Steven BELLY : Kira – Le réveil de Kilaua

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Steven BELLY - Kira - Les fantomes Anvers
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  • Éditions Les Saturnales le 22 février 2018
  • Pages : 256
  • ISBN : 9782364010680
  • Prix : 7,95 €

PRÉSENTATION ÉDITEUR

Kira coule de paisibles vacances à Hawaï. Surf sur le spot de Waimea Beach, renommée pour ses vagues hautes de 9 mètres de haut en hiver, nuits torrides sur la plage à la lueur des feux de camp… Mais lorsque d’abominables crimes d’enfants ensanglantent l’archipel, elle délaisse le surf pour prêter main forte aux autorités locales. Remisant pour un temps sa vendetta personnelle et les affaires internationales sur lesquelles l’envoie l’organisation qui l’emploie, Arkhangel, la jeune femme utilise cette fois-ci toutes ses capacités de déduction et ses talents de hackeuse, sur les traces d un tueur qui pourrait bien être multiple… et travailler pour la CIA.

L’AVIS DE YANNICK P.

Hawaii, une carte postale entre surfeurs, minettes bronzés et machos bodybuildés et plages et montagnes. Kira Bolan pensait y passer des vacances. C’était sans compter la découverte d’un corps suivi de l’incendie qui ravage l’hôtel où elle avait posé ses valises. Kira est-elle visée ? Mais Kira, hackeuse de profession, est tout sauf une midinette innocente. Aux côtés du lieutenant Willliam Keala du CID, l’espionne va devoir user de ses talents et de son intelligence si elle veut survivre dans cette affaire dont les ramifications remontent au plus haut niveau chez nos amis états-uniens. Face à elle, des membres de la Delta ne font pas dans la dentelle.

Les éditons Les Saturnales, comme récemment French Pulp Edition, ré-ouvrent pour mon plus grand plaisir, ce que beaucoup considèrent comme des romans de gare. Kira, comme les autres séries des Saturnales dont les chroniques suivront, se placent dans ce segment oublié, entre les young adult et les thrillers qui fleurissent des dernières années. Un segment où jadis il y avait Bob Morane et toute une frange du patrimoine que l’on tend à oublier. Un espace que tente de prendre les Feel Good Book à la mode.

Ne nous trompons pas. Ces éditeurs modernisent le genre, lui offre un rythme et des thématiques dans l’air du temps. Certes, ils s’attachent aux prérequis du genre. Un roman de gare doit se lire facilement et rapidement. Il a pour objectif majeur d’être distrayant. Les mauvaises langues y verront un ouvrage superficiel, en comparaison des grands noms du genre qui livrent leurs œuvres soignées et travaillées en profondeur chez de grandes maisons. Mais, le noir ne doit pas se limiter à cela. En littérature, il y a de la place pour tous. Le lecteur calibré qui ne lit qu’un genre est rare – et si c’était le cas, ce serait dommage pour lui-.

Les atouts de ce type de roman sont la légèreté et la simplicité. Si on se retourne un peu, on voit avec honnêteté des noms qui raisonnent encore dans notre mémoire. Longtemps considéré par les professionnels de la littérature comme la série B du genre, ils ont donné leurs lettres de noblesse à ces livres peu chers et au format réduit, passe-partout. Avec le recul, qui oserait juger des écrivains comme Agatha Christie, Simenon, Frederic Dard, prétendre qu’ils n’avaient pas de légitimité simplement parce qu’ils travaillaient avec légèreté en étant pleinement enraciné dans leur époque. Ils avaient pour ambition de faire vibrer le public, de le distraire dans un style accessible à tous. Il en va de même pour Kira et les autres.

Kira est hackeuse. Ce qui revient à dire, qu’il y a pléthore de technologie autour d’elle et quelques acronymes nécessaires. Le réveil de Kilauea est donc un techno-thriller-ferroviaire, mais un qui arriverait à l’heure. Car suivre les aventures de Kira, cela va vite. Très vite.

Tout en s’engouffrant dans un genre littéraire presque suranné, Steven Belly (je n’ai pas encore trouvé d’où vient ce pseudonyme), t’accroche dès les premiers chapitres dans un univers ultra rythmé. Il a actualisé le genre pour être 100% actuel. Il a su picorer les frayeurs du moment et surtout vulgariser l’essentiel de la technologie. Afficionado du techno-thriller, je dois avoué avoir été servi. C’était ce qu’inconsciemment j’avais envie de lire. Du rythme, une distraction avec une dose de web et de bastos. Un livre à prescrire car il bon pour la plage, les transports, ou tout simplement par ce que l’on a envie de se distraire.

Je ne rougis pas. Exit les grands formats et les auteurs reconnus, j’ai pris ma dose de plaisir et il me tarde de suivre les aventures de Kira.

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Yannick P.
Yannick P.https://nigrafoliablog.wordpress.com/
Jeune quinqua fringuant, serial Lecteur addict au roman noir" pour le reste, père aimant de 2 ados, marketeur de profession et amateur de whiskys, vins et de cuisine conviviale et auteur de TU JOUES TU MEURS !

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