Lian HEARN : Clan des Otori

clan des otori - Lian HEARNLe Pitch

Dans sa forteresse d’Inuyama, l’impitoyable seigneur Iida Sadamu, du clan des Tohan, assure sa protection grâce au « parquet du rossignol » qui conduit à sa chambre. Construit avec un art consommé, ce parquet chante au moindre effleurement d’un pied humain. Aucun assassin ne peut le franchir sans qu’Iida l’entende…

Au XVIème siècle, dans un Japon médiéval mythique, le jeune Takeo grandit dans un village tranquille, au sein d’une communauté qui condamne la violence. Mais cette communauté est victime de persécutions, et les habitants du village de Takeo sont massacrés par les hommes d’Iida. Sauvé et adopté par sire Shigeru, chef du Clan des Otori, le jeune garçon se trouve plongé dans un univers d’intrigues et de luttes violentes entre les clans de ce Japon féodal.

Animé par son désir de vengeance et son devoir de loyauté, transporté par l’intensité de son amour pour la belle Kaede, Takeo devra trouver sa propre voie.

Sa quête le conduira derrière les murailles d’Inuyama, où il devra franchir le parquet du rossignol… cette nuit-là le rossignol se taira-t-il ?

Lian Hearn donne naissance dans ce premier livre du Clan des Otori à un univers intensément poétique où les personnages sont aux prises avec les codes sévères d’une société qui exacerbe les passions.

Ce roman à deux voix, puissant et captivant, qui suit les destins entremêlés de Takeo et de Kaede, est servi par une écriture claire et ciselée. Il trouvera chez tous les lecteurs, dès l’adolescence, une résonance universelle et profonde.


Tome 1 – Le silence du rossignol

Clan des otori - 01
[amazon asin=207030258X&template=image&title=Le Clan des Otori, tome 1 : Le Silence du Rossignol]

Parution aux éditions Gallimard en novembre 2002

Parution aux éditions Folio en septembre 2003

Traduit par Philippe Giraudon

(Source : Folio – Pages : 372 – ISBN : 9782070302581 – Prix : 8,50 €)

L’AVIS DE LEA D.

Le Clan des Otori a été une de mes sagas préférées lorsque j’étais au collège, et ça n’a pas changé depuis !

Dans l’univers d’un Japon féodal, le jeune Tomasu vit paisiblement dans son village de Mino avec sa famille, au sein d’une communauté appelé les Invisibles (qui condamne toute forme de violence). Un soir, les habitants de son village vont tous être tués par des guerriers Tohan, menés par leur chef Iida Sadamu, qui méprise les croyances des Invisibles. Tomasu va être sauvé par le seigneur Otori Shigeru, qui va l’adopter, en faire son fils adoptif en le renommant Takeo, et va l’emmener vivre à Hagi.

Dans le même temps, nous faisons connaissance de Shirakawa Kaede, fille d’un seigneur, et retenue en otage par les Noguchi, alliés des Tohan. Un garde va l’agresser, et ce sera le capitaine Araï qui la sauvera. Les Noguchi acceptent peu après de la laisser vivre selon son rang, et de la marier à un homme qui mourra peu de temps après. Réputée pour apporter la mort aux hommes qui la désirent, Iida Sadamu a l’idée de marier Kaede à son ennemi, Shigeru… Il va simuler une alliance pour faire venir Shigeru. Sur le chemin, Takeo rencontre Kaede, et de là va naître un amour incroyable !

Soupçonnant un piège, Shigeru décide d’utiliser les talents de Takeo, des dons qu’il a reçus de la Tribu, une puissante organisation criminelle.

L’histoire prend place dans une région appelée les Trois Pays, qui ressemble fortement au Japon féodal, avec une organisation séparés en plusieurs classes (nobles, guerrier, paysans, paria…), chacune centrées essentiellement sur elle-même, avec leurs règles et codes de conduites.

Un véritable coup de cœur pour ce roman ! Un très beau roman, magnifiquement écrit, et qui transporte le lecteur dans un univers à la fois classique et magique. Des alliances, des retournements de situations, guerres entre clan, le code très particulier du Japon… Une écriture fluide et poétique, Lian Hearn est une magicienne des mots et des récits, je ne me suis pas ennuyée un seul moment dans Le Silence du Rossignol.

