INFOS ÉDITEUR
Parution aux éditions Albin Michel le 30 octobre 2013 Parutions aux éditions Livre de Poche le 4 mars 2015 Traduit de l’américain par Nadine GASSIE Vous avez connu Danny Torance dans Shining. Il n’était alors qu’un enfant. Le voici adulte doté de pouvoirs surnaturels. Toujours magistral, Stephen King donne une suite à l’un de ses romans cultes. (Source : Albin Michel – Pages : – – ISBN : 9782226252005 – Prix : 25,00 €) |
L’AVIS DE SOPHIE PEUGNEZ
Un livre culte, sans aucun doute.
Danny Torrance a survécu à l’hôtel qui a pratiquement avalé son père alcoolique. Mais les flammes n’ont pas fait disparaitre ses cauchemars. Alors qu’il vit dans avec sa maman dans un nouvel appartement, il y a nouveau cette voix de femme qui l’appelle, cette créature décharnée qui laisse des lambeaux de peau derrière elle. Il essaie des maitriser ses peurs mais les entités ne lui laissent pas de répit…
Les années ont passées, Danny est devenu un adulte. Et alors qu’il a vu l’alcool détruire son père, il n’a pas trouvé d’autre solution pour « anesthésier » le don. Il enchaine les petits boulots mais il n’arrive pas à les garder. Il est souvent plein de bonne volonté mais ses retards multiples et son état poussent les employeurs à le renvoyer. La boisson le mène également sur la ronde des aventures d’un soir.
Un événement le marquer. Alors qu’il émerge un matin aux côtés d’un junkie, il découvre un petit garçon à la couche pleine qui déambule dans la pièce et qui est à deux doigts d’avaler la drogue qui traine sur la table. Danny l’éloigne de justesse mais il part en embarquant les quelques économies de cette famille plongée dans la misère sociale. Son action va le poursuivre longtemps.
Rongé par ce souvenir, il reprend la route. Il va arriver dans une nouvelle bourgade et son regard est attiré par une « miniville ». Ce petit parc d’attraction reproduit en miniature des habitations et des monuments. Danny est également fasciné par le petit train dans lequel on peut monter. Le gardien des lieux n’a peut-être pas le Don mais il a une « étincelle » et il lui tend la main. Il lui fait rencontrer son patron qui accepte les travailleurs temporaires et qui est contre les addictions à l’alcool…
C’est une nouvelle vie qui commence pour lui. A la fin de la saison estival, il va intégrer un hospice. Il a pour compagnon un chat qui sent quand les anciens vont donner leur dernier souffle. Et Danny utilise à nouveau son Don d’une manière particulière…
Sur son carnet qui ne le quitte plus, il n’écrit qu’un mot ABRA. Puis sur le tableau de sa chambre des mots vont s’inscrire tout seul….
A cette même période dans un coin des Etats-Unis, les Vrais déambulent dans leurs superbes caravanes. Vous avez peut-être déjà croisé ces longs convois avec ses véhicules rutilants ! Ils sont en quête de nouvelles proies. Ils sont à la recherche de nouvelles proies. Afin de pouvoir « recycler », ils doivent se nourrir de vapeur et rien de tel qu’un humain qui décède pour faire un « bon repas ». La traque est ouverte !
Docteur Sleep est vraiment un texte magnifique. C’est à la fois une suite à Shining mais c’est également un roman qui a son identité propre. On peut y voir un récit fantastique via les « Vrais » qui se nourrissent de vapeur. Il y a dans ces passages tous les codes de récit de genre, ces créatures semblent si réelles, on angoisse quand elles apparaissent dans nos pages. Or Docteur Sleep va bien au delà de ça, c’est un récit avec une vraie dimension littéraire et psychologique. Stephen King y excelle dans l’art du détail mais aucune ligne n’est de trop. On pourrait dessiner l’histoire (j’ai la tête qui fourmille encore d’images), les personnages évoluent véritablement.
