Un roman psychologique qui se lit avec beaucoup d’intérêt et de plaisir
INFOS ÉDITEUR
Parution aux éditions Fleuve Noir le 14 janvier 2010 Parution dans le collection 10/18 Domaine Policier le 17 février 2011 Traduit de l’anglais par Carine CHICHEREAU Titre original : Blacklands Steven n’a que douze ans et pourtant, il entretient une relation épistolaire avec un tueur en série… C’est le seul moyen qu’il a trouvé pour en finir avec cette histoire familiale qui lui empoisonne l’existence.Car Steven en a assez de creuser la lande à la recherche du corps de son oncle Billy, disparu à peu près au même âge que lui. Persuadé que sa mère et sa grand-mère ne parviendront jamais à faire leur deuil, il entre en contact avec Arnold Avery, incarcéré pour le meurtre de plusieurs enfants dans la région à la même période. Pour Steven, Billy est forcément tombé entre ses griffes. C’est bien pour cela qu’il lui écrit une lettre énigmatique destinée à piquer sa curiosité. Et le stratagème fonctionne ! Le détenu lui répond, et tous deux instaurent une correspondance codée, afin de tromper la vigilance des gardiens. Mais Steven n’imagine pas dans quel engrenage il a mis le doigt. Car Arnold Avery n’est pas seulement un meurtrier rusé et sans scrupules, il est aussi joueur et s’ennuie depuis beaucoup trop longtemps dans sa cellule… (Source : Fleuve – Pages : 300 – ISBN : 978-2265088634 – Prix : 19,00 €) |
L’AVIS DE SOPHIE PEUGNEZ
Loup, où es-tu que tu ? Que fais-tu ? … Je m’approche de la lande
Le jeune Steven n’est pas un petit garçon comme les autres. Alors que ses petits camarades se concentrent sur leurs cours et sur les jeux dans la cour de récréation, lui préfère laisser son esprit vagabonder pour trouver où creuser des trous. Steven en aimerait retrouver son oncle Billy qui a disparu lorsqu’il avait son âge, victime d’un pédophile tueur en série. Il git là quelque part dans la lande.
Dans la maison l’ambiance est morose, l’humidité se sent jusque dans les vêtements des enfants. La grand-mère de Steven reste postée à la fenêtre attendant un retour impossible. Sa mère semble plus amusée et plus attendrie par les bêtises de son petit frère, quand elle n’est pas occupée par un des nouveaux oncles. La tension est alors à son comble, les mots volent, blessants.
Afin d’apporter le bonheur dans sa famille, Steven fait des recherches sur les sérials-killers et il passe son temps à creuser des trous. Mais la lande est tellement vaste, il décide d’écrire au meurtrier pour avoir des informations tout en déjouant la censure. Ce dernier va jouir de cette relation épistolaire, enfin une activité stimulante dans son univers carcéral…
Une histoire très touchante qui pourrait être réelle. La famille de Steven qui fait pitié, ce jeune garçon qui ne sent pas toujours très bon et auquel il n’est pas facile de s’attacher. Cette quête qui semble impossible. On a vraiment le sentiment d’être au bord de cette lande et on s’interroge également sur l’emplacement de tous ses petits corps ensevelis par ce tueur d’enfant. Ce prédateur fait froid dans le dos : manipulateur, calculateur, les barreaux d’une prison peuvent-ils l’empêcher d’agir ? Un roman psychologique qui se lit avec beaucoup d’intérêt et de plaisir tout en gardant à l’esprit bien sûr qu’il doit être difficile pour une famille de vivre avec le fantôme d’un être cher disparu sans savoir où est son corps.
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