Gilles Bornais a été nageur de compétition, entraîneur de natation et journaliste, successivement reporter sportif au Parisien, rédacteur en chef et directeur général de l’Echo Républicain à Chartres, rédacteur en chef au Parisien et directeur de la rédaction de France Soir. Il est aujourd’hui romancier et consultant dans la presse.
Pouvez-vous me décrire en quelques mots votre parcours ?
J’ai été journaliste sportif puis rédacteur en chef de plusieurs journaux (L’Echo Républicain, Le Parisien, France Soir). Parallèlement j’ai été entraîneur de natation pendant 17 ans.
Comment vous est venu l’envie d’écrire ? A quelle période ?
J’ai toujours eu envie d’écrire. J’ai commencé en 1996 quand j’ai arrêté d’être entraîneur de natation. J’ai commis un premier roman qui n’est jamais sorti, puis en 98 je me suis attelé au Diable de Glasgow qui a été publié en 2001.
Quel est votre ‘modus operandi’ d’écriture ? (Votre rythme de travail ? Connaissez-vous déjà la fin du livre au départ ou laissez vous évoluer vos personnages ?)
J’ai fait un ou deux livres ou je ne savais pas trop où j’allais, mais pour les romans policiers je fais un plan qui va de 1 à 20 pages et qui comporte les passages importants (dont le début et la fin) ainsi que la description physique et psy des personnages. Ce qui n’exclut pas les trouvailles et improvisations en cours d’écriture. J’écris tous les jours, même peu et je m’astreins régulièrement à des mises au vert sans télé ni internet (entre trois et dix jours) où j’écris 10 heures et plus par jour.
Il y a-t-il des personnages qui existent vraiment, dont vous vous êtes inspiré ?
Oui, les personnages sont souvent une part plus ou moins grande de personnes réelles. Dans « Ali casse les prix », l’épicier qui est le héros m’a été inspiré par un épicier de Clichy, mais sa vie reprend des épisodes de celle d’autres immigrés marocains que j’ai rencontrés. William Doffey le chef constable gras, fat et peu compétent de ma série de polars historiques ressemble beaucoup a un chef que j’avais eu moi-même. Ma seule création, c’est Joe Hackney, le héros de cette série, même si au fil des romans, il finit par m’emprunter quelques traits de caractère.
Le parcours a t-il été long et difficile entre l’écriture de votre livre et sa parution ?
J’ai écrit des livres dont je connaissais d’avance l’éditeur, mais ce n’est pas toujours le cas. J’ai commencé le Trésor de Graham en pensant qu’il allait sortir chez Grasset, mais entre temps cet éditeur a cessé de faire des polars et ça n’a pas été évident d’un trouver un qui prenne le cinquième opus d’une série en cours. Pascal Galodé m’en a d’ailleurs pris deux (envoyés par le poste), « Les nuits Rouges de Nerwood » (sorti en 2011) et « Le Trésor de Graham » (sorti en février dernier) que j’avais écrit avant.
Avez-vous reçu des remarques surprenantes, marquantes de la part de lecteurs ?
Des lecteurs pas vraiment. Leur ressenti est intéressant. Il faut le connaître sans en arriver à « marketer ». Le but, c’est quand même qu’ils aiment un livre qu’ils n’auraient jamais pensé aimer.
Avez vous d’autres passions en dehors de l’écriture (Musique, peinture, cinéma…) A part votre métier, votre carrière d’écrivain, avez vous une autre facette cachée ?
J’ai longtemps nagé en compétition et je continue à nager quatre fois une heure et demie par semaine dans un club. Sinon, je lis (livres et journaux) et je m’offre une partie de pêche (rivière ou mer) tous les deux mois…
Quels sont vos projets ?
Je publie un roman qui n’est pas policier en mai chez Lattès, ça s’appelle « Huit minutes de ma vie ». Une championne de natation y raconte en direct sa dernière finale aux Jeux Olympiques et aussi les passages marquant de sa vie personnelle et sportive qui l’ont menée à cette finale. J’ai envoyé ce manuscrit (encore un) par la poste, comme quoi il y a encore des bonnes surprises et des éditeurs enthousiastes…
Quels sont vos coups de coeur littéraires ?
Mon dernier coup de coeur, c’est le roman que je suis en train de lire : Un privé à Babylone de Richard Brautigan (1977).
Avez-vous un site internet ou un blog où vos lecteurs peuvent laisser des messages ?
Mon site c’est http://www.gillesbornais.com
Merci à Gilles BORNAIS de nous avoir accordé cette interview.