PRÉSENTATION ÉDITEUR
À Paris, l’ouverture d’un hôtel de passe 2.0, dont les pensionnaires sont des poupées de silicone, ne fait pas l’unanimité. Son jeune propriétaire, précurseur sur le marché du sexe, n’avait pas imaginé les réactions violentes que sa start-up provoquerait… Dans le même temps, l’Office, dirigé par la commissaire Marion, est confronté à une série de meurtres atroces. Trois femmes sont retrouvées mutilées, des parties de leur corps trafiquées afin d’en faire des créatures parfaites. La psycho-criminologue Alix de Clavery, dont l’expertise est indispensable sur ce dossier, a mystérieusement disparu. Si Marion devine que ces affaires sont liées, elle n’imagine pas à quel point. De Paris au Japon, elle traque ce Docteur X qui l’obsède depuis quinze ans.
Origine | |
Éditions | Flammarion |
Date | 1 mai 2019 |
Éditions | J’ai Lu |
Date | 4 mars 2020 |
Pages | 448 |
ISBN | 9782290220757 |
Prix | 8,50 € |
L’AVIS DE YANNICK P.
C’est ma première rencontre avec la commissaire Edwige Marion – j’ai quelques opus en retard. Il va me falloir corriger cela.
Danielle Thiéry est crue, enfin, réaliste. Elle sait faire œuvre de minutie du détail même quand il s’agit de perversion et elle ne ménage pas son lecteur pour ce qui est du sordide.
Dans un univers de prostitution 2.0 où les poupées siliconées libèrent les déviances, surgissent des meurtres de femmes. Elles sont atrocement mutilées. Aucun lien en apparence. Pourtant après chaque homicide, un membre de l’entourage de la directrice de l’Office de Répressions des Violences aux Personnes, Edwige Marion, reçoit un SMS indiquant le lieu où se trouve le corps.
Les enquêteurs se voient poussés dans leurs retranchements, quitte à ouvrir d’anciennes blessures.
Danielle signe un thriller à l’ambiance trouble et dérangeante. Les chapitres sont courts. Le rythme est diablement soutenu, pourtant le tout est d’une grande fluidité. Ses personnages sont humains. Ils sont pétris de doutes et de faiblesses, mais aussi de grandes aspirations et de courage. Les relations mère-fille avec une enfant adoptée, entre Edwige et Nina en sont un parfait exemple.
Le mal et la corruption, l’avilissement courent le long de ces pages. Le tout est parfaitement documenté, orchestré. Aucune faute. Pire, les techniques de recherche et la part de psycho-criminologie sont exceptionnellement mis en œuvre. On n’a pas été la première femme commissaire divisionnaire de l’histoire de la police Française pour rien. Le lecteur que je suis a été séduit par cette précision. D’autant plus que si complexe soit l’intrigue, Danielle n’oublie pas de faire la part belle à l’action. Elle a su équilibrer son roman.
Un seul moment pour décrire Sex Doll, cette enquête abjecte est Captivante !
L’AVIS DE STANISLAS PETROSKY
Dans une autre vie, j’ai pratiqué le moulage, travaillé l’alginate, le latex et surtout le silicone. Tous les silicones, dont le fameux Skin FX 10, celui qui donne un résultat proche, très proche de la peau humaine…
Non, n’imagine pas que je me suis confectionné une esclave sexuelle, c’était pour « reconstruire » ou des effets spéciaux !
Dans Sex Doll, nous suivons une fois de plus les aventures du commissaire Marion et de son équipe.
Une enquête aux multiples rebondissements comme sait le faire Danielle.
Ce qui est très intéressant dans cet opus, c’est le sujet, le point de départ est un hôtel de passe où les pensionnaires sont des poupées de silicones…
Comment ce bordel va se retrouver le point névralgique d’une enquête où l’on retrouve des femmes atrocement mutilées ?
On peut se poser la question de savoir si Danielle Thiéry est vraiment saine d’esprit pour imaginer une telle intrigue… ou alors, on peut se poser une autre question : savoir si notre monde ne part pas vraiment en quenouille puisque l’on connait son ancienne profession…
Est-ce son imagination, où bien ce roman possède-t-il une trace de vérité, aussi infime soit-elle ?
En fait, il ne vaut mieux pas réfléchir, ce genre d’établissements existe vraiment, il y a même pire, certains sont zoophilies, l’homme courre à sa propre perte depuis des années et n’hésite pas à faire dans la surenchère du côté de l’ignominie.
Les personnages fétiche de Danielle sont mis à rude épreuve, rien ne leur est épargné, oserai-je dire pour notre plus grand plaisir ?
Sex Doll, un polar qui change, dans lequel on ne s’ennuie pas une seule seconde, et c’est bien ce que l’on demande à ce genre d’ouvrage non ?
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