Présentation Éditeur
1976. Des femmes, pour la plupart des prostituées, sont agressées ou tuées dans le nord de l’Angleterre. La police locale est sur les dents. Un homme dirige l’enquête : George Knox, avec « sa gueule à la Richard Burton », ses éternelles Ray-Ban, ses états de service légendaires. Secondé par le détective Mark Burstyn, il se lance à corps perdu dans cette affaire, convaincu que tous les crimes sont liés. Mais le tueur récidive et semble brouiller les pistes à plaisir. Plus le temps passe, plus Knox s’enfonce dans l’abîme. Un abîme à l’image du chaos social et de la dépression qui gagnent le pays…
Fasciné par les possibilités romanesques de l’affaire de l’Eventreur du Yorkshire, Michaël Mention la revisite en passionné de la culture des seventies, entre hommage au roman noir et portrait d’une Angleterre déboussolée, à un moment charnière de son histoire.
Origine | |
Éditions | Rivages |
Date | 5 septembre 2012 |
Pages | 268 |
ISBN | 9782743623999 |
Prix | 8,15 € |
L'avis de Laetitia
Hey ! Michaël Mention, je sais que c’est toi ! Je t’ai reconnu. J’ai compris comment tu fais. Hop, j’te prends un évènement qui a marqué les esprits et zou ! j’te l’emballe dans son époque, je te l’enrubanne de mouvements populaires et d’agitation politique. Oui, oui, on ne me la fait pas, dans Jeudi noir, tu as baladé ton lecteur dans un match de foot qui a duré 188 pages et qui s’est déroulé sur un terrain qui s’appelle la France et qui humait la gauche mitterrandienne. Et à nouveau, je vois qu’à ce jeu tu es un virtuose.
So what ? Ce coup-là, nous sommes au Royaume Uni, God save (encore) the Queen et il pleut en 1976. Je commence par l’évènement marquant. Tu t’es inspiré de celui qu’on a surnommé l’éventreur du Yorkshire pour installer ton intrigue. Des prostituées sont retrouvées massacrées et ton enquêteur, le bourru aux Ray-ban Georges Knox, déduit rapidement que les meurtres sont liés et nous voilà sur les traces d’un tueur en série. La traque durera six longues années. De quoi décourager les meilleurs. Sale temps pour le pays.
L’emballage maintenant. Fin des années 70. Contrecoup du premier choc pétrolier. Un pays en crise, manifestations, couvre-feu, échec du parti travailliste. Thatcher qui s’installe. Sale temps pour le pays.
Et il pleut, et les enquêteurs l’ont rude, ils s’usent, ils nous usent, sont pas des gais lurons, et l’ambiance est pesante, même en poche ton livre m’a paru lourd dans les mains. C’est noir. C’est moite, c’est des yeux cernés de noir, c’est trop de tabac, et puis ça tête grave là-dedans, encore la pluie, des gens qui triment, la mort toujours, et ce talent indéniable que je retrouve à chaque fois. Tu as vraiment la plume qui crisse comme la craie sur un tableau noir. Ça surprend. Ça met mal l’aise. Ça irrite.
J’ai déjà stocké les deux bouquins suivants de cette trilogie de Michaël Mention, tu t’en doutes. Parce que comme de bien entendu je vais continuer à te lire, tu le sais que je t’aime. Quand c’est bon, c’est bon.
Allez…
Cordialement.
Une lectrice fidèle… non, on va dire une fidèle lectrice. Oui. C’est mieux.
(Et parce que.)
— Oui. Je savais que la presse se nourrissait du sordide, mais là, c’est l’orgie.
— Si au moins elle pouvait avoir une indigestion, ça nous ferait des vacances.
— Hélas, « la charogne n’empoisonne pas le corbeau ».
— C’était le proverbe préféré de ma mère, sourit Mark.
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