Fabrice PICHON : Mémorial des anges

Un tissage intéressant de plusieurs affaires qui viendront se croiser, se recouper, se rejoindre et nous scotcher à la dernière ligne.

INFOS ÉDITEUR

Parution aux éditions du Citron Bleu en février 2014 Un psychiatre liquidé, un flic qu’on tente d’assassiner, une documentaliste qui passe de vie à trépas…La vie de la division du SRPJ de Besançon est aussi tumultueuse que les eaux du Doubs en pleine crue. Lorsqu’un procureur obstiné leur met des bâtons dans les roues et qu’il faut travailler de concert avec la gendarmerie, parce qu’une des victimes a eu l’excellente idée de se faire liquider en banlieue dijonnaise, rien ne va plus au commissariat de la Gare d’eau. Tirer le fil pour démêler la pelote, prouver les liens entre ces affaires alors que personne n’y croit, remuer un passé obscur et fouiller dans la vie privée de ses hommes alors que la sienne est chancelante…La commissaire Bracq n’est pas à la fête. Une enquête où plus que jamais le passé est une clé et les apparences trompeuses (Source : Citron Bleu – Pages : 357 – ISBN : 9791090998070 – Prix : 16,15 €)

L’AVIS DE LAETITIA

Le lieutenant Magnin est dans un coma inquiétant. Tout aussi inquiétant que peuvent l’être les raisons qui l’ont emmené sur ce lit d’hôpital. Que faisait-il dans ce bois, lieu de rencontres aux allures « boisdeboulognesques » ? Qui lui a tiré dessus ? Pourquoi ?

Voilà que cette histoire va agiter le SRPJ de Besançon ! Déjà qu’ils croulaient sous les affaires en cours dont celle de ce psychiatre très certainement liquidé par un de ses patients.

Non, pas le temps de s’ennuyer mais va falloir fédérer le maximum des forces disponibles. Alors, en repos ou pas, le commissaire Marianne Bracq va devoir ranger sa bouteille et se mettre en chasse.

« Sans empressement, elle déplia sa fine silhouette et posa ses pieds sur le sol.
– Et merde !!! Jura-t-elle en sentant couler sur son pied le contenu de la bouteille qu’elle venait de renverser.
Le single malt de vingt-cinq ans d’âge élevé en fût de chêne se répandit sur la moquette de la chambre à coucher. »

Bracq dirige son équipe de main de maître, autant qu’elle échoue les manœuvres de sa propre vie d’ailleurs. Si vous avez lu les livres précédents de Mr Fabrice Pichon *, vous connaissez très certainement tous ces protagonistes pour le moins vivants et sympathiques ! Moi, je les rencontre agréablement pour la première fois. Certes, comme tout bon agent de police de bon polar, il y a les fêlures et les points faibles mais je rajouterai que ce commissaire et sa basse-cour sont également très réalistes humainement parlant (je ne parlerai pas de qualités professionnelles n’étant pas au fait de ces choses).

Ceci étant dit, parlons de l’intrigue.

En ajoutant qu’il est bon de lire du polar français qui se passe en France, je dirai que Mr Pichon a joliment fait avancer son intrigue, sans à coups, finement, laborieusement, en toujours gardant une once de suspens, juste ce qu’il faut pour ne pas poser le livre tout de suite, non, dans cinq minutes, et pour nous mener vers un final de la même veine. Un tissage intéressant de plusieurs affaires qui viendront se croiser, se recouper, se rejoindre et nous scotcher à la dernière ligne.

J’ai envie de dire que voilà un bon polar aux ingrédients bien dosés, pour une lecture plaisir.