Rencontre avec l’auteur Manuel Garcia à l’occasion de la sortie de son dernier livre Camargue rouge aux éditions TDO en avril 2018
Jérôme PEUGNEZ : Bonjour Manuel GARCIA, pