Présentation Éditeur
La mort, ce terme obligé de nos vies, peut se raconter de mille manières, alors pourquoi pas de façon loufoque et touchante, avec une gravité rieuse…
ELLES ETAIENT TOUTES LA, les femmes du village, autour du corps sans vie de feu Chrétien, le simplet de la commune qui avait passé l’arme à gauche comme il avait vécu, sans tambours ni trompettes. Madeleine aidée de Solange mesurait le corps longiligne du mort que Josette avait découvert étalé sur le sol de la cabane qu’il occupait seul à côté de l’église depuis le décès de sa mère. Les hommes valides étaient partis aider ceux du village de Trobordet, de l’autre côté de l’île, à déblayer la route et les chemins environnants qu’un glissement de terrain avait rendus inutilisables. Le menuisier laissait toujours un cercueil d’avance quand il s’absentait ainsi plusieurs jours au cas où… Mais c’était une taille standard et le Chrétien avait deux bons mètres vingt de haut. Enfin de haut, quand il était debout. Allongé, cela revenait au même, expliquait Lise à Marguerite qui, forte de ses quatre-vingt-treize ans, voulait tout régenter à sa façon.
Puisqu’il faut tout qu’on y passe un jour, autant ne pas s’en faire. Et considérer ce passage obligé avec humour voire une certaine tendresse.
Origine | |
Éditions | Ska |
Date | 1 novembre 2021 |
Pages | 19 |
ISBN | .. |
Prix | 2,99 € |
L'avis de Stanislas Petrosky
Un titre pour deux nouvelles…
Dans l’odeur des lavandes, la première, l’auteure narre à la première personne une femme qui va faire tourner son monde en bourrique. Sa fille de 38 ans en premier, elle ne comprend pas que sa mère veuille se marier à son âge, alors qu’elle l’a toujours refusé d’épouser son père. En plus, elle ne connait l’heureux élu ? Personne dans les invités aux noces ne sait qui cette femme va épouser.
Un beau texte, empreint de poésie et de tendresse.
Un 15 janvier 50.
L’idiot, pardon, le simplet du village est défunté. Si son esprit était petit, son corps ne l’est pas, il ne rentre pas dans le cercueil ! Et surtout, les hommes ne sont pas là, alors ces dames vont tout faire pour le grand dadais ait une sépulture digne.
Cette fois-ci, c’est un texte aux relents d’humour noir qui nous plonge dans les années cinquante.
La nouvelle est un exercice assez compliqué, il faut en peu de mots captiver son lecteur, poser ses personnages et avoir une chute.
Mission accomplie pour Régine Paquet.
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