Cathie L. : Qu’est-ce qui vous a poussée à devenir écrivain ? Et pourquoi écrire des thrillers ?
B. A. PARIS : J’ai toujours voulu écrire, c’est juste que je n’avais pas assez de temps jusqu’à il y a quelques années.
Quand j’ai commencé à écrire « Derrière les portes« , je ne le pensais pas comme un thriller ; pour moi, c’était plus un drame psychologique. Mais je comprends tout à fait pourquoi il est classé dans le genre thriller. C’est vraiment une histoire avec une intense tension dramatique.
CL : En combien de temps avez-vous écrit Derrière les portes ?
BAP : J’avais l’idée de ce roman depuis un certain temps déjà, donc, au moment où je me suis assise pour l’écrire, cela m’a pris environ quatre mois; six mois en tout avec les corrections d’épreuves.
CL : Pour son intrigue, vous êtes-vous inspirée d’un fait réel ou l’avez-vous entièrement imaginée? D’une manière plus générale, quelles sont vos sources d’inspiration ?
BAP : J’ai été inspirée pour écrire « Derrière les portes » par l’histoire d’un couple que j’ai connu il y a quelques années, dont l’épouse semblait vraiment être sous le contrôle de son mari. J’ai pensé que cela une bonne histoire. Cependant, le résultat est plus sombre que ce que j’avais imaginé. En général, je puise mon inspiration de choses que j’ai vécues ou que l’on m’a racontées.
CL : Pensez-vous que le postulat de base du roman « On ne connaît jamais vraiment les gens que l’on aime, amis, enfants, conjoints, soit toujours vrai ?
BAP : Oui, je pense que c’est vrai dans une certaine mesure. Il est assez facile pour les gens de cacher à leurs proches ce qui se passe vraiment dans leur vie.
CL : A partir de quel élément avez-vous bâti votre intrigue : un personnage, un lieu ou un fait divers?
BAP : D’habitude, je construis mon intrigue plutôt autour d’un personnage que d’un lieu.
6)A qui faites-vous lire votre manuscrit en tout premier ?
BAP : Normalement, je demande à mes filles de lire mon roman quand j’en ai écrit à peu près la moitié ; ainsi, elles peuvent me signaler d’éventuelles choses qui n’auraient pas de sens. Ensuite, elles le relisent une fois terminé, ainsi que ma sœur, avant que je l’envoie à mon agent et à mon éditeur.
CL : Ecrivez-vous directement sur ordinateur ou d’abord à la main ?
BAP : J’écris toujours à l’ordinateur car ça me prendrait trop de temps d’écrire à la main.
CL : Votre éditrice m’a dit que la version française de votre deuxième roman sortira en janvier prochain. L’avez-vous écrit juste après le premier ?
BAP : Oui, je l’ai écrit dans la foulée.
CL : Je sais que vous vivez en France, mais l’intrigue de Derrière les portes se déroule en Angleterre. Est-ce plus facile pour vous de situer votre histoire dans votre pays natal?
BAP : Oui, pour le moment mes histoires sont toutes situées en Angleterre, probablement parce que j’écris en anglais, donc c’est plus simple pour moi. peut-être que si j’écrivais en français elles se situeraient en France. Néanmoins, des endroits de France sont cités dans mes 2e et 3e romans.
CL : Pouvez-vous retracer brièvement votre carrière professionnelle ?
BAP : J’ai commencé ma vie professionnelle en travaillant dans une banque internationale à Londres. Puis, trois ans plus tard, j’ai été mutée à leur agence française ; ensuite, j’ai travaillé comme « tradeuse ». J’ai arrêté de travailler pour élever mes cinq filles, mais quand la plus jeune a eu quatre ans, je me suis reconvertie comme professeur d’anglais. J’ai enseigné les quatorze dernières années dans des écoles et des entreprises. Actuellement, je continue d’enseigner deux jours par semaine.