INFOS ÉDITEUR
Parution aux éditions Denoël en mai 2016 Parution aux éditions J’ai Lu en mars 2017 Traduit par Santiago ARTOZQUI Angleterre, années soixante-dix. Comme tous les ans au moment des vacances de Pâques, la famille Smith part en pèlerinage avec quelques membres de sa paroisse. Ils se rendent dans une vieille bâtisse sinistre en bord de mer, sous la houlette d’un prêtre, le père Wilfred. Les Smith, des gens très pieux, espèrent en venant là obtenir la guérison de leur aîné, Andrew, déficient mental. Andrew, lui, part explorer les environs du sanctuaire avec son jeune frère. Au cours de leurs escapades, ils font la connaissance des villageois, qui ne cachent pas leur hostilité à l’égard des pèlerins et semblent se livrer à d’obscures activités nocturnes, sortes de rites païens censés guérir les malades. Andrew Michael Hurley dresse une galerie de portraits tous aussi étranges et effrayants les uns que les autres, mélangeant de sinistres autochtones et des pèlerins aussi perturbés que perturbants, et signe ici un roman obsédant et ambigu. (Source : J’ai Lu – Pages : 414 – ISBN : 9782290139257 – Prix : 7,60 €) |
L’AVIS DE JEAN-MARC VOLANT
Un 4e de couverture extrêmement envoûtant. Un titre mystérieux. Et surtout la citation en mode « tagline »de la part de Stephen King. Tout semblait indiqué que j’allais passer un excellent moment de lecture. Que nenni.
Avec la narration d’un des protagonistes du récit qui nous raconte le pèlerinage annuel de sa famille, en compagnie d’un prêtre dans une contrée perdue en bord de mer, tout semblait bien parti pourtant : certes le début est lent, très lent, le temps que les choses s’installent et que l’on fasse connaissance avec tous les personnages de l’histoire. Des personnages forts et hauts en couleurs, tous dotés d’un caractère, d’une foi religieuse sans équivalent, croyant dur comme fer que ce pèlerinage permettra de guérir un des leurs qui est muet et un peu débile profond. C’est lent donc, long aussi, peu de choses arrivent. On tourne les pages de ce premier roman et on suit un peu péniblement leurs affres et leurs rencontres avec les gens, ces gens quelques peu autochtones qui habitent dans ces lieux depuis fort longtemps et qui semblent peu apprécier leur présence.
On parle de la foi, de la croyance de Dieu, des doutes de chacun à l’égard du Très-Haut. On se perd en désaccord à son sujet et on se fâche en oubliant l’essentiel, en oubliant pourquoi « on est venu là ».
On se perd aussi dans ce roman dans lequel il ne se passe rien, ou presque rien. Le dernier quart du roman semble se « bouger » un peu mais cela est peu de chose par rapport au reste du récit. Une ambiance lancinante, troublante mais qui se perd dans les méandres de la réflexion religieuse. Bien sûr, il n’est pas question de bondieuseries mais l’ensemble du roman se traîne laborieusement jusqu’au dénouement. Peu de choses surviennent dans ce roman et c’est bien dommage. L’étiquette « thriller » qui entoure ce premier roman édité récemment en poche, ne donne pas justice à ce roman noir, qui se contente d’effleurer le genre. Décevant dans un sens. Un peu de noirceur et de cruauté aurait été la bienvenue, en dépit des congratulations du maître US du fantastique (qui n’en est plus vraiment un non plus, passé depuis des années dans un autre genre d’écriture).
Une lecture qui me laisse donc perplexe et me fait perdre un peu de ma foi… envers ces 4e de couvertures toujours un peu surjouées.
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