Le thème des mineurs dans des centres de détention est un sujet peu usité dans le roman que Christelle Mercier s’approprie très bien
INFOS ÉDITEUR
Parution en autoedition en 2014 Parution aux éditions Atelier Mosésu en avril 2015 Phoenix. Californie. Il y a ceux qui ont fait le choix de renoncer à leur liberté. Des adolescents condamnés pour meurtres, devant vivre avec le poids de leurs actes dans l’enfer des prisons. Et il y a ceux qui ont fait le choix de les aider. Terry Kerbraz, pédopsychiatre, intervient dans ces lieux peuplés de grands criminels pour tenter de faire renaître l’âme d’enfant qui sommeille en eux. Parmi ce chaos, subsiste l’espoir que ces délinquants prennent le chemin de la rédemption. Mais il y a surtout ceux à l’enfance brisée, qui ont peur de se souvenir du passé. Cauchemars. Mensonges. Pensées inavouables. Christopher, dix-huit ans, jeune homme perturbé, s’interroge sur son identité. Ses nuits sont hantées par des images terrifiantes. Et si c’était lui, l’auteur de ces crimes atroces ? Et s’il était en train d’assister, impuissant, à la naissance d’un psychopathe ? Tout converge vers une enfance trouble, dont il n’a aucun souvenir. Mais à vouloir remuer le passé, ne risque-t-il pas de déterrer un terrible secret enfoui depuis douze ans ? Est-il prêt à connaître la vérité ? (Source : Atelier Mosésu – Pages : 297 – ISBN : 9791092100440 – Prix : 18,00 €) |
L’AVIS DE BRUNO CHANSON
Pas évident d’écrire sur un sujet aussi difficile et sensible sans tomber dans le voyeurisme, la malsainité et la violence gratuite. Christelle Mercier a réussi cet exceptionnel tour de force.
Après l’excellent THE HUNTER qui m’avait déjà beaucoup remué et impressionné ( Mon coup de coeur 2012) j’ai attaqué cette suite avec une joie immense ( et aussi une appréhension ). ma patience a été grandement récompensée. Dès les premières lignes, on est complètement prit dans une sombre histoire pleine de suspense. L’expérience de journaliste de l’auteure rend ce récit très prenant et crédible. Une histoire qui, malheureusement, pourrait se passer dans la réalité. Cela rend ce thriller effrayant. Christelle n’a pas à rougir de ses homologues féminines outre-atlantique. Ce qui me fait répéter, une fois de plus, que nos auteurs français sont des surdoués. J’ai eu beaucoup de frissons en parcourant DESTINS BRISES qui est largement à la hauteur si ce n’est mieux que son grand frère THE HUNTER.
L’auteure n’est pas tombé dans le piège de la facilité en écrivant cette topissime suite. Le seul grand manque pour moi est de ne pas avoir encore rencontré Christelle Mercier pour lui faire comprendre que je suis un très grand fan. Si vous ne les avez pas encore lu, accrochez-vous et lisez ces 2 ovnis littéraires !!!! 2 thrillers absolument somptueux, durs et captivants.
Merci Christelle de nous avoir concoctés ces deux perles rares.
L’AVIS DE STANISLAS PETROSKY
J’ai lu il y a quelques semaines the Hunter, chroniqué ici-même, il était donc logique que je lise la suite, et que je lui réserve le même sort.
Que je sois ami ou non avec l’auteur ne change rien en ma perception du livre, en mon avis.
Christelle étant une amie, avant la lecture du second opus, nous avions discuté, et je lui avais demandé combien de temps après the Hunter elle avait écrit Destins brisés, deux ans m’avait-elle répondu.
Je suis tout bonnement épaté par le travail sur le style de l’auteure, l’évolution de la façon d’écrire, dans le premier, des phrases parfois un peu longues, voire maladroites. Si mes souvenirs sont bons j’avais dit que surtout sur la première partie, il manquait un travail éditorial avec l’auteur.
Ici, le travail a été effectué, et comble de l’ironie, ce livre est paru en auto-édition. C’est une amie à elle Zoé Jaclin qui l’a aidé.
On retrouve donc les personnages du premier, douze années se sont écoulées depuis « l’affaire Béryl », mais les blessures ne sont toujours pas refermées, d’ailleurs certaines blessures peuvent-elles se refermer ?Ils on vieillis, grandis, muris, mais les salauds sont toujours là, des nouveaux sont même arrivés.
Une fois de plus l’enfance maltraitée, la pédophilie est au cœur de l’intrigue. Un roman extrêmement bien travaillé, aucun voyeurisme, aucune description inutile.
Dans le premier opus, l’intrigue était axée autour d’Aaron Wilson, le flic chargé de l’enquête, et père d’une des victimes, là Christelle change d’angle d’écriture, ce n’est plus un flic qui est au centre de la narration, mais Terry Kerbraz, pédopsychiatre, ce qui change totalement l’approche.
De même, le thème des mineurs dans des centres de détention est un sujet peu usité dans le roman que Mercier s’approprie très bien, on sent le travail de recherche derrière.
Telle que la fin est faite, elle appelle un Hunter 3, j’en serai presque à espérer que cette fois-ci, la narration se déroule autour de Tim, s’il est toujours de l’aventure, un psychopathe aussi pervers que lui est un personnage magnifique, de la trempe de Will Edward[1], voir d’un docteur lecter…
[1] Lire impérativement le tueur de l’ombre et le tueur intime de la délicieuse Claire Favan
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Au départ il faut s’accrocher.
Mais très tôt il ne vous lâche plus : un style vif et fluide, des flashs hallucinants qui s’assemblent peu à peu ….
J’ai beaucoup aimé!