Alissa NUTTING : Prédatrice

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Parution aux éditions Sonatine en janvier 2014

Parution aux éditions Le Livre de Poche le 4 Février 2015

Traduit par Héloïse Esquié

Celeste Price, 26 ans, est professeur dans un lycée de la banlieue de Tampa, Floride. Elle est mariée au beau Ford, un policier issu d’une famille aisée. Tous deux ont un charme fou, ils forment, à tous les égards, le couple parfait. Voilà pour les apparences. La réalité est beaucoup plus sordide. Celeste est en effet depuis très longtemps tourmentée par son goût particulier pour les adolescents. Dévorée par une passion de plus en plus incontrôlable, elle décide un jour de passer à l’acte et de séduire un de ses élèves. Sans se douter qu’elle entre ainsi dans un engrenage infernal aux conséquences terribles.

Avec ce portrait à la première personne d’une femme qui entend rester libre de ses désirs, même les plus pervers, l’auteur prend le lecteur au piège entre l’empathie naturelle qu’il éprouve pour la narratrice et les actes irrépressibles de celle-ci. Proche des univers de Gillian Flynn ou de Mo Hayder, qu’elle pousse à leur paroxysme, Alissa Nutting nous offre un thriller pour le moins dérangeant qui a déclenché une véritable polémique lors de sa sortie aux États-Unis, et qui sera certainement ici aussi l’un des livres les plus controversés de ce début d’année.

(Source : Sonatine – Pages : 304 – ISBN : 9782355842351 – Prix : 21,00 €)

L’AVIS DE LUCIE MERVAL

Un pari osé !

Céleste est belle, jeune et mariée. Et c’est une prédatrice ! Son créneau : les pré-pubères. Etant enseignante, ses classes vont devenir son terrain de chasse…

L’éditeur indique sur le bandeau « A ne pas mettre dans tous les mains ». Je confirme ! C’est très cru et ce dès la première ligne »J’ai passé la nuit précédant mon premier jour d’enseignement à me masturber frénétiquement en silence de mon côté du lit, sans fermer l’œil un seul instant. »

Cette femme ose tout (comme se masturber dans sa voiture sous la fenêtre de sa proie), ose aller au bout de ses désirs, elle ne vit que pour le sexe ! J’ai été happée, je dois le dire, par ce récit écrit à la première personne, qui ressemblait au prime abord à un livre érotique, mais tout en ayant une profonde sensation de malaise. Il n’y a rien de répréhensible à assouvir des désirs (le sentiment amoureux est ici hors propos) mais quand on réalise que ce sont avec des mômes, on ne peut avoir qu’un haut de cœur. Appelons un chat, un chat, cette femme est une pédophile. Pédophile au nom de la loi et de la morale. Mais ces ados sont consentants (On a quand même l’impression qu’une araignée est entrain de tisser sa toile autour d’eux avec des arguments de choc…) Qui n’a jamais fantasmé sur un(e) prof ? Vous ne verrez plus jamais une salle de classe de la même façon après avoir lu ce livre.

Au fur et à mesure de la lecture, on sent que sa paraphilie va entraîner bien plus de malheur que cette relation sexuelle avec un mineur…

Ce livre égratigne aussi au passage le culte des apparences car Céleste et son mari forment le couple parfait, beaux, bien installés dans la vie. On ne sait jamais ce qui ce passe derrière la porte de la maison…

Enfin, la force du livre réside dans son écriture. Ecriture qui nous permettrait presque d’aimer cette femme qui parle si bien de son désir, de la façon dont elle aime son corps…

Difficile d’en dire plus, je crois que je digère toujours !

A lire en prenant beaucoup de recul car jusqu’à la fin, il reste immoral.

Un livre qui ne peut pas laisser indifférent !


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Lucie MERVAL
Lucie MERVAL
Lucie Merval est libraire

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