William EXBRAYAT : Ma vie sera pire que la tienne

William EXBRAYAT : Ma vie sera pire que la tienne

PRÉSENTATION ÉDITEUR

Quel est le point commun entre un looser amoureux, un bouledogue alcoolique nommé Disco Boy et une jolie hôtesse de casino ? Une sévère propension à être là au mauvais endroit, au mauvais moment. Ces trois-là n’étaient pas faits pour se rencontrer, encore moins pour évoluer en milieu hostile : des trafiquants de drogues, des braqueurs grimés en présidents, des flics retors et une bête qui hante la campagne. Tuer ou se faire tuer, telle est désormais leur seule alternative

Origine Flag-FRANCE
Éditions Auto Editions
Date 29 août 2018
Pages 240
ISBN 9781719901536
Prix 12,99 €

L’AVIS DE YANNICK P.

Lu dans le cadre du prix des auteurs inconnus. J’avoue que je l’aurais lu sans aucun doute sans cela. Le titre était bon, les 1à premières pages percutantes et donnaient envies d’aller plus loin.
Bercé par un humour de couleur sombre, Ta vie sera pire que la mienne est rocambolesque à souhait. Avec trois parties (j’aime bien aimé les épilogues…), secoués par une plume maitrisée, les chapitres s’enchainent. Ça virevolte, envoie du pâté, des bourre-pifs et du plomb. Braqueurs  ou joueurs, trafiquants ou  piliers de bar, les personnages sont solidement campés. Certes certains ont une tendance au décès prématuré, mais les 3 protagonistes ont de la matière et du relief. Ils fouettent la tendance anti-héros, entre pas de bol et « je subis comme je peux pour rester vivant. » Les 4 devrais-je dire. Car Discoboy est à lui seul un monument, mais je ne dénoncerai personne à la Spa.

Williams enchaine les péripéties de ces acolytes dans un roade-mouvie vertigineux et déglingué. Il arrive à entrelacer les intrigues, certes un chouia capillotractées mais ce roman tient la route. Ça hume bon le pulp, c’est noir sans jamais virer dans le malsain – bon soyons honnête, c’est pas les vacances de Duduche non plus. Souvent drôle, les fins de chapitres sont bien présentes et travaillées pour harponner le lecteur de sorte qu’il dévore le tout.

Grosse force de ce livre, le langage. C’est un feu d’artifice souvent jouissif avec toutefois un petit bémol, j’ai eu comme la sensation qu’il s’étiolait un poil dans la dernière partie. Mais cela reste mon sentiment et cela ne gâche en rien le plaisir. Ce langage, on adhère ou pas. Pas de demi-mesure. C’est l’avantage. Moi, ça l’a fait.

J’ai rarement lu un roman auto-édité de cette qualité. A dévorer cet été sans nul doute.

Partagez votre lecture dans les commentaires !

Jérome PEUGNEZ
Jérome PEUGNEZ
Co-fondateur de Zonelivre.fr. Il est le rédacteur en chef et le webmaster du site.

LAISSER UN COMMENTAIRE

Votre commentaire
Entrer votre nom ici

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur la façon dont les données de vos commentaires sont traitées.

A découvrir

Patrice DARD : Nouvelles aventures de San-Antonio – À découper selon les pointillés

C'est à la traque d'un prédateur sauvage, imprévisible et manipulateur, que San-Antonio, au sommet de sa verve, Bérurier, plus truculent que jamais, le commissaire Blanc, toujours aussi noir, le pétillant Toinet, l'ombrageuse Amélie, et même le brave Pinuche, en phase de semi-gâtisme, vont devoir s'atteler.

Viveca STEN : Enquêtes de Thomas Andreasson et Nora Linde – Tome 7 – Dans l’ombre du Paradis

Nora Linde, désormais en poste à l’Agence de Lutte contre la Criminalité Financière, profite de ses vacances à Sandhamn avec son compagnon Jonas et leur fille

Bryan REARDON : Jake

Un gamin insociable dont Jake est le seul copain, tire sur plusieurs camarades de classe avant de se donner la mort.