Dominique MAISONS : On se souvient du nom des assassins

INFOS ÉDITEUR

Parution aux éditions de La Martinière le 13 octobre 2016 Max Rochefort, auteur d’un feuilleton à succès dans un quotidien, est flanqué d’un assistant qui l’admire, Giovanni Riva. Ils seront tous deux mêlés à une sombre enquête suite au meurtre d’un cardinal, et constitueront, au fil de leurs pérégrinations, une ligue de gentlemen extraordinaires. (Source : La Martinière – Pages : .. – ISBN : 9782732480862 – Prix : 22,00 €)

L’AVIS DE JEAN-MARC VOLANT

Dominique Maisons signait son retour en 2014 avec un excellent roman nommé « le festin des fauves » (dont vous pouvez retrouver les avis enthousiastes des chroniqueurs sur le site de Zonelivre) et il confirmait encore une fois son immense talent pour écrire une intrigue remarquable, avec des situations fortes et des personnages puissants.

Après le justicier Judex du Festin… se déroulant dans notre monde moderne, Dominique Maisons nous transporte cette fois à la belle époque, en 1909, à l’aube donc de la première guerre mondiale… et ce n’est pas rien de nous transporter dans une telle époque car tenir un roman policier dans cette ambiance d’avant guerre, tient du talent et il en fallait pour convaincre le lecteur exigeant que je suis.

Et encore une fois, en toute sincérité, ce nouvel opus de l’auteur français est une vraie réussite : certes, on change d’époque, de sujet, de personnages forcément mais le principal est là : un véritable roman d’aventures doublé d’un polar et d’une enquête très difficile pour le narrateur du roman, le jeune Giovanni Riva, un fils d’épicier qui va travailler aux côtés du grand romancier et novelliste de génie qu’est Max Rochefort avec son personnage de justicier : Nocturnax et sa devise favorite qui est son plaidoyer : « Tout crime doit être puni ».

Alors qu’ils séjournent dans un hôtel, un crime affreux est commis sur une personne du clergé. Un crime épouvantable, sanglant et empreint de mystères à travers les symboles ésotériques semés ici et là, proches de la scène du crime. Dès lors, nos deux comparses vont enquêter de leurs côtés, faisant presque fi des services de police et donc mener leur propre enquête. Une enquête qui ne sera pas de tout repos, et qui va se révéler dangereuse tout au long des presque 500 pages de ce nouveau roman.

Un véritable plaisir de lecture donc, avec des personnages encore une fois bien écrits, attachants et des héros de papier comme on les aime : courageux, aventureux et prêt à tout pour découvrir la vérité. Au prix d’incroyables situations rocambolesques, de dangers à tous les coins de rues, nos deux enquêteurs amateurs (même aidés avec l’expérience d’écrivain de romans policiers de Mr Rochefort) vont avoir fort affaire pour dénouer les noeuds de cette investigation dangereuse.

Bien sûr, on sent des influences. Pour ma part, impossible de ne pas penser à l’héroïne de papier de Tardi, la fabuleuse Adèle Blanc-Sec à qui il est déjà arrivé de pareilles mésaventures et aussi au diabolique « Diptyque du temps » avec « Léviatemps » et le « Requiem des Abysses » de Maxime Chattam se déroulant lors de l’exposition universelle de 1900. Des références certes qui me sont venues à l’esprit mais après tout rien de plus normal… En tant que lecteur, on est nourri de ce que l’on lit, de que l’on voit et il est tout à fait normal de penser à certaines influences qui viennent ponctuer nos lectures. Bien au contraire, ces influences sont un vrai bonheur pour ma part, et j’ai encore davantage apprécié de replonger dans cette époque à travers le nouveau roman d’aventures policières de Dominique Maisons.

Le romancier français nous revient encore une fois avec un roman fabuleux, différent forcément dans l’approche de l’intrigue et son contenu, mais tout aussi jouissif et plaisant à lire.

Bref vous l’aurez compris… Prenez votre machine à explorer le temps et partez pour les années 1900. Des années pleines de dangers mais aussi pleines d’aventuriers en tout genre.