INFOS ÉDITEUR
Parution aux éditions Lajouanie en octobre 2016 1906 : Gilbert Petit-Rivaud, un artiste-peintre parisien s’installe à Giverny. Son rêve : approcher le déjà illustre Claude Monet. Dans l’attente de cette hypothétique rencontre le jeune homme fait tranquillement la connaissance des voisins et des proches du grand peintre. Soudain, au beau milieu du paradis des Impressionnistes, voici, dans l’eau, un corps décapité ! Est-ce celui du prêtre ? d’un peintre ? d’un vagabond ? d’un inventeur génial… ? Détourné de la peinture, mordu par cette énigme, Gilbert Petit-Rivaud va se lancer dans un périple à vélo à la recherche de la vérité où l’authentique va se frotter à l’« impression ». Au cours de cette drolatique aventure sur les boucles de la Seine, le jeune enquêteur va croiser bon nombre de gens curieux : un gentleman cambrioleur, un savant travaillant à une œuvre révolutionnaire, un ministre de l’Intérieur amateur d’art, deux sœurs originales bien moins naïves qu’il n’y paraît, des aubergistes crapuleux qui en rappellent d’autres… L’identité de la victime finira bien heureusement par être découverte par notre valeureux apprenti détective… Ce roman pas policier mais presque a été conçu comme un engin drolatique pour voyager dans le temps, ses énigmes, ses lieux communs et ses lieux singuliers. Il commence à Giverny dans un Eden propice à la contemplation, où, comme le dira un jour Clemenceau à l’enterrement de Monet, « Le noir n’est pas une couleur ». Cette drolatique histoire est un objet littéraire bigrement original, fort bien troussé. On s’amuse, on apprend, on sourit et l’on est ravi de cette découverte littéraire et presque policière. Giverny, La Roche-Guyon et son château extraordinaire, la Seine, les faubourgs parisiens sont les principaux lieux visités par ce drôle d’enquêteur. Gilbert Petit-Rivaud a existé et a peint quelques toiles de bonne facture. (Source : La jouanie – Pages : 240 – ISBN : 9782370470751 – Prix : 18,00 €) |
L’AVIS DE STANISLAS PETROSKY
Le Pudding, vous connaissez ?
Ce plat sucré ou salé, on mélange des tas d’ingrédients, un liant céréalier et hop un dessert, où une sorte de pâté.
C’est soit délicieux, car les divers composants se marient bien, soit infecte, car trop lourd, trop ou pas assez épicé, bref immangeable…
Ben La drolatique histoire de Gilbert Petit-Rivaud, c’est comme un pudding littéraire…
Pour les ingrédients vous prenez du Zola, du Hugo, du Maupassant, du Christie, du Leblanc et même du Hergé, si si, l’histoire du Palindrome cela m’a rappelé un album de Tintin, tout comme la visite la maison de santé de Ville-Évrard d’ailleurs.
Je sais, je n’ai toujours pas dit si le pudding était digeste, c’est juste pour faire frémir l’auteur et l’éditeur s’ils lisent cette chronique.
Délicieux, la recette prend…
D’ailleurs, quand je cause pudding, n’allez pas croire que l’auteur pompe, plagie, non loin de là. Il rend des hommages, utilise des figures de styles, joue avec des personnages apocryphes, un exercice.
Un roman qui change de tout ce que l’on lit, il nous propulse plus d’un siècle en arrière, dans les boucles de la Seine sous les couleurs flamboyantes de la palette de Monet. Un humour fin, saupoudré de petites touches de grandes cultures. Des jolies références, une atmosphère que l’on pourrait qualifier de désuète, nul connexion internet, pas de haut débit, non, on prend le temps de vivre, et même de mener une enquête. On visite et on contemple. Sous la plume de Révérend on prend le temps de savourer chaque détail, et Dieu sait qu’avec Révérend, ils ont leur importance. L’homme les dissémine ça et là au grès de son écriture, telles de mines qui nous explosent au visage au fil de notre lecture.
J’ai beaucoup aimé ce personnage totalement incongru, anti-héros notoire, sorte de Rouletabille du pinceau…
Sur le rabat de la quatrième il est noté que l’auteur, Frédéric Révérend est auteur, scénariste, traducteur, et que quand il n’a plus rien à faire il crée des jeux… C’est un jeu de piste littéraire aux relents picturaux qu’il nous offre là…
Un roman policier mais pas que…
Ouais, pas que… il est légèrement teinté de folie douce et de poésie, à découvrir.
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