Présentation Éditeur
La Dernière Nuit a eu lieu. Le fléau s’est répandu. Et dans le désert du monde d’après, les rares humains survivants luttent au jour le jour pour échapper aux zombs, ces morts-vivants cannibales et contagieux.
Pourtant, l’espoir commence à renaître. Dans la Zone 1, tout en bas de Manhattan, Mark Spitz et ses camarades ratisseurs éliminent les zombs traînards, première étape d’une patiente entreprise de reconquête. Mais la victoire est-elle seulement possible? Et pour reconstruire quel monde? Les personnages sont hantés par le passé, ou inversement refoulent le souvenir du cauchemar et des êtres perdus. Mais avant d’en être réduits à survivre, avaient-ils vraiment vécu? Mark Spitz se sent fait pour ce chaos absurde grâce à sa médiocrité même, et éprouve une étrange empathie pour les traînards. Et parfois, il lui vient à l’esprit la pensée interdite…
Colson Whitehead offre ici un authentique et palpitant conte de terreur, dont la noirceur et la tension permanente sont accentuées par un humour macabre et sardonique, et une invention verbale exceptionnelle, faite d’argot militaire, d’euphémismes officiels, d’images audacieuses pour rendre compte de l’impensable, donner une forme au pire. Mais ce tableau d’apocalypse, cette fable aux multiples interprétations est aussi une méditation sur ce qui fonde l’humanité. En vrai moraliste, Whitehead pose ici plus crûment que jamais la même question lancinante : que faisons-nous de nos vies? Et la démesure de l’horreur confère à cette représentation un lyrisme endeuillé, une gravité et une puissance proprement visionnaires.
Origine | |
Éditions | Gallimard |
Date | 30 janvier 2014 |
Traduction | Serge Chauvin |
Pages | 352 |
ISBN | 9782070138630 |
Prix | 22,50 € |
L'avis de Yannick P.
Une dystopie apocalyptique bordée d’hordes de zombies plus ou moins affamés dans un New-York.
Zone 1, c’est un élan vers un reconquête éventuelle, comme un voyage dans un univers absurde dicté par un anti-héros. Entre la folie, la désillusion, les statistiques des morts-vivants par immeuble, Whitehead balance un zeste d’humour noir. La vie de Mark Spitz est à sa hauteur. Un entre-deux, jamais franchement vainqueur, ni parfaitement looser. Il survit.
Dehors comme dedans, c’est le chaos, les postures de façade se lézardent qu’elles soient politique ou militaire, le renouveau ne tient qu’à un fil.
L’imaginaire au centre de ces quelques journées, souvent loin des clichés des séries tv, où l’ennui, le passé, la vie d’avant rythment celle d’aujourd’hui. Marc Spitz est un homme comme tant d’autres, mais il a survécu. Il ratisse avec son groupe les immeubles de Manhattan de ces rares zombs trainards.
Il y a certaines longueurs dans ce roman, mais après tout, nous sommes à la NRF et c’est sans doute ce qui lui donne ce côté atypique.
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