L’alcool a pourtant détruit le père de Danny mais ce dernier plonge quand même. Il y a souvent un cycle « infernal » lié aux addictions dans les familles, on a beau avoir vu le danger, les risques, avoir subi les conséquences, on ne peut s’empêcher de reproduire le même shéma. L’auteur intègre avec intelligence dans le récit la « philosophie des AA » (Alcooliques Anonymes). L’histoire gagne encore en puissance. Il y a une maitrise du sujet vu que Stephen King assume complètement son ancienne addiction à l’alcool. C’est un thème que l’on retrouve également dans 22/11/63.
Je ne veux pas vous en dire trop pour que vous puissiez apprécier comme moi toute la magie de cette histoire. J’ai été véritablement émue par les passages à l’hospice et par le rôle que tient Danny à ce moment là. Le thème de la fin de vie est abordée avec une telle intelligence et une telle pudeur.
Beaucoup de sobriété et de magie dans ce récit, nous sommes également dans la notion de la transmission. Notre héros prend maintenant également le rôle du mentor. Beau moment.
Ce n’est pas un roman que l’on écrit à 20 ans, c’est un livre qui dévoile tout le talent et toute la maturité d’un homme qui a vraiment vécu. Car Stephen King le dit lui-même, il n’est pas qu’un auteur, il est un homme avant tout avec ses failles et avec tout l’amour qu’il porte aux siens. Cela se sent véritablement. Il y a un véritable apaisement presque un rédemption par rapport à des textes plus anciens (moins structurés, laissant parfois une fin trop ouverte ou une impression d’inachevée).
Cela a été un véritable bonheur de retrouver des années après un héros de mon adolescence, il a grandi, moi aussi. La vie nous a réservé des moments douloureux et de belles surprises. J’ai véritablement refermé ce livre avec un sentiment de sérénité. Merci Mr King.
L’AVIS DE SAMUEL DELAGE
L’art et la manière de troubler l’esprit
Ouvrir un Stephen King c’est prendre un billet pour un voyage dont on ne revient pas sans avoir eu sa dose de frisson. Capable mieux que personne de nous plonger dans une fiction où le paranormal fait vaciller notre réalité, Stephen King repousse une fois de plus les limites de sa créativité. Et si le pouvoir de notre force mentale était capable d’interagir sur des objets ou à travers l’esprit d’autres personnes… La science n’a pas encore toutes les clés sur ce sujet, tandis que des manifestations étranges se multiplient. Il n’en fallait sans doute pas moins à Stephen King pour explorer de nouveaux territoires.
Après Shinning, on retrouve ici le héros Dany Torrance, quelques années plus tard, lié d’une façon invisible à une fillette dépassée par ses forces, Abra. Tous deux partagent certains pouvoirs transcendant celui de la télépathie. Ils devront faire face à un groupe d’individus hostiles ayant perdu le sens de l’humanité, seulement assoiffés de l’ultime vapeur qui émane des êtres possédant les précieux pouvoirs à l’instant de leur mort. Une lutte acérée est déclarée entre le bien et le mal.
Le style King griffe chaque feuillet de ce roman, vif, efficace et redoutable. Le Docteur Sleep saura quoi faire de vos nuits d’insomnie. Vous ne dormirez plus que d’un œil, guettant peut-être une petite voix qui résonnera dans votre esprit.
Et pour une expérience nouvelle, la version en livre audio est un murmure insidieux qui se propage de façon abyssale…
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J’avais bcp aimé Shining qui m’avait terrifié lors de sa lecture (lu quand j’étais ado)
Je vais le lire après noël car le roman va etre dans mes cadeaux auprès du sapin offerts par ma femme ! donc patience pour moi… J’ai lu ton avis en diagonale pour ne pas me laisser influencer…
Je suis une fan inconditionnelle de king et j ai hâte de commencer Mr Mercedes