- Éditions : Denoël en novembre 2016
- Éditions J’ai Lu le 10 janvier 2018
- Le 4 avril 2018
- ISBN : 9782207132388
- Prix : 21,80 €
PRÉSENTATION ÉDITEUR
Parution aux éditions Denoël en novembre 2016
Parution aux éditions J’ai Lu le 10 janvier 2018
Traduit par Eric Fontaine
Une fois par an, le chef scout Tim Riggs emmène un groupe d’adolescents sur Falstaff Island, en pleine nature canadienne, pour trois jours de camping. Et rien de tel qu’une bonne histoire de fantômes et le crépitement d’un feu de joie pour faire le bonheur de la joyeuse troupe. Mais lorsqu’un individu émacié, qui semble tout droit sorti d’un film d’horreur, débarque sur leur camp, réclamant de la nourriture, le séjour vire au cauchemar. L’homme n’a pas seulement faim. Il est malade. Un malade comme ils n’en ont jamais vu… et dangereux avec ça.
Coupée du reste du monde, la troupe va devoir affronter une situation bien plus terrible que toutes les histoires inventées autour du feu. Pour survivre, ils devront combattre leurs peurs, les éléments, et se confronter à leur pire ennemi, eux-mêmes.
À mi-chemin entre Sa Majesté des mouches et 28 jours plus tard, ce thriller qui a fait pâlir d’angoisse Stephen King en personne vous plongera au cœur des ténèbres, à la frontière de la folie.
L’AVIS DE HELENE B.
Troupe 52 est un roman de science-fiction flirtant avec l’horreur. J’emploie bien le mot flirter car je m’attendais à des scènes bien plus effroyables que ça. Et je m’en suis réjouis, l’auteur a équilibré son roman très justement faisant une place à l’horreur sans en faire son fer de lance.
Cinq jeunes scouts partent camper sur l’île de Fallstaff avec leur chef, qui est médecin. Si camp scout rime pour beaucoup d’entre nous avec feu de camp, randonnées, relevé d’empreintes d’animaux ou chasse au trésor, l’aventure que va vivre cette petite troupe va devenir ici un véritable cauchemar.
La situation initiale – un homme famélique arrive le soir sur l’île – est posée très rapidement et les conséquences de sa venue ne tardent pas à introduire le lecteur dans une intrigue surprenante et effrayante et ne cesseront de le tenir en haleine jusqu’au dénouement.
Qui est cet homme ? pourquoi son apparence physique est aussi effrayante, pourquoi mange- t-il presque tout ce qui est à sa portée, quel est ce mal qui le ronge jusqu’à l’os et jusqu’à la mort ? Expérience médicale qui tourne mal ou volonté de créer un détonateur pour exterminer la population ? je laisse le soin au lecteur de le découvrir car ce qui est intéressant dans ce roman est plus sociétal et psychologique. Si cette chose dévaste le corps, elle est aussi révélatrice de ce que sont capables les individus. En effet, L’auteur nous offre un portait psychologique approfondi des personnages. Ces cinq garçons forment une mini-société et on découvre cinq personnalités très différentes. Le garçon qui a la sympathie du lecteur est sans conteste Newton, ce garçon un peu dodu, le nez dans les livres et victime des railleries, il va développer pendant cette terrible épreuve sang-froid et intelligence. À son opposé, il y a Shelley, un garçon d’une grande violence, sadique, prenant plaisir à faire le mal. Son désir de faire le mal va grandir au fur et à mesure que la chose progresse. Plus la contagion prend de l’ampleur, plus les personnages révèlent ce qu’ils ont en eux.
A tout cela, Cutter insère entre ses chapitres des articles de presse relatant l’affaire, des pièces à conviction, des témoignages. Ces sortes d’annexes contribuent à rationaliser ce qui ne l’est pas et c’est ce qui fait aussi la force de ce roman. Le lecteur recherche la sensation, le frisson, imagine des fins terribles et en même temps, il est presque rassuré par ces articles de nature scientifique ou judiciaire qui lui rappellent qu’au final l’horreur peut avoir une origine humaine et réelle. Oui, la science-fiction a ce pouvoir de tout imaginer tout en gardant le lecteur dans une certaine réalité. Nick Cutter réussit à créer un climat de tension extrême tout en nous fournissant les réponses aux questions que nous nous posons.
Cette île représente une sorte de laboratoire à ciel ouvert. Mais surtout, l’auteur démontre comment la peur peut révéler ce qu’il y a de meilleur et de pire chez l’Homme. Le lecteur devient alors l’observateur privilégié de la nature humaine. Il est vrai que les descriptions de l’incubation de la chose, de ses effets presque immédiats, de la lente décomposition des êtres relèvent du roman d’épouvante mais l’essentiel est ailleurs et fait de ce roman une vraie réussite.
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