INFOS ÉDITEUR
Parution aux éditions Jigal en septembre 2016 Très tôt, Joël, garçon taciturne et craintif, a été soumis à l’autorité du Père, une brute expéditive, ancien héros de la Résistance, sous-off’ « efficace » et acharné en Algérie. À sa mort, Joël, un taiseux comme le sont parfois les gens de la campagne, reprend la ferme du Vieux et va se libérer… De sa famille et de tout le reste… Avant de commettre cet horrible crime… Emprisonné et en attente du jugement, il est devenu « le Monstre », celui pour lequel « on » rétablirait bien la torture et la peine de mort… Pierre D’Ovidio n’en est pas à son coup d’essai. Après de nombreux romans, essais, chroniques, dont Le Paradis pour demeure (Presses de la Cité) ou le superbe L’Ingratitude des fils (10-18), il nous offre aujourd’hui cet étrange roman, noir et rural… Joël est un homme de la terre. Un taiseux comme le sont parfois les hommes n’ayant pour seul interlocuteur que le ciel, le vent et leur chien ! Sa femme est partie en emmenant le gosse… Le Père était une brute… Aujourd’hui, reste la Mère, grabataire et cette ferme au bout du rouleau… L’immense solitude confrontée à cette nouvelle liberté va brouiller les cartes et les habitudes jusqu’à ce que la raison lui échappe… Le reste est une descente aux enfers sans en avoir l’air… une inexorable fuite vers un abîme sans fond… un cauchemar dans lequel les ombres ont pris le pouvoir ! (Source : Jigal – Pages : 232 – ISBN : 9791092016857 – Prix : 17,50 €) |
L’AVIS DE JEAN-MARC VOLANT
C’est une découverte des romans de Pierre d’Ovidio qui n’en est pas à son premier ouvrage. Une plume donc qui s’est déjà installée dans le paysage des nombreux auteur(e)s du noir et que je lis pour la première fois. La maison Jigal Polar a su dénicher encore une fois (malgré quelques petits ratés de lecture en ce qui me concerne) un auteur de talent et ce nouveau roman est un bon petit plaisir.
Un plaisir du terroir avec ce roman noir se déroulant dans la campagne profonde. Ce récit raconte les mésaventures d’un jeune fermier, un peu taciturne, pas très engageant, renfermé sur lui-même. Un gamin qui a redouté toute sa jeunesse la dureté du Père, ancien de la guerre d’Algérie et qui dirige sa ferme d’une main de fer. A la mort de celui-ci, le jeune homme baptisé Joël, va reprendre les rênes de l’exploitation familiale et mener sa barque comme il l’entend. Tout ira bien jusqu’à une rencontre avec un couple d’anglais…
Un récit mené tambour battant, des salves de dialogues bien sentis et des caractères bien trempés, font partie des ingrédients de ce roman brutal… Un récit qui se déroule sous les yeux du lecteur en évoquant les parcours des différents personnages et la trame du récit. Puis l’histoire prend un tour nouveau : au fur et à mesure que les pages du roman défilent, c’est le personnage principal du roman, le jeune homme nommé Joël qui prend la parole et qui va vouloir défendre chèrement sa vie… ah oui celui-ci est accusé du meurtre sauvage de la femme anglaise venue lui rendre visite à sa ferme. Si tout semble l’accuser, celui-ci ne va pas se laisser faire et va s’en expliquer directement de vive voix à la Juge chargée de l’affaire.
Un roman qui se lit bien, au tempo rapide et dans une atmosphère sèche et brutale, qui rend bien compte des turpitudes dans les campagnes profondes… Cette première lecture de l’auteur m’a beaucoup plu. Et je vous invite à découvrir sa plume.
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