Orcus MORRIGAN : Manhattan Carnage

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INFOS ÉDITEUR

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Parution aux éditions L’Atelier Mosésu en Mai 2014

Traduit par Maxime Gillio

Où étiez-vous le matin du 11 septembre 2001, quand le premier Boeing a embrassé la Tour Nord du World Trade Center ?
Moi, je me souviens très bien. J’étais dans la Tour. Même que j’y suis mort.

Jusqu’à ce qu’on me ressuscite, quelques jours plus tard, pour une drôle de mission punitive. J’en connais certains en haut lieu qui ont du mouron à se faire…

Ne croyez pas tout ce qu’on vous raconte : les zombies existent, nous sommes parmi vous, nous avons soif de vengeance.

Et vu le nombre de salopards sur Terre, on a du pain sur la planche.

(Source : Atelier Mosesu, Pages : 222, ISBN : 9791092100266, Prix : 9,95 €)

L’AVIS DE LAETITIA

Attention ! Déjantage le plus complet !

Peut-on dire que l’auteur s’est laissé aller à des délires primitifs engendrés entre une enfance bercée par Spectroman et une adolescence (boutonneuse certes) per-cutée ou –turbée par un Freddy Krueger atterrant ? Peut-on se demander si pour les besoins de l’écriture, l’auteur a dû consommer quelques bonbons pas recommandables ? Nous ne le saurons certes jamais et pourtant, lors d’un entretien tout à fait soft, il m’avait paru fréquentable cet auteur que je ne nommerai pas puisque la couverture me signale que le narrateur Orcus Morrigan est aussi celui qui tient la plume. Mais un zombie peut-il écrire avec des doigts à moitié décharnés ?

AH ! Elle a dit zombie !!!

« Tout à ma colère, je ne me suis pas aperçu que je me gratte jusqu’au sang. Je m’arrête et contemple, estomaqué, le dessus de ma main. Une énorme cloque blanchâtre s’est formée qui ondule comme si elle grouillait de l’intérieur. Elle éclate soudain dans une gerbe de pus et de sang, libérant une dizaine d’énormes asticots grouillants. »

Je vous avais prévenu…

Evidemment que c’est difficile pour Orcus Morrigan d’accepter de devenir un zombie après avoir succombé sous les décombres du World Trade Center un certain 11 septembre.

Son nouveau patron, le méchant aux cornes qui trône dans les enfers, lui permet cette nouvelle « vie », si l’on peut dire, en échange de missions pas très catholiques. Oui, pas catholiques parce que son adversaire, le Gentil, là haut, dans les nuages, avec une barbe (non, pas le père Noël, l’Autre) est prêt à tout pour le contrer.

Faisons bref : une lutte du bien contre le mal.

« Il va falloir vous faire à l’idée que tout ce que vous croyiez savoir sur les zombies n’est la plupart du temps qu’un tissu de conneries alimenté par une sous-littérature et un cinéma de série Z recyclant les mêmes idées reçues et les mêmes clichés. »

Alors oui, ce ne sont pas les zombies que l’on a pu rencontrer jusqu’ici. Celui-là réfléchit, se régénère dans un liquide visqueux, est pote avec Léonard de Vinci et François Villon. N’imagine même pas lui enfoncer un pieu dans le crâne à la Walking Dead, il craint dégun ! D’ailleurs, tout au long du livre, on lui ajoute des « trucs » pour qu’il soit plus performant, genre j’aménage selon les besoins parce qu’en face sont forts quand même les envoyés du Puissant. Forts et parfois sexy…

Je vois qu’Orcus a décidé de revenir pour une deuxième aventure. Pour ma part, je m’arrêterai là ayant l’impression d’avoir fait le tour du personnage (si on ne tient pas compte d’éventuels pouvoirs qu’il pourrait obtenir lors de ses pérégrinations futures).

Donc, si tu veux lire un livre complètement barré, avec de la chair flasque et purulente, avec une violence gratuite, et voulue gratuite que l’on s’entende, avec de l’action et des zombies VIP, si tu veux un livre qui se lit vite pour délirer un moment, n’hésite plus : Manhattan Carnage.


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