Présentation Éditeur
Un jour, en revenant de Quimper, Jules Guérec renverse un petit garçon et le tue ; il s’enfuit, paniqué. L’essentiel pour lui est de cacher l’accident à ses deux sœurs, les « demoiselles de Concarneau ». Englué dans ses mensonges, il cherche à secouer le joug familial en rencontrant en cachette Marie, la mère du petit garçon. Mais les demoiselles refusent de le laisser les quitter pour une autre femme et décident de se battre pour le « sauver »…
L'avis de Stanislas Petrosky
Dans l’œuvre de Simenon, tu as d’un côté les enquêtes du commissaire Maigret, du roman policier qui prend le temps de vivre, sans grande action, mais avec une immense réflexion. Puis tu as ce que je préfère, les romans « durs », des ouvrages de littératures noirs où Simenon aime à se balader dans le côté sombre de l’humain. Souvent des histoires de « petites gens », des personnes comme vous et moi dont la vie va basculer pour un rien, une connerie, un accident…
Comme Jules Guérec, un quadragénaire qui vit avec ses deux frangines qui régissent sa vie, il ne peut rien leur caché, ne peut pas passer un kopeck à l’ouest, bref il est prisonnier… Puis un jour, un accident, un drame qui va bouleverser la vie de Jules et d’une famille. Cacher, oublier, ne pas se dénoncer, ça peut paraître facile, mais ensuite faut vivre avec, et Jules à besoin de faire acte de rédemption.
Une fois de plus, Simenon descend dans les tréfonds de l’âme humaine, visite l’égoïsme, la radinerie, le paraître, la solitude…