Un polar psychologique qui ne vous laissera pas de marbre.
PRÉSENTATION ÉDITEUR
Richard, ex-footballeur pro dont la carrière a pris fin après de multiples scandales, embarque avec femme et enfants sur le Cruise Constantino pour une croisière d’une semaine. C’est le voyage de la dernière chance pour renouer avec son épouse de plus en plus distante, renouer avec son fils, un ado grincheux et profiter enfin de la petite dernière, seul membre de la famille bien disposée à son égard.
L’ex-star du Barça, encore auréolée de son prestige, est accueillie en VIP. Les passagères lui font les yeux doux, un journaliste le poursuit pour tenter de décrocher un ou deux scoops, le commandant le reçoit, la voyante du bord l’intrigue… Bref, la croisière ne demande qu’à s’amuser, mais l’ex-joueur, obnubilé par le souvenir de l’enlèvement de sa sœur, n’a qu’une obsession, sur-protéger sa très jeune fille, proie idéale selon lui pour les prédateurs de tout poils gravitant dans les coursives.
Quand un détective, interloqué par ses agissements paranoïaques et ses réactions incohérentes vient proposer ses services à ce père anxieux, l’angoisse va croissante. Chaque escale apportant par ailleurs son lot d’événements plus inquiétants les uns que les autres.
Le paquebot débarquera-t-il autant de passagers qu’il en a embarqué ?
L’AVIS DE JEAN-MARC VOLANT
Une ancienne star du football dont la carrière fut stoppée suite à de nombreux scandales, va essayer de retrouver la paix et surtout de sauver son couple à la dérive lors d’une croisière organisée. Le voici parti avec femme et enfants, bon gré malgré. Une fois embarqué et le paquebot sur les flots, celui ci va devoir faire face à ses démons… et la peur d’une présence plus que malveillante sur le bateau ne va pas arranger les choses…
C’est la seconde fois que je me penche sur les romans (déjà nombreux) de Sandra MARTINEAU, auteure française, originaire de Saint-Brieuc. Après avoir bien apprécié son précédent « les blessures du silence » (que vous pouvez retrouver chroniqué sur le site) je n’avais qu’une hâte : plonger de nouveau dans l’écriture de Sandra Martineau et découvrir une autre facette de son talent d’écrivain.
Et je n’ai pas été déçu je l’avoue : la première satisfaction fut déjà de lire quelque chose de neuf au niveau du sujet pour cette nouvelle publication. C’est pour ma part, un très bon point car souvent les auteurs (confirmés ou non) ont tendance à faire un peu de redite et Sandra Martineau a su éviter ce piège « un peu facile ».
La seconde satisfaction de cette lecture réside dans le sujet : même si celui ci peut paraitre classique au premier abord (la rédemption possible d’un couple qui bat de l’aile), l’intrigue de ce roman noir sur les flots est originale et donne lieu à de multiples rebondissements et un sens aiguisé du suspens tout au long de ce « roman policier mais pas que… »
On trouve dans ce roman noir des personnages attachants (que l’on peut trouver peut-être un peu caricaturaux, mais au vu des traits de caractères de certains d’entre eux, difficile d »échapper à certains clichés), de bons dialogues bien sentis et un sens de l’humour et de la dérision porté à son paroxysme. Coups bas, méchancetés et petites piques verbales bien sentis ponctuent les pages de ce roman noir de fort belle façon. On se délecte entre autres choses, d’une intrigue qui tient la route tout au long de cette traversée et qui nous tient en haleine jusqu’au débarquement des passagers du paquebot. Du suspens, du rebondissement, des moments forts et d’actions qui font de ce « roman policier mais pas que… » un excellent moment de lecture !
Je suis donc ravi d’avoir retrouvé la plume de Sandra MARTINEAU qui avec ce très bon roman noir, confirme son talent de raconteur d’histoires.
Donc je ne peux que vous conseiller de préparer vos bagages, votre billet et d’embarquer sans tarder sur ce paquebot pour une traversée pas du tout de tout repos…
Partez voguer sur les flots pas si tranquille avec les pages de ce roman policier, pas comme les autres…
L’AVIS DE STANISLAS PETROSKY
Une fois de plus lecteur mon confident, je dois t’avouer avant de faire cette chronique que Sandra est une amie, une amie très proche, on bosse même ensemble, et je ne dois pas faire de passe-droit, je dois parler de son livre sans flagornerie, dire ce que je pense le plus sereinement possible.
