Joy FIELDING : Dis moi que tu m’aimes

INFOS ÉDITEUR

Parution aux éditions Michel Lafon en mai 2015 Traduit par Anna Souillac et Jean-Sébastien Luciani Une nuit, planquée dans un buisson à espionner un suspect, la détective privée Bailey se fait surprendre par un inconnu qui la viole, en lui susurrant ces paroles glaçantes : « Dis-moi que tu m’aimes. » Commence alors pour la jeune femme une longue descente aux enfers. Elle ne dort plus, fait toujours le même cauchemar, se lave frénétiquement plusieurs fois par jour, traque le moindre bruit. Et revit la scène encore et encore… Qui est son violeur ? Le voisin bizarre qu’elle épie toute la journée à travers ses jumelles ? Son ex avec lequel la rupture fut extrêmement violente ? Chaque passant ressemblant de près ou de loin à la silhouette de son agresseur devient suspect numéro un… Entre rêves, hallucinations et réalité, le lecteur vacille avec Bailey, suivant chacun de ses pas, le cœur battant. (Source : Michel Lafon – Pages : 400 – ISBN : 9782749925561 – Prix : 19,95 €)

L’AVIS DE MURIEL LEROY

Dis moi que tu m’aimes, phrase sordide quand c’est dit par quelqu’un qu’on aime pas et sous la contrainte…C est toute l’histoire de l’héroïne du nouveau roman de Joy Fielding…
Elle nous montre là qu’aussi informé que l’on soit, nul n’est à l’abri !

Dans ce livre, Bailey, détective privée, se fait violer et ne voit pas son agresseur qui humiliation ultime lui demande de lui dire qu’elle l’aime tout en lui prenant ses papiers…

Bailey plonge alors dans l’horreur et la paranoïa ne sachant plus qui soupçonner, sa vie bascule avec ses certitudes. En qui croire ? En qui avoir confiance ? Telles sont les questions qu elle se pose tout au long du récit, soupçonnant tout le monde !

Joy Fielding nous montre là son talent pour faire des romans psychologiques en huis clos…La souffrance d’une victime de viol est tout à fait crédible, il y aura un avant et un après où elle devra se reconstruire et affronter ce qu’elle a vécu…Certains pensent qu’elle est trop larmoyante ou qu’elle se relève pas assez vite. Le talent de l’auteur est justement de montrer là à quel point il est très difficile de se relever. On voit là aussi un autre type de héros, beaucoup plus réel, puisqu il ne s’agit pas là d’un stéréotype de roman mais au contraire il pourrait s’agir de n’importe quelle femme, victime d’agression, et qui cherche des réponses tout en étant paralysée par la peur. Nous la voyons s’enfoncer, puis tenter de se relever en cherchant le coupable, pour enfin en venir à espionner son voisin tel le film « fenêtre sur cour » d’Alfred Hitchcock…A cela vient se greffer des histoires familiales compliquées dont Bailey va devoir se sortir !
Finalement, sa vie est telle si différente de la notre ! C’est là encore tout le talent et le travail de l’auteure, nous faire un roman à partir de fait somme toute courant, tout en le transformant en intrigue policière, dont les héros sont des anti-héros mais qui arrivent à s’en sortir tant bien que mal.

Nous sommes loin de livres trash, sanglants, mais au contraire de récit sans mort, et addictif, car on vit là les mêmes angoisses que Bailey, les mêmes doutes, la même paranoïa jusqu’au final !

L’auteure se documente sur les sujets qu’elle traite, tant au point de vue psychologique que policier,  rien est laissé au hasard et pour notre plus grand plaisir !

Amateur de trash, de sanglant, de malsain abstenez vous, les autres allez y lisez le tout en vous disant, que ce qui est décrit est là parfaitement crédible et qu’il est très difficile de se reconstruire après une agression.

Ce livre comme vous pouvez le constater m’a plu pour toutes ces raison et je n’ai donc qu’un conseil lisez le, si vous aimez les livres policiers,  psychologiques c’est dur mais ça change !