INFOS ÉDITEUR
Parution aux éditions XO le 27 février 2014 Parution chez Pocket le 12 février 2015 Christine Steinmeyer croyait que la missive trouvée le soir de Noël dans sa boîte aux lettres ne lui était pas destinée. Mais l’homme qui l’interpelle en direct à la radio, dans son émission, semble persuadé du contraire… Bientôt, les incidents se multiplient, comme si quelqu’un avait pris le contrôle de son existence. Tout ce qui faisait tenir Christine debout s’effondre. Avant que l’horreur fasse irruption. Martin Servaz, de son côté, a reçu par la poste la clé d’une chambre d’hôtel. Une chambre où une artiste plasticienne s’est donné la mort un an plus tôt. Quelqu’un veut le voir reprendre du service… ce qu’il va faire, à l’insu de sa hiérarchie et de ses collègues. Et si nos proches n’étaient pas ce que nous croyons? ? Et si dans l’obscurité certains secrets refusaient de mourir? ? Non, n’éteignez pas la lumière, ou alors préparez-vous au pire… Après les grands succès de Glacé et du Cercle, Bernard Minier revient avec un thriller sur la manipulation et l’emprise, en explorant nos cauchemars les plus intimes, nos phobies et nos obsessions… (Source : XO Editions – Pages : 616 – ISBN : 9782845636316 – Prix : 21,90 €) |
L’AVIS DE SOPHIE PEUGNEZ
Un dernier chant, hymne à la mort…
Christine doit rencontre ses beaux parents pour la première fois. Son fiancé montre son impatience. C’est le soir de Noël, il faut se presser mais la jeune femme découvre dans sa boite aux lettres un courrier qui lui fait l’effet d’un électrochoc : une missive pour annoncer un suicide qui aura lieu le soir même. Malgré l’empressement de son homme à partir pour les festivités, Christine ne peut rester insensible à cette déclaration de mort imminente. Elle fait tout son possible, elle frappe aux portes du voisinage…
Cela n’aura pas servi à grand chose à part attiser la colère de son compagnon. Mais ce n’est que le début des incidents inquiétants. Elle est la Voix qui résonne sur les ondes, à l’écoute des auditeurs, et c’est en direct qu’on l’accuse d’un fait terrible. La spirale est enclenchée. Destructrice. Christine est-elle vraiment une victime ou paie-t-elle pour des actes qu’elle aurait commis ?
Servaz était un flic brillant mais il n’est plus que l’ombre de lui même. Il séjourne dans un institut spécialisé pour faire face à ses traumas. Isolé par sa douleur. Il reçoit une clef d’hôtel sans explication. Son instinct de flic ou peut-être une étincelle de survie le pousse à se rendre sur place. Il n’y a personne mais un an auparavant une jeune femme s’est suicidée dans cette chambre. Il a beau être en arrêt il veut en savoir plus sur ce petit poucet mystérieux qui lui laisse des petits cailloux teintés de sang…
Je n’en dit pas plus car ce thriller de plus de 600 pages mérite que vous profitiez pleinement de l’effet de surprise. Aucune longueur, aucune scène en trop. Tout est juste et parait si réel. J’ai été captivée par les premiers mots jusqu’au dernier. Bernard Minier a un véritable sens du rythme, du récit. Une intrigue où le danger peut se cacher derrière chaque page. Un danger invisible mais réel rode. J’ai été aux aguets mais je me suis laissée surprendre…
Cette lettre de suicide, l’appel radio, appels aux secours ou menaces… Le poids des apparences, des faux semblants. Peut-on se fier à Christine ? Devient-elle paranoïaque, souffre-t-elle d’une autre pathologie ? Elle est pourtant celle dont on suit les pas depuis le départ.
Et Servaz est-il encore un état d’enquêter ou est-il simplement une coquille vide dans laquelle s’engouffrent et tournent ses cauchemars ?
