Enquête sur fond de scandale sanitaire, de la psychologie et une dose suffisante de mystère font de ce roman un excellent moment de lecture.
INFOS ÉDITEUR
Parution aux éditions Albin Michel le 4 mai 2016 Un flic sous l’emprise des fantômes de son passé. Une série de meurtres étrangement sophistiqués. Une histoire à couper le souffle sur fond de scandale sanitaire mondial. Thriller psychologique, perceptions surnaturelles, roman ultra-documenté… Après Le testament des abeilles et Le voile des apparences, une nouvelle aventure de Yoann Clivel. (Source : Albin Michel – Pages : 336 – ISBN : 9782226326096 – Prix : 19,90 €) |
L’AVIS DE HÉLÈNE H.
Découvert dans Le voile des apparences, j’ai retrouvé avec plaisir le personnage de Yoann Clivel dans les Racines du sang. Cette fois, il doit résoudre une enquête s’avérant difficile sur une série de meurtres ayant un modus operandi très particulier. En effet, les victimes ont dans la gorge un produit sucré et une rose dans l’entaille faite par la lame de l’arme. Une équation complexe qui va mobiliser Yoann et ses collègues.
Si l’enquête est passionnante et très bien menée, ce qui retient également notre attention est le personnage de Yoann Clivel. Au-delà du flic consciencieux qui travaille avec efficacité, Yoann est avant tout un homme qui se cherche. Après avoir résolu l’énigme du meurtre de son père dans le roman précédent, il s’aperçoit à quel point sa vie semble imiter les tares paternelles. Yoann doit essayer de se libérer de cet héritage pour avancer. J’aime beaucoup l’approche psychologique de Natacha CALESTRÉMÉ, elle donne une vraie consistance à ses personnages. Pour cela, elle aime utiliser un soupçon d’ésotérisme mais -rassurez-vous- cet emploi n’est pas trop important. L’idée étant de confronter Yoann à sa vraie personnalité et de comprendre l’homme qu’il est réellement. Il s’aperçoit alors qu’il a des capacités qu’il ignorait et se découvre sous un jour nouveau.
Sam, jeune autiste, qui est un personnage important du voile des apparences, participe à sa manière à l’enquête. On connait tous les capacités hors normes de certains autistes. L’idée est exploitée ici et Sam est sollicité pour reconnaître le visage du présumé tueur. Natacha CALESTRÉMÉ veut surtout (je pense) montrer que la société doit changer son regard envers les autistes et les insérer. L’autisme ne serait-il pas le reflet de notre société et de Yoann ? Le reflet d’une société qui communique beaucoup mais pas toujours qualitativement et le reflet de Yoann, homme qui a du mal à exprimer ses émotions pour la femme qu’il aime.
Une bonne enquête sur fond de scandale sanitaire, de la psychologie et une dose suffisante de mystère font de ce roman un excellent moment de lecture.
L’AVIS DE LAURE CHIRON
Merci aux éditions Albin Michel pour la découverte de l’auteure Natacha CALESTRÉMÉ !
Très tentée par la quatrième de couverture, je me suis lancée dans la lecture des « Racines du Sang » assez confiante. Et d’ailleurs, dès les premières pages, on est dans le bain. Seulement voilà, un bémol de taille s’impose très rapidement, quand je me suis aperçue qu’il s’agissait d’un deuxième tome des enquêtes de Yoann Clivel, personnage plein de zones d’ombres et de secrets bien gardés. Et j’avoue que cela a pas mal gâché ma lecture.
En général, j’aime suivre les personnages dès leurs premières aventures, quand bien sûr il est possible de lire une suite sans avoir lu le premier. Et là, ce n’est pas le cas.
Beaucoup d’allusions et de rappels sont faits au « Testament des abeilles », premier opus desdites aventures de Yoann Clivel, que l’on ne comprend pas forcément, notamment sur la partie des dons extrasensoriels du héros. Tout comme il est difficile de situer les relations qu’il peut avoir avec les autres protagonistes du livre (les membres de son équipe par exemple), ou bien encore ses relations personnelles avec les femmes. Je pense sincèrement que tout ceci a fait que je n’ai pas apprécié ma lecture à sa juste valeur, il me manquait des billes et c’est un peu agaçant. Et c’est ce qui me bloque dans la rédaction de cette chronique.
Néanmoins, « Les racines du Sang » est un polar psychologique très bien écrit, et extrêmement bien documenté, que ce soit au niveau des procédures pharmaceutiques ou policières. J’ai particulièrement apprécié la partie qui se déroule au Burkina Faso, même si je regrette que celle-ci n’ai pas été plus longue et davantage exploitée dans les détails.
Pour conclure, je dirais que « Les racines du sang » de Natacha CALESTRÉMÉ est un bon polar qu’il faut lire, mais pas sans être passé par la case « Le testament des abeilles » au préalable. Dommage.
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