INFOS ÉDITEUR
Parution aux éditions Les Nouveaux Auteurs en juillet 2013 Bien sûr, en choisissant pour titre «Merde à Vauban», je trouvais plaisante l’idée de faire de Léo Ferré, l’auteur de cette inoubliable chanson, un auxiliaire involontaire de la police. Dans le même temps, je voulais également écrire un roman policier inhabituel et placer l’intrigue dans une ville trop peu connue, sans doute l’une des plus belles, Besançon. J’ai pour habitude de donner aux lieux où se déroulent mes romans une grande importance, au point d’en faire un personnage majeur de l’histoire et que celle-ci ne puisse s’envisager ailleurs. Je n’avais pas envie d’en faire un roman noir, ni un polar sanglant, et c’est sans doute pour cela que les premiers lecteurs de «Merde à Vauban» y ont décelé «un humour discret mais toujours présent». Mais surtout, je tenais absolument à écrire un roman policier cohérent, avec une intrigue réaliste et un dénouement sans artifice. Tout cela a donné naissance à «Merde à Vauban». Si en le lisant, vous avez passé un bon moment, avez eu envie de goûter au vin jaune pour accompagner votre comté, si vous avez appris des choses sur Vauban ou sur la Franche-Comté, et surtout si vous avez été étonné par la chute de cette intrigue, vous disant quelque chose comme «Bon sang, mais c’est bien sûr !», alors je serai un auteur heureux. Sébastien Lepetit. (Source : Nouveaux Auteurs – Pages : 387 – ISBN : 978-2819503354 – Prix : 18,95 €) |
L’AVIS DE LAETITIA
Besançon. La cité de Vauban. Pierre-Jean Montfort, professeur d’histoire de renom et adjoint au maire, est retrouvé mort au pied de la citadelle. C’est Morteau (le commissaire, pas la saucisse) qui est sur l’enquête, secondé par le lieutenant Monceau fraîchement débarqué de Paris.
Premier chapeau bas pour ce duo improbable de personnages que Sébastien LEPETIT a sculpté patiemment et longuement pour nous en offrir un portrait plus vrai que vrai. Pour que tu comprennes mieux, c’est comme si tu les connaissais (in real life) en dehors du roman. D’ailleurs, pour chaque personnage rencontré, tu auras cette sensation. Sébastien LEPETIT sait nous mettre en présence chaque protagoniste de l’enquête sans nulle précipitation.
On a donc Morteau, bougon, taciturne, expérimenté, aimant faire ripaille et on a Monceau qui sort de l’école de police, plein de certitudes, fougueux et impatient.
Et puis on est à Besançon, deuxième chapeau bas. On se balade dans les rues, on s’y attarde, on hume l’air frôlant le Doubs, on (ad)mire le patrimoine laissé par Vauban, on trinque à coup de vin jaune, on se délecte des tranches de Brési, de morbier et de bœuf fumé au tuyé dans les montagnes du haut-Doubs. J’ai apprécié chacune de ces haltes pour le plaisir des sens.
« Mais Besançon sans cédille, ce n’est plus Besançon ! La cédille de Besançon, c’est la boucle du Doubs, c’est l’accrocheur-cœur des Bisontins. Va essayer de mettre Besançon en majuscule avec une cédille ! Eh bien, il faut aller dans les menus, les caractères spéciaux et toutes ces cochonneries. Pourtant, une cédille, ce n’est pas spécial ! Ça a du caractère, certes, mais ce n’est pas spécial ! »
Et enfin, un troisième chapeau bas. Un vrai roman policier de tradition dirais-je.
Un roman policier à la française, ambiance à la « Maigret », la force tranquille. On prend le temps de la réflexion, pas d’agitation inutile. On calcule, on peaufine, on affine. Pas de cascades, pas d’éclaboussure de sang, pas d’éventration ou de supplice du pal. La classe quoi !
J’ai pris grand plaisir à cette lecture, un plaisir à la fois contemplatif et curieux… mais qui a donc précipité le professeur Montfort (et les autres, oui, oui) du haut de cette citadelle ? Et MERDE A VAUBAN quoi !
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