Un texte méticuleux. Chaque détail compte. Ils sont partout, parmi nous…. les manipulateurs. Et sans en dénaturer le récit de Bernard Minier, j’ai vraiment envie de mettre l’accent sur un des grands thèmes de son roman : les pervers narcissiques. Car non seulement « N’éteins pas la lumière » est un excellent roman policier mais c’est bien plus encore. Il pourra peut-être aider certaines à comprendre et à se protéger de ces individus dangereux qui sont presque indétectables tellement ils ont la capacité à mettre à un masque en fonction de la personne qu’ils ont en face d’eux. Cela peut être votre époux, votre mère, votre voisin de bureau…
Dès la sortie de « Glacé », Bernard Minier est devenu est un des grands maitres du thriller français, il a confirmé son talent avec « Le cercle » et maintenant « N’éteins pas la lumière ». Il maitrise les codes du genre : il joue à faire frissonner son lecteur mais sans surenchère dans la violence. Il y a chez lui une véritable réflexion sur l’humain, ses fêlures et ses forces. J’espère que de nombreux lecteurs découvriront cet ouvrage : un vrai bonheur . Et il aidera peut-être certains d’entre vous car le pouvoir destructeur de certains individus dépassent ces jolies pages de papier que nous aimons tant parcourir…
J’ai également beaucoup apprécié la dimension musicale de cet ouvrage. Tous ces grands opéras et leurs symboliques. Beaucoup de couleurs, de sons et d’images. Alors à ton tour, saisis cet ouvrage et « n’éteins pas la lumière ». Avertissement prudent car c’est une nuit blanche qui t’attend tellement tu seras pris par le récit et tu oublieras tout notion de temps…
L’AVIS DE JEAN-MARC VOLANT
Et si nos proches n’étaient pas ce que nous croyons ?
Bernard Minier dans son troisième roman, nous le démontre de fort belle manière. Avec « N’éteins pas la lumière », l’auteur français, qui a déjà publié deux excellents thrillers et grands succès en librairie (« Glacé » et « le Cercle », que je vous recommande au passage) a porté l’exercise de la manipulation mentale et physique à son paroxysme ! Une intrigue extra, et un récit à couper le souffle mené tambour battant, sous ses faux airs de lenteurs, me faisant penser à certains polars nordiques, qui ont ce même mérite de distiller une atmosphère angoissante, le tout baignant dans une semi-quiétude de lecture.
Comme à l’accoutumée, Bernard Minier nous concocte une galerie de personnages fort impressionnante, à commencer par le principal du roman, à savoir Christine Steinmeyer, qui trouve dans sa boite aux lettres un bien étrange courrier le jour du réveillon de Noël, et cette missive va être pour l’héroïne de ce roman, le début des emmerdes, il faut bien le dire. La pauvre femme va en voir des vertes et des pas mûres et cette situation désespérante, écrite avec la plume de Bernard Minier, nous donne un terrible roman, un roman dans lequel l’écrivain français va nous balader au fil des pages, en nous manipulant à loisir ! Rebondissements, interrogations, égarements… comme le personnage de Christine, en tant que lecteur, j’ai été balloté d’un bout à l’autre, malmené au fil de ma lecture ! Jusqu’au dénouement qui vous laissera pantois !
Retrouver Bernard Minier c’est aussi retrouver (et avec joie !) le personnage de Martin Servaz… Ce flic désormais en congé maladie dans une maison de repos, va de nouveau être obligé de reprendre du service en enquêtant sur le suicide d’une artiste plasticienne, survenu un an plus tôt… Que j’aime ce flic : il fait partie de ces quelques personnages récurrents (qu’il soit flic ou non) que j’aime retrouver dans les romans de mes auteurs favoris, et à chaque fois, le personnage se bonifie, et l’auteur nous le fait comprendre vite en lui donnant un vrai physique, une vraie psychologie, une vraie nature : entre la musique de Mahler, et la littérature latine, sa fille, et Marianne, son ex femme, c’est un vrai plaisir de retrouver ce flic pas comme les autres.
Dans ce roman, Bernard Minier nous emmène dans des lieux peu souvent exploités dans le domaine du polar/thriller, je ne vous en dis pas plus, mais j’ai beaucoup aimé l’ambiance dans lequel ce roman baignait, avec de bons personnages bien écrits, bien exploités (franchement chacun des personnages tire son épingle du jeu tout au long du roman) Un roman bien mené, et qu’il est difficile de lâcher tant j’ai été happé par sa lecture !
Franchement, si vous ne connaissez pas encore Bernard Minier… eh bien qu’attendez-vous ?? Foncez !!! Vous n’en reviendrez pas !