Les personnages sont vraiment essentiels, importants, tous uniques et différents. Takeo est un jeune homme dévasté par la perte de sa famille, qui a su en retrouver une grâce à son père adoptif Shigeru Otori, il passe d’un adolescent discret à un homme obligé de faire des choix difficiles. La lecture avec la première personne rend l’entrée dans sa psychologie encore plus importante, je me suis rapidement investi dans ce personnage, je comprends ses choix et sa vision du monde qui l’entoure, et notamment lorsqu’il découvre l’existence de ses dons et de la Tribu. Quant à Kaede, on se rend compte grâce à elle la place des femmes à cette époque, traitée guère plus que comme des vulgaires objets… Mais un des personnages que je préfère vraiment est Shigeru Otori : mystérieux de prime abord, il se révèle peu à peu. Il a certes des intérêts pour recueillir Takeo, mais c’est un homme gentil, honnête, mais surtout avec un grand sens de l’honneur !

Un excellent moment de lecture, tout est là pour faire passer un moment époustouflant, avec des larmes et du rire, de la magie et des combats, des personnages captivants et un décor incroyable. Les adolescents aimeront Le Clan des Otori, tout comme les adultes ! Je conseille fortement cette série, surtout si vous aimez la magie des ambiances japonaises à la Princesse Mononoké et les références aux coutumes médiévales Japonaises.

Léa D.


Tome 2 – Les neiges de l’éxil

Clan des otori - 02
[amazon asin=2070300315&template=image&title=Le Clan des Otori (Tome 2-Les Neiges de l%27exil)]

Parution aux éditions Gallimard en septembre 2003

Parution aux éditions Folio en septembre 2004

Traduit par Philippe Giraudon

(Source : Folio – Pages : 384 – ISBN : 9782070300310 – Prix : 8,50 €)

L’AVIS DE LEA D.

Après avoir adoré Le Silence du Rossignol, je ne pouvais pas manquer de me jeter sur la suite !

Après la mort d’Otori Shigeru, la chute d’Iida Sadamu, Araï est maintenant en train de comploter pour être à la tête des Trois Pays.

De son côté, Takeo, déchiré entre ses obligations, décide de reconnaitre l’autorité de la Tribu, et de partir avec le Maître Kikuta. Caché dans une des maisons de la Tribu, il va subir un entrainement intensif, en vue de rattraper son retard dans les domaines particuliers et de développer encore davantage ses talents. Takeo se voit encore tiraillé par la loyauté absolue que la Tribu exige de lui, alors que le jeune homme est plus fidèle que jamais envers les Otori.

Séparée de Takeo, Kaede doit faire face à la vie qui l’attend. Elle décide de retourner dans la demeure de sa famille, qu’elle découverte dévastée… Son père et ses sœurs comptent sur elle pour assurer l’avenir et la gloire de la famille. Kaede décide d’apprendre comme un garçon, que ce soit les leçons ou d’apprendre à gérer son domaine.

Dans Les Neiges de l’Exil, on se plonge encore plus profondément dans l’histoire, dans la personnalité des personnages et plus spécialement celle des deux principaux protagonistes. Lian Hearn nous décrit avec précision le pays, déchiré par la guerre et les rivalités, avec les différentes religions, croyances, modes de vie. Mais surtout, c’est enfin l’occasion d’en apprendre davantage sur la Tribu ! J’attends ça depuis le premier tome, et c’est l’occasion dans Les Neiges de l’Exil de pouvoir mieux comprendre ses membres, leurs différents talents, leurs motivations mais surtout la manière dont ils agissent dans la société.

C’est vraiment un roman où on se plonge de manière très intense dans cette société japonaise médiévale, fictive peut-être, mais qui ne manque pas de profondeur et de subtilité ! On voit davantage les relations qui unissent les différents personnages, décrites avec beaucoup d’attention. La relation entre les hommes et les femmes, la place de chacun dans la société, le conditionnement des guerriers, la vision des Intouchables… Tout cela, dans des paysages de rêves, tellement réels que l’on a l’impression d’y déambuler à côté des personnages. Décidément, Le Clan des Otori reste une de ces séries que j’apprécie toujours autant, quel que soit le nombre de fois où je la relis ! Si vous avez aimé Le Silence du Rossignol, je vous conseille vivement Les Neiges de l’Exil, encore plus profond et intense, avec des personnages qui ne cessent d’évoluer et de changer. Un excellent second tome, à lire absolument !

Léa D.


Tome 3 – La clarté de la lune

Clan des otori - 03
[amazon asin=2070426556&template=image&title=Le Clan des Otori (Tome 3-La Clarté de la lune)]

Parution aux éditions Gallimard en septembre 2004

Parution aux éditions Folio en octobre 2005

Traduit par Philippe Giraudon

(Source : Folio – Pages : 433 – ISBN : 9782070426553 – Prix : 8,50 €)

L’AVIS DE LEA D.

Initialement le dernier tome de la trilogue du Clan des Otori.

