INFOS ÉDITEUR
Parution aux éditions Le Masque en avril 2017 Traduit par Emmanuelle Aronson Les rocheuses ont envoûté les Courtland, une famille des plaines qui a décidé d’y passer ses vacances d’été avant la rentrée prochaine de leur fille à l’université. Selon Caitlin, dix-huit ans, les montagnes constituent le meilleur entrainement pour son cœur d’athlète, tandis que ses parents espèrent que tant de beauté et de grandeur sauront recoller les morceaux entre eux. Mais lorsque Caitlin et son jeune frère, Sean, partent pour un jogging matinal et que Sean est le seul à revenir, les montagnes basculent soudain de majestueuses à terrifiantes. La famille plonge dans le genre de cauchemar dont elle n’avait jusque-là entendu parler que dans les journaux ou à la télévision. Alors que leur monde se délite, les Courtland sont entrainés dans un tourbillon d’effroi et de culpabilité. La disparition de Caitlin, d’autant plus dévastatrice qu’elle demeure inexpliquée, marque le début pour chaque membre de la famille d’un douloureux cheminement de plus en plus solitaires. Leur impuissance à tous génère les mêmes questions : à quel moment une famille décide-t-elle d’interrompre les recherches ? à quel moment une fille cesse-t-elle de se battre pour rester en vie ? (Source : Le Masque – Pages : 416 – ISBN : 9782702442449 – Prix : 22,00 €) |
L’AVIS DE HÉLÈNE B.
Les rocheuses, une famille, des vacances qui se terminent mal… La famille Courtland, un couple qui semble avoir subi quelques hauts et bas, deux enfants : une jeune-fille Caitlin , sportive accomplie en athlétisme et en course et son petit frère Sean , adolescent un peu maladroit et mal dans sa peau. Un matin, ils partent dans les sentiers, prennent de la hauteur, Caitlin et ses baskets, de longues enjambées et derrière Sean en vélo.
Quelques heures plus tard, seul Sean sera retrouvé et très amoché…
L’intrigue ne s’attarde pas sur l’enquête et les recherches puisque presque deux ans se sont passées depuis la disparition de la jeune-fille. Nous découvrons comment sa famille a survécu à ce drame et le titre descente prend alors tout son sens. Descente aux enfers, dépression, culpabilité, Sean cassé dans son corps et cassé dans son âme, il erre d’un état à l’autre avec la voiture de son père, rencontre des gens, fait quelques petits boulots, le fantôme de sa sœur n’est jamais loin, la culpabilité le ronge. Le père tient une place importante dans ce roman, il a décidé de vivre près du lieu du drame, il mène une vie simple, près d’un vieux monsieur. Son couple est fracturé, sa femme vit sa descente aussi, à travers une dépression. Son personnage est beaucoup moins mis en valeur ce que j’ai regretté, elle apparaît comme celle qui a tout abandonné, son portrait est un peu trop banal et stéréotypé.
Caitlin est-elle morte ? Qui était cet homme aux lunettes jaunes ? Le lecteur a vite la réponse puisque l’auteur alterne un récit décrivant la captivité de Caitlin par un homme dans les montagnes. Elle aussi vit sa descente aux enfers tous les jours : Privée de liberté, abusée par ce monstre, elle ébauche des plans, cherche des solutions. L’instinct de survie est plus fort que le reste.
Ce roman m’a plutôt plu, puisqu’il réunit du suspense, une certaine tension psychologique et des portraits intéressants. Si au premier abord, on peut avoir l’impression que l’auteur a surtout voulu montrer le traumatisme profond qui affecte les proches victimes d’un tel événement, on est vite rattrapé par la captivité de la jeune-fille qui fait de ce thriller un roman intéressant.
Enfin, les grands espaces que sont les rocheuses apportent une touche de mystère supplémentaire, comme si la nature imprenable pour l’homme, pouvait, quant à elle, tout vous prendre en quelques minutes.
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