L’AVIS DE DAVID SMADJA
Ça commençait un peu mollement pour un Bernard Minier. Les 200 premières pages étaient même légèrement ennuyeuses. Bâillements. Air de déjà-vu. Surtout si on a lu « Juste Une Ombre » de Karine Giebel peu de temps avant, au sujet similaire.
Mais c’était compter sans le talent de l’homme. Pour nous embarquer, pour nous titiller, pour nous provoquer, pour rallumer la flamme dans nos yeux et empêcher le lecteur incrédule de fermer le bouquin.
Patiemment, il construit son histoire perverse. De manipulations en retournements de situation, ce roman frappe fort.
Construit comme un opéra dont le lyrisme et la tragédie inspire Bernard dans sa montée en crescendo du drame. Dans ses couplets mélancoliques, ses refrains inquiétants puis ses chœurs tourbillonnants.
Nous suivons parallèlement l’histoire de Christine Steinmeyer, dont la descente aux enfers est pavée d’angoisses, et celle du commissaire Martin Servaz, personnage récurrent de l’auteur.
Servaz n’est pas central mais chacune de ses apparitions, malgré ses blessures et sa dépression, est un baume pour le lecteur. Confort du territoire connu ?
Voilà un roman peu linéaire et hétéroclite dans l’immensité des sujets abordés. Que ce soit le harcèlement psychologique, les violences faites aux femmes, les voyages dans l’espace, la dépression, le poids prégnant et angoissant de l’opéra.
Ce roman est une sorte de monstre de Frankenstein (ou de robe mosaïque) dont les parties assemblées sont fragilisées par les grosses coutures multiples ;
Mais dont l’ensemble détonne et emmène l’histoire sur des chemins escarpés et peu empruntés.
Ce roman est à la fois très classique et super ambitieux se payant le luxe de mixer des univers qui se bécotent peu habituellement.
Minier emmène son bouquin plus loin que la moyenne et rafraîchit le genre avec son incursion excitante dans le domaine de la conquête de l’espace, ses astronautes, ses cours de cosmologie et de sociologie spatiale. Passionnant.
Bernard, tu m’as fait peur. Plus jamais please !
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merci pour ton avis ! Oui la musique est très présente dans ses romans avec son compositeur de prédilection.
j’ai hâte de retrouver Servaz, un personnage que j’aime bcp (je vois très bien Olivier Marshal dans ce rôle de flic)
Bonne idée pour Olivier Marchal. Si il y avait une adaptation avec lui, Miss Lucie ferait des bonds !
🙂 j’aimerais beaucoup aussi (non pas faire des bonds comme Lucie)
Je danse déjà derrière l’écran de l’ordi :p Je vote pour !!!!! Youhhhhhooouuu, ça serait formidable ! Et c’est vrai qu’il pourrait très bien interpréter Servaz.
Message de Bernard Minier sur facebook : « Très très touché par ce beau papier. « Tout est juste et paraît si réel »: ça, ça me touche beaucoup, parce que c’est exactement ce que J’ESSAIE de faire… »
J’ai pas lu, je reviendrai quand je l’aurai fini !!! Ah et bien d’accord avec vous pour une adaptation ciné mais je crois savoir (mon petit doigt) qu’il y a anguille sous roche !!! Pour notre plus grand bonheur à tous !!
La messe est dite !! Tout est joliment dit sans dévoiler quoi que ce soit de l’intrigue ! Juste terminé et je suis déjà en manque ! Merci Sofy de ce beau ressenti !
Merci beaucoup Kris, ton commentaire me fait vraiment plaisir. J’ai vraiment essayé de partager avec les autres lecteurs mes émotions tout en leur laissant profiter du maximum de surprises… C’est cool que tu sois également venue nous donner tes impressions de lecture.
Amicales pensées,
C’est bien normal fan de la première heure de Bernard et pas prête de le lâcher !! J’ai parcouru un peu ZONELIVRE et c’est vraiment bien fait !! Ne changez rien et merci pour vos chroniques sympas ! Belle soirée !
Avec de tels compliments Kris, je ne peux que passer une bonne soirée. A très vite pour continuer nos échanges autour des auteurs que nous aimons. Concernant Bernard Minier, non seulement il est talentueux mais il est également très gentil et modeste. Je comprend que tu sois fan depuis longtemps.