécile Sanchez et de Barthélemy.
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