Interview de Nadine MONFILS pour Elvis Cadillac, King for Charleroi

Belgique

nadine monfilsSébastien MOUSSE : Bonjour Nadine MONFILS, bienvenue sur Zonelivre. Après la lecture de Elvis Cadillac, King for Charleroi, roman jubilatoire, ma première question sera de savoir si l’on retrouvera Elvis CADILLAC  dans d’autres aventures, la fin étant ouverte, on peut espérer…

Nadine MONFILS : Oui, oui ! Ce mec me plait bien et comme ma mémé Cornemuse, tant qu’il me chuchotera des trucs bien dingos à l’oreille, je continuerai à voyager avec lui dans sa Cadillac (j’ai des goûts de luxe hein ! ) puis j’aime les clébards et j’aurais pu épouser un sosie, un nain, un géant, un travelo …

SM : Le repas d’anniversaire est quand même haut en couleur, ces gens qui se détestent tous, et cette vieille qui s’amuse de tous les voir ainsi, toi aussi tu as déjà connu des repas un peu pourris qui virent à l’eau de boudin ?

NM : Oui, je me souviens d’un repas avec mes parents qui invitaient une huile et voulaient mettre les petits plats dans les grands. Pour épater la galerie, mon père, amateur de gadgets, avait acheté un ouvre-bouteille révolutionnaire qu’il suffisait de poser sur le bouchon. Ça s’enfonçait tout seul et avec une pression au gaz, ça débouchait miraculeusement la bouteille. Sauf que les miracles n’existent que dans les livres… et que la bouteille a explosé sur le beau costume de l’invité !!!

SM : Je refermais ton livre et j’avais un rêve, enfin un rêve, je ne vais pas non plus en faire de trop, j’avais envie de lire la suite et que dans cette suite Mémé Cornemuse croise la route d’Elvis le temps d’un roman, pourquoi pas d’une romance ?

NM : Déjà la route de la vieille bique croise celle d’Elvis dans cette première aventure. Mais c’est une apparition Hitchcockienne… Et oui, pourquoi ils ne niqueraient pas ensemble ces deux là ? Et pour le prochain, si on me reproche d’être perverse (ça c’est déjà fait de toute façon), je dirai que c’est de ta faute ! hé,hé…

SM : La mode littéraire est au polar, au roman noir, au thriller, faut faire peur, frémir, réfléchir et tutti quanti, lorsque l’on écrit ce genre de roman, comme le faisait Frédéric Dard, quand on est dans l’humour, la comédie, c’est plus difficile pour la promotion, les chroniques ?

NM : J’en sais rien, je ne me pose pas la question, je m’éclate à écrire et qui m’aime me suive ! Toute façon, j’ai toujours été inclassable donc…

SM : Je parlais dans la question précédente de Frédéric Dard, la citation d’entrée est de lui, et il y a ce mainate, Béru… Dans plusieurs de tes livres on retrouve des clins d’œil à ce grand auteur, toi aussi tu trouves qu’il manque dans le panorama littéraire actuel ?

NM : C’est sûr qu’il était unique, comme tous les bons auteurs qui ont un vrai univers. Mais son œuvre le rend toujours « vivant ». Nous ne sommes de toute façon que des petites choses éphémères… Faut pas se leurrer. On est comme la mer. Les vagues viennent mourir au pied des « brise larmes »,  mais d’autres arrivent.

SM : Tu utilises la note de bas de page pour expliquer, interagir avec ton lecteur, chose que j’adore, sauf que là, les notes ne sont pas en bas de pages, mais en fin de chapitre, pourquoi ce choix ?

NM : Parce que c’est moins lourd, il me semble. Et ça permet un p’tit cul de lampe sympathique ! Allez roule, ma poule !

SM : (moment on est jamais si bien servit que par soi-même) J’ai ouï dire que tu venais d’écrire une préface pour un roman à paraître en juillet d’un certain Stanislas Petrosky, Je m’appelle Requiem et je t’…, tu peux nous en dire un peu plus ?

NM : C’est la deuxième préface de ma vie. La première était pour Thomas Owen, le maître belge du fantastique, la deuxième pour un croque-mort, parce que je voudrais qu’il me fasse une tronche de travelo quand je clamserai…
Bon, et aussi parce que j’ai beaucoup aimé son roman. Ce mec a un nom à coucher dehors, mais il a un putain de talent. Donc voilà.

SM : Nadine, un grand merci à toi et belle route à Elvis !

NM : Merci à toi mon petit loup ! On the road again yeah !

Stanislas PETROSKY
Stanislas PETROSKY
Après avoir passé 30 ans à préserver les corps des défunts, Stanislas Petrosky est aujourd'hui enseignant en thanatopraxie dans un centre de formation spécialisé. Auteur de nombreux ouvrages, il débute aujourd'hui une série autour de l'une de ses passions, l'anthropologie criminel et ses fondateurs. Prenant pour base de véritables affaires traitée par le professeur Alexandre Lacassagne, Stanislas Petrosky plonge avec érudition dans ce monde si particulier qu'est le monde du crime au tournant du XIXe siècle.

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