Dans La Clarté de la Lune, tout s’enchaîne et s’achève. Takeo et Kaede ont eu droit à leur bref moment de bonheur en se mariant au temple de Tereyama. Mais leur destin les rattrape, et les voilà partis pour la guerre. Takeo est bien décidé à reprendre les terres de son père adoptif aux mains de ses oncles. Et pour cela, il n’hésite pas à nouer des alliances nécessaires, même si elles risquent de lui aliéner ses guerriers.

Restée à Maruyama, Kaede ne se satisfait pas de son rôle de femme, qui serait de rester tranquillement chez elle et de faire des enfants à son mari. Elle va donc se plonger dans la restauration de ses domaines, faisant tout pour les remettre en état. En allant sans doute trop loin, notamment en contrariant la volonté de sire Fujiwara.

Evidemment, on ne pouvait pas s’attendre à ce que leurs nombreux ennemis (sire Fujiwara, les Otori, la Tribu), des ennemis puissants et déterminés, les laissent vivre tranquillement et reprennent sans se battre ce qui leur revient. La Clarté de la Lune est un tome final, tout s’achève ici, les batailles vont crescendo pour obtenir ce que chacun veut. Mais à quelles pertes ?

Ce troisième tome du Clan des Otori est sans doute l’un des meilleurs. Takeo et Kaede ont beau être séparés la plupart du temps, ils tiennent toujours autant l’un à l’autre. De nombreuses frictions apparaissent malgré tout entre eux, mais ces épreuves vont finalement être bénéfiques et renforcer leur amour. Le couple est très soudés, car contrairement à beaucoup de couples, Takeo va respecter sa femme et ses décisions, suivre certains de ses conseils. Ces deux personnages ont beau être ceux qu’on suit le plus, les secondaires ont également leur mot à dire. J’ai apprécié de retrouver davantage sire Fujiwara, un personnage détestable mais intéressant. Il y a également les Terada qui reviennent sur la scène politique, mais aussi Shizuka et Kenji, deux personnages qui m’avait manqué et que j’étais impatiente de connaitre davantage.

La Clarté de la Lune est toujours aussi bien écrit, Lian Hearn n’a rien perdu de son talent pour faire vivre à son lecteur une histoire merveilleuse. Les combats font rage, ce qui rend l’intrigue encore plus haletante. Mais les intrigues, les relations entre les différents personnages, sont vraiment le point essentiel du roman, et vraiment très bien décrits !

Si vous ne connaissez pas encore Le Clan des Otori, n’hésitez pas, c’est vraiment une trilogie que j’ai pris plaisir à lire et relire !

Léa D.


Tome 4 – Le Vol du Héron

Clan des otori - 04
[amazon asin=2070343405&template=image&title=Le Clan des Otori (Tome 4-Le Vol du héron)]

Parution aux éditions Gallimard en février 2007

Parution aux éditions Folio en mai 2008

Traduit par Philippe Giraudon

Seize ans ont passé… Takeo et Kaede font régner sur les Trois Pays la paix et la prospérité. Leur fille aîné, la belle Shigeko, promet d’être une héritière digne d’eux. Mais cette harmonie est en danger. Certains membres de la Tribu n’ont pas renoncé à leur vengeance, des guerriers forts de l’appui de l’empereur convoitent le pouvoir, les étrangers arrivent avec leur religion et leurs armes à feu et le fils caché de Takeo, que la prophétie désigne comme artisan de sa mort, a grandi. Les ressorts de la tragédie sont en place…

(Source : Folio – Pages : 748 – ISBN : 9782070343409 – Prix : 10,20 €)


Tome 5 – Le fils du destin

Clan des otori - 05
[amazon asin=2070359891&template=image&title=Le Clan des Otori (Tome 5)]

Parution aux éditions Gallimard en janvier 2008

Parution aux éditions Folio en juin 2009

Traduit par Philippe Giraudon

Complots, trahisons, vengeances, mais aussi amitiés loyales et amours passionnées…. Shigeru grandit dans l’atmosphère oppressante du château de Hagi, fief du Clan des Otori dont il est l’héritier. Il a l’étoffe d’un chef, un caractère noble et droit, une éducation accomplie qui le portent à régner. Mais il doit faire face aux appétits de conquêtes de son voisin, l’ambitieux Iida, et aux machinations et traîtrises de ses propres oncles.

À la sanglante bataille de Yaegahara, son destin semble scellé. Pourtant, préparant dans le secret sa revanche, Shigeru attend son heure – lorsqu’il apprend qu’un jeune garçon vivant dans les montagnes lui ressemble étrangement…

Le Fil du Destin s’achève ainsi là où commence Le Silence du Rossignol

(Source : Folio – Pages : 693 – ISBN : 9782070359899 – Prix : 9,50 €)


Le clan des Otori existe également en format livre lu sur CD

Une intégrale du Clan des Otori, composé des 3 premiers volumes, est sortie en novembre 2014


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