- Éditions Denoël le 13 avril 2017
- Editions Livre de Poche le 31 janvier 2018
- Traduit par Santiago Artozqui
- Pages : ..
- ISBN : 9782253086239
- Prix : 8,10 €
PRÉSENTATION ÉDITEUR
Quand elle se réveille ce matin-là, Estelle, comme tous les jours, se rend dans la chambre de sa petite fille de sept mois pour lui donner son biberon. Effarée, elle découvre un berceau vide, une chambre vide : plus aucun vêtement, plus de jouets. Comme si son bébé n’avait jamais existé. Estelle, sous l’emprise d’une dépression post-partum très sévère, met plusieurs jours à signaler la disparition. Très vite, la jeune mère devient le suspect numéro un aux yeux de la police, des médias et de son mari… Abandonnée de tous, elle s’accroche à un espoir fou : celui de retrouver son enfant.
L’AVIS DE HÉLÈNE B.
Little girl gone retrace le cheminement d’une mère amnésique dont le bébé a disparu une nuit alors qu’elle dormait. Estelle est la maman d’une petite fille de 7 mois, elle vit sa maternité de manière difficile, son bébé pleurant beaucoup, elle surinvestit son rôle de mère. Anxiété exacerbée, manque de confiance, dépression, Estelle vit ce qu’on appelle une dépression du post-partum. Quand son bébé disparaît une nuit, elle est aux yeux de son mari, de la police et des médias, la coupable idéale.
Le roman débute sur l’hospitalisation d’Estelle qui vient d’être victime d’un accident de la route et d’une balle dans l’oreille, lequel est survenu alors que sa fille a déjà disparu depuis quelques jours sans que personne ne soit au courant. Des graves séquelles physiques et psychologiques suivent cet accident. En effet, Estelle ne se souvient de rien, elle a des flashs, se souvient très bien qu’elle est mère d’une petite fille mais tout le reste nage dans une brume épaisse. Le roman va donc porter sur la guérison de cette amnésie qui va aboutir à la découverte de la vérité sur la disparition de l’enfant. Internée dans un institut psychiatrique, elle va remonter le temps avec un psychiatre connu pour ses résultats dans le domaine de la mémoire.
L’auteur nous plonge dans les secrets et les profondeurs du cerveau dont la science ne connaitrait que 10 %. La pathologie souvent taboue de la dépression du post-partum amène le psychiatre à interroger Estelle sur son passé, son enfance de manière presque freudienne. Le roman s’accélère et prend un élan quand il décide de la confronter physiquement à la maison dans laquelle sa fille a été vue la dernière fois. Le psychiatre obtient vite avec cette thérapie comportementale les effets voulus, et Estelle va pouvoir remonter petit à petit le fil des événements. Des questions se posent rapidement au lecteur. En effet, la police ne semble pas être sur une autre piste que celle de la mère, le mari, presque qu’absent au final, brille par son antipathie et sa froideur. Le roman ne lance pas beaucoup de pistes et du coup, le lecteur en arrive à douter et à envisager une responsabilité paternelle par exemple ou peut même se demander si ce bébé a réellement existé. C’est là que le thriller d’Alexandra Burt est une totale réussite puisque tous les champs du possible s’ouvrent au lecteur. On s’attache rapidement à cette mère fragile qui cherche par tous les moyens à sortir la tête de l’eau. Quand Estelle trouve enfin la clé de la porte qui lui a dérobé ses souvenirs, tout devient limpide et toute la sordidité de l’affaire se révèle enfin. Ce thriller se compose des ingrédients indispensables pour que la recette prenne et soit à la hauteur de l’attente : personnages machiavéliques et psychologiquement tordus, une mère instable et fragile, une victime innocente, une incompréhension totale. Y a-t-il un happy – end à Little girl gone ? je vous laisse le plaisir de le découvrir. Page-turner comme beaucoup de thriller du genre, Little girl gone tient en haleine son lecteur jusqu’au dernier mot.
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