Je vais commencer par dire que j’ai été un peu déçu, enfin un peu, pas mal même, mais je vais y revenir plus tard…
Des couples qui se déchirent, qui sont sur le point de rupture, pas loin de s’envoyer le livret de famille à travers leurs faces révulsées de haine, il y en a plein. Certains vont essayer de garder le cap, de recoller les morceaux, pour cela divers technique : faire un gosse, faire fi du passé, ou alors faire une croisière.
C’est ce que vont décider Richard et Suzanne, ils vont donc voyager sur le Cruise Constantino, dans l’espoir d’une lune de miel… Déjà un détail, une lune de miel, c’est sans les enfants, sinon ça part vite en quenouille. Mais ça, notre couple ne semble pas le savoir…
À noter aussi qu’il ne faut pas embarquer sur le Pacific Princess quand on fait pour être un passager du Titanic. Au lieu de glaçons au fond d’un verre à cocktail, c’est un iceberg dans la tronche que va ramasser Richard. D’ailleurs Richard n’est pas un gus comme vous et moi, non Richard est une ex-star du Barça, un footballeur de renom connu pour son talent sur le terrain, mais aussi dans le lit de ses maitresses. D’où cette sulfureuse biographie et aussi ce journaliste qui l’a reconnu et lui colle au train, ce qui a don d’énervé Suzanne.
Mais comme tout à chacun, Richard à ses peurs et ses démons. Lui c’est la disparition de Lucie, sa petite sœur lorsqu’il n’était encore qu’un jeune ado, et surtout la vision de son pire cauchemar sur ce paquebot. Alors sur ce monstre des mers, Richard va perdre le cap, son esprit va dériver doucement.
Dans les sous titres de Lajouanie, il y a cette fois une erreur : Roman policier mais pas que… J’ai plus envie de dire : Huis-clos mais pas que… Ces quelques escales empêchent que le livre soit un véritable huis-clos, mais il s’en approche bien. Et moi j’aime bien l’ambiance du huis-clos.
Une belle intrigue, un lieu incongru, une galerie de personnage sympathique, en particulier Alexia, elle m’a donné envie de partir en croisière dis-donc…
Sandra maintient son lecteur en haleine, elle distille çà et là quelques petits indices que l’on ne relève pas pour mieux nous enfermer dans sa nasse et nous piéger, un livre à lire, une belle lecture pour l’été qui arrive.
Comment ? J’ai dit que j’avais été déçu et je n’explique pas pourquoi ?
Parce que je suis le plus vil des amis qui soit pour un auteur, quand je lis un livre, et plus particulièrement celui d’un(e) ami(e), mon jeu favori est de trouver le plus rapidement possible qui est le tueur et pourquoi ? J’aime deviner la clé de l’énigme. De noter la page, et une fois la lecture faite, d’expliquer à l’auteur à quel moment j’ai compris et pourquoi. Bref me vanter auprès de l’écrivain… Juste pour lui faciliter le transit intestinal.
J’ai compris page 196, plus de 100 pages avant la fin.
Sauf que page 280, j’ai vu que je m’étais planté en beauté, alors oui, pour ça, je suis déçu…
L’AVIS DE CHRISTOPHE DUBOURG
Richard, ex-footballeur pro dont la carrière a pris fin après de multiples scandales, embarque avec femme et enfants sur le Cruise Constantino. C’est la croisière de la dernière chance pour renouer avec son épouse et son fils, un ado grincheux, et profiter enfin de la petite dernière. L’ex-star du Barça accueillie en VIP est l’objet de toutes les attentions : les passagères lui font les yeux doux, un journaliste le poursuit pour décrocher une interview, une voyante tente de lui prédire l’avenir… Bref, la croisière ne demande qu’à s’amuser, mais la star déchue, obnubilée par le souvenir de l’enlèvement de sa sœur, est persuadée qu’un prédateur rôde dans les coursives. Le paquebot débarquera-t-il autant de passagers qu’il en a embarqués ? Un footballeur un brin parano, une infirmière très accorte, une épouse toute meurtrie, un détective plutôt curieux, un équipage trop attentionné… la croisière s’annonce mouvementée. Embarquement immédiat pour un roman à suspense mais pas que…
Au départ de cette croisière sur le Cruise Constantino, j’avoue avoir été quelque peu désarçonné par la structure et le style du roman. Des chapitres longs émaillés de multiples personnages, une écriture manquant à mon sens de rugosité, de caractère, trop « simple » à mon goût… un ressenti parfaitement subjectif et… totalement trompeur. Mea culpa, Sandra. (Rime riche.) Car dans « Dernière escale », tout n’est qu’apparence, l’intrigue au même titre que l’écriture, cette dernière précisément au service de l’histoire.
