Présentation Éditeur
Il avait 15 ans, timide et solitaire, rêveur et perturbé…
Il découvrait la vie et les sentiments. Il pensait aimer comme on aime un ami, naïvement, mais c’était un amour interdit. Il s’appelait Sébastien et son seul crime… fut d’aimer un garçon. Une histoire inspirée d’un fait réel qui nous rappelle que le droit à la différence et l’acceptation de l’autre sans
jugement sont des valeurs qui, aujourd’hui encore, ne trouvent pas toujours leurs places. Trop d’adolescents subissent encore le rejet des autres pour avoir juste fait un choix « différent ».
« Il n’y a derrière ce livre aucune envie de reconnaissance médiatique. Son objectif est qu’il puisse apporter une aide supplémentaire à toutes ces femmes et tous ces hommes qui aujourd’hui se battent pour la protection de ces adolescents victimes de ceux qui n’acceptent pas leurs différences »…
Marc Desaubliaux. Une partie des droits de l’oeuvre sera reversée aux associations venant en aide à ces jeunes en souffrance
| Origine |  |
| Éditions | Des auteurs des livres |
| Date | 2 février 2024 |
| Pages | 278 |
| ISBN | 9782492375330 |
| Prix | 16,00 € |
L'avis de Nicolas Bücher
Sébastien de Marc Desaubliaux : un roman pudique et bouleversant sur les émois adolescents
Dans son nouveau roman, Sébastien, Marc Desaubliaux met en scène l’éveil d’un adolescent à ses émotions les plus profondes. Publié en 2024, ce récit intimiste et délicat s’inscrit dans la lignée des romans de formation, où la découverte de soi se heurte au poids du silence familial, à la pression sociale et au vertige du désir.
Une adolescence en clair-obscur
Sébastien d’Ecuyles, quatorze ans, grandit dans une famille bourgeoise corsetée par les convenances et les non-dits. Livré à lui-même, il apprend à survivre dans un environnement émotionnellement désertique. C’est à travers le regard qu’il pose sur Jean-Denis, un camarade plus jeune, que va s’esquisser un trouble fondamental : celui d’un amour naissant qu’il ne comprend pas encore, mais qui le bouleverse. La relation n’est jamais frontale, elle se glisse dans les interstices du quotidien — un regard, une main effleurée, une phrase à double sens — et se vit dans l’ombre d’un monde incapable de l’accueillir.
Une écriture du silence et de la justesse
Marc Desaubliaux signe ici un roman tout en retenue, où les mots sont pesés, les gestes décrits avec une précision presque cinématographique, et les émotions rendues dans leur plus grande complexité. Loin des excès ou du pathos, l’auteur privilégie le non-dit, l’émotion voilée, l’introspection. Sa plume, influencée par Modiano, Houellebecq ou encore Proust, se révèle d’une grande modernité dans sa manière de restituer l’intime. Le rythme lent, les descriptions musicales du paysage ou des pensées de Sébastien, confèrent au texte une atmosphère enveloppante et mélancolique.
Un roman nécessaire sur l’identité et le droit d’aimer
Sébastien aborde des thèmes universels : la solitude, la différence, le besoin de reconnaissance et la peur d’être soi. En refusant d’assigner son personnage à une orientation, Marc Desaubliaux fait de son roman un espace de liberté, où l’émotion prime sur les catégories. C’est cette approche humaniste, pudique mais courageuse, qui rend Sébastien si singulier et nécessaire à notre époque. Il rappelle que l’adolescence n’est pas seulement un passage, mais une épreuve intime de vérité.
