Christophe MARY : Ce qu’il reste de la ville en nous

« Sacré Volnay ! Je me suis dit, Christophe Volnay ! A près de quarante ans tu n’as pas un seul amour que tu oserais rappeler, pas un ami, pas un gosse pour payer ta future maison de retraite, tu as le dos brisé, le canal carpien de chaque main en pelote, les épaules en vrac, les dents pourries par manque de moyen, et pour finir t’es devenu à moitié alcoolique pour tenir le coup dans ce boulot! »

En intégrant le clan des portiers par le biais de ses retrouvailles avec un ami d’enfance, Volnay qui a perdu emploi et logement, se persuade que ce sera le meilleur moyen de retrouver sa place dans la ville et par la même occasion au sein de la société. Mais le mal veille, si près du but, celui de posséder enfin la ville.

« Ce qu’il reste de la ville en nous » est un roman noir. C’est un polar atypique qu’on pourrait qualifier de social, et un hommage vibrant aux richesses d’une ville (Caen), malgré la violence des ghettos naissants et la présence de la pègre qui tient tout.