Nous avons eu l’occasion de poser quelques questions à Marek CORBEL, pour la sortie de son nouveau roman Auguste l’aventurier aux éditions Goater en septembre 2017.
Jérôme PEUGNEZ : Bonjour Marek CORBEL, pouvez-vous me décrire en quelques mots votre parcours ?
Marek CORBEL : Je suis né, au milieu des années 70, dans le Finistère où je suis resté jusqu’en 1995. Pour mes études, puis après en raison de mon travail, j’ai vécu à Toulouse, Lille avant de m’installer en région parisienne. J’y vis, désormais, depuis une quinzaine d’années. Je suis juriste, dans la fonction publique.
JP : Comment vous est venu l’envie d’écrire ? A quelle période ?
MC : J’ai toujours été un lecteur régulier, sans être non plus vorace, en la matière. Durant une longue période, je lisais, essentiellement, des essais, des ouvrages historiques. De manière un peu accidentelle, j’ai renoué avec la fiction pure, notamment policière, noire, il y a quelques années. Assez vite, j’ai été tenté de me lancer. Voila.
JP : Quelles étaient vos lectures de votre enfance ?
MC : J’appréciais énormément les romans d’aventure d’Alexandre Dumas. J’ai, toujours, considéré que « Le comte de Monte-Cristo » était le premier roman noir que j’avais lu. En outre, j’aimais, également, les romans policiers classiques d’Agatha Christie ou de Gaston Leroux.
JP : Quel est votre ‘modus operandi’ d’écriture ? (Votre rythme de travail ? Connaissez-vous déjà la fin du livre au départ ou laissez vous évoluer vos personnages ?)
MC : J’essaye de ne pas me fixer de règle, lors de l’élaboration de l’histoire. L’absence de routine participe, pour moi, également, du plaisir d’écrire. Le plus souvent, je cherche à m’imprégner le plus possible, après un temps certain de documentation, d’un univers spécifique. Par la suite, l’intrigue arrive assez facilement. Je me laisse, de plus en plus, surprendre par mes personnages.
JP : Il y a-t-il des personnages qui existent vraiment, dont vous vous êtes inspiré ?
MC : Dans mon roman « Auguste l’aventurier », je me suis librement inspiré de la vie d’Auguste Le Breton, auteur à succès de romans noirs hexagonaux d’après-guerre. Le principal protagoniste croise, dans mon opus, plusieurs personnages, ayant réellement existé, à savoir des écrivains, acteurs, truands, réalisateurs de cette époque. En outre, la trame de l’histoire vise à raconter, au travers d’une fiction, le basculement du roman noir des années 50-60 vers le néo-polar qui va se développer, au mitan des années 70.
JP : Le parcours a t-il été long et difficile entre l’écriture de votre livre et sa parution ?
MC : Initialement, j’ai débuté l’écriture de ce roman pour l’éditeur qui avait publié mon roman policier et historique « Les gravats de la rade ». Quand j’ai achevé le manuscrit, fin mai 2016, j’ai appris que la maison d’édition en question arrêtait sa collection de polars. Je suis, donc, reparti de zéro, en matière de recherche d’éditeurs, comme pour mes précédents romans.
Un collègue auteur, de talent, qui se reconnaitra, m’a proposé de le soumettre à la collection Goater Noir qui a souhaité le publier assez vite. J’ai eu une autre proposition de publication, dans une maison d’édition, également en fin d’année 2016.
Mais le projet de Goater, de par ce que j’en avais lu et la qualité de son travail, m’intéressait davantage. Entre temps, j’avais essuyé, comme souvent, un nombre incalculable de refus.
JP : Avez-vous reçu des remarques surprenantes, marquantes de la part de lecteurs ?
MC : Concernant les deux premiers exemplaires de ma trilogie « En proie au labyrinthe », un lecteur m’a demandé comment je faisais pour me procurer des informations aussi précises quant au fonctionnement de la commission européenne.
Je lui ai répondu que tout provenait, pour l’essentiel, de mon imagination.
Avez vous d’autres passions en dehors de l’écriture (Musique, peinture, cinéma…) A part votre métier, votre carrière d’écrivain, avez vous une autre facette cachée ?
J’essaye d’aller, au cinéma, aussi souvent que je le peux, dès lors que je suis attiré par un film. Le cinéma, au même titre que la lecture, participe de l’inspiration, me concernant.
JP : Quels sont vos projets ?
MC : Pour l’heure, je suis en train de finir l’écriture du dernier tome de ma trilogie « En proie au labyrinthe ». Par la suite, deux projets de romans sont en cours. Le premier s’inscrirait, dans le cadre d’une collection existante avec un personnage récurrent. Toutefois, rien n’est encore formellement décidé.
L’autre idée porte sur un roman historique, se déroulant, à la fin des années 60, en Bretagne, avec l’un des personnages de « Auguste l’aventurier ».
JP : Quels sont vos coups de coeur littéraires ?
MC : Même si la trilogie d’Ellroy sur l’histoire contemporaine m’a très certainement marquée, c’est davantage le superbe roman « Un pays à l’aube » de Dennis Lehane qui m’a poussé définitivement à écrire.
JP : Une bande son pour lire en toute sérénité votre roman ? A moins que le silence suffise ?
MC : Pour un roman biographique portant sur l’auteur du roman « Le clan des siciliens », la guimbarde de la musique du film du même nom s’impose. Comme une partie de l’action se déroule, durant l’été 1976, j’y ajouterai « Salut », le tube de Joe Dassin.
JP : Avez-vous un site internet, blog, réseaux sociaux où vos lecteurs peuvent vous laisser des messages ?
MC : Pour le moment, je dispose d’une page Facebook, en tant qu’auteur.
Merci Marek CORBEL d’avoir répondu à nos questions.
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Très bel entretien. J’aime beaucoup ce que fait Marek dont j’ai déjà eu l’occasion de chroniquer quelques romans: Les gravats de la rade, Mortelle sultane, En proie au labyrinthe ( 1er tome ). C’est un auteur éclectique et talentueux qui ne craint pas de s’essayer à des genres différents. Nous avons eu un temps le même éditeur, Wartberg, chez qui avait été publié son excellent polar « Les gravats de la rade ». Son style n’est pas « figé ». Il est capable de le faire varier en fonction des sujets traités et, chaque fois, avec la même réussite.