Présentation Éditeur
Un homme en combinaison isolante avec un masque et des gants qui photographie une scène de crime. Une femme en blouse blanche qui examine des traces de peinture sous le microscope. Vous avez reconnu un expert de la police technique et scientifique. Mais savez-vous que cette police technique et scientifique est née à la fin du XIXe siècle des travaux de trois pionniers, Alphonse Bertillon, Alexandre Lacassagne et Edmond Locard. C’est grâce à eux que les indices laissés sur la scène de crime, jusqu’alors muets, vont se mettre à parler et permettre d’en identifier l’auteur.
Cet ouvrage raconte l’histoire de ces trois personnages et certaines des plus célèbres affaires criminelles de la Belle Epoque, résolues par cette nouvelle science, la criminalistique.
Philippe Marion, Docteur en sciences, Ingénieur en chef de police technique et scientifique, il est depuis 21 ans, le chef de la section Physique-Chimie du laboratoire de Lille à l’Institut National de Police Scientifique.
Origine | |
Éditions | Auto Editions |
Date | 19 novembre 2018 |
Pages | 176 |
ISBN | 9782322165414 |
Prix | 6,99 € |
Pour aller plus loin
Pour en savoir plus, Philippe Marion fut l’invité de Jacques Pradel dans son émission « L’heure du Crime » sur RTL
https://www.rtl.fr/actu/debats-societe/les-experts-a-l-ancienne-7796530622
L'avis de Sophie PEUGNEZ
On découvre souvent la police scientifique par le prisme des séries TV et les résultats de ses recherches sont importants dans les procès. Mais de quand date-t-elle ?
Il y a eu une période de l’histoire où l’on marquait les individus au fer rouge pour connaître leurs méfaits. Bertillon va développer une méthode pour que l’on puisse identifier et retrouver les individus, c’est la naissance de l’anthropométrie judiciaire. La renommée de Bertillon sera mondiale même si il agira de manière curieuse pendant l’affaire Dreyfus. Et même si il est réfractaire à ça au début, les empreintes digitales viendront enrichir ses précieuses fiches. Alphonse Bertillon va aussi prendre en photos les scènes de crime en proposant encore une technique pertinente.
Un des acteurs majeurs de l’histoire de la police technique et scientifique se nomme Alexandre Lacassagne. Il montre l’importance de l’examen médical dont l’autopsie et il souligne l’importance de tous les éléments à rapporter de la scène de crime. Il va aussi étudier la psychologie des criminels avec l’impact que la société a pu avoir sur leur vécu. C’est un des pères de la criminologie et l’un des premiers à s’intéresser aux traces des armes à feu.
Comme Lacassagne, Edmond Locard a œuvré pour le développement de nos connaissances actuelles à Lyon. Celui que l’on surnommera le « Sherlock Holmes français » va avoir l’idée de développer un laboratoire pour analyser les traces laissées sur les scènes de crime.
« Petites histoires de la police technique et scientifique » de Philippe Marion est un petit ouvrage passionnant. Concis, il ne noie pas son lecteur dans du blabla. Il va à l’essentiel tout en prenant soin du style et il nous permet de découvrir ou de nous rappeler quels sont les hommes qui ont tant œuvrer pour le développement de cette science et de ses outils. Les faits sont remis dans le contexte historique et permettent à chacun d’effacer les fausses images transmises par certaines séries TV pour mieux comprendre tout le processus.
En appréhendant la police scientifique dès ses origines cela permet de mieux comprendre le travail que ces spécialistes font aujourd’hui. Philippe Marion aime son métier (il est spécialiste notamment des traces des armes à feu) et à un grand respect pour ces prédécesseurs. Cela se sent dans ses écrits et je vous conseille de le rencontrer pour enrichir vos connaissances en l’écoutant vous parler des techniques d’aujourd’hui.
Ce manuel est un petit outil très utile pour compléter vos lectures de romans policiers et avoir l’impression de faire un voyage dans le temps pour rencontrer les pères fondateurs de la police scientifique.
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