« Dernière escale », c’est comme un bon vieux film d’Hitchcock. Une trame retorse parfaitement tissée (avec son lot de rebondissements), des rouages huilés généreusement pour empêcher la mécanique de gripper, des personnages bien définis, de l’époux volage à la femme bafouée en passant par le fils rebelle et la cadette ultra protégée. Mais pas que… parce qu’on y trouve aussi un détective, une voyante, une infirmière, l’animatrice du Kids Club sur le bateau et bien d’autres, tous très bien écrits… Une trame à la Hitchcock, disais-je ? Oui… moins pour les thématiques avancées que pour le concept d’une « toile d’araignée » dans laquelle s’englue peu à peu le personnage principal. Lire le roman de Sandra Martineau, un quasi huis clos, m’a fait penser pêle-mêle à La maison du Dr Edwards, soupçons, l’ombre d’un doute, un gage de qualité en ce qui me concerne. Ben oui, et puis… on parle quand même du maitre du suspense, là !
Richard Dorval nous est présenté sous un jour peu flatteur. Est-ce difficile dans ce cas de s’identifier au « héros » de l’histoire ? Non, car Sandra MARTINEAU – uniquement lorsqu’il s’agit de ce personnage -, écrit à la première personne du singulier. Un « Je » qui facilite l’immersion dans la tête de Dorval. Nous sommes lui. Ainsi, l’homme en perdition va se révéler assez attachant à mesure que l’histoire progresse, même s’il est tout d’abord difficile d’éprouver de l’empathie pour un ex footballeur parano porté sur la bouteille et les substances illicites, qui délaisse sa famille et trompe allègrement sa femme.
Richard Dorval – Richie le lion – est un peu le phénix qui s’est brulé les ailes, grisé par le succès. Renaîtra-t-il de ses cendres ou mérite-t-il sa croisière ?
Les personnages périphériques sont loin de faire de la figuration. Suzanne, la femme de Richard, n’est pas un faire-valoir, pas non plus une potiche ou une belle plante sans aspérités ni caractère. Elle représente davantage le contrepoint de Richard Dorval, et tente tant bien que mal, malgré les infidélités avérées de son mari, de préserver l’équilibre familial. Et puis il y a Victoria, cette voyante, qui vous ferait prendre des vessies pour des lanternes, ce détective, Dillard, Alexia, Simonin et d’autres, dont je vous laisse découvrir la teneur…
« Dernière escale » est enfin largement addictif. Parce que l’on cherche à démêler le vrai du faux, on veut connaitre le fin mot de l’histoire, dérouler les fils de l’intrigue, on veut… savoir. Richard Dorval, dont la sœur a été enlevée et tuée lorsqu’il était enfant… est-il parano ou bien… quoi ?
C’est simple, pour le savoir, laissez-vous embarquer à bord du Cruise Constantino et vivez une croisière de rêv… euh… de cauchemar, pour ce huis clos parsemé de quelques rares bouffées d’air lors d’escales mouvementées.
Un air vicié cependant, pas un bol d’air pur, hein…
(On appréciera également les clins d’œil aux auteurs de polars… Une certaine Armelle… Favan, un capitaine Saussey, un autre flic du nom de Norek… Peut-être pas utiles à l’intrigue mais des noms bien agréables pour nos yeux de lecteurs ! )
L’AVIS DE CLÉMENCE
Moi, quand on me dit croisière je pense tout de suite à détente, doigts de pied en éventails, paysages spectaculaires. Mais il n’en est rien ici !
On embarque à bord de ce paquebot avec Richard, ex star du football, et sa petite famille pour une croisière placée sous le signe de la réconciliation. En effet, Richard en bonne star qu’il était, a abusé des bonnes choses et sa femme ne semble pas vouloir lui pardonner aussi facilement.
Sandra, que je n’avais jamais lue auparavant, a cette façon d’écrire si percutante. Elle va droit au but et j’adore ça.
Le rythme s’accélère au fur et à mesure que le bateau avance et je n’ai pu m’empêcher de tourner les pages…
Les escales, censées être signes de tourisme, de découvertes, ont plutôt été plus mouvementées les unes que les autres pour mon plus grand bonheur ( un peu moins pour cette petite famille).
Sandra a su faire monter la pression au fur et à mesure pour atteindre une fin de croisière en apothéose.
Huit clos au cœur d’un bateau de rêve pour certains, cauchemar pour d’autres …
Sandra est une auteure que je suivrait avec grand interêt. L’histoire de cette famille est de celle qui peut arriver à tout à chacun.
Elle maîtrise parfaitement le thriller psychologique et j’ai hâte de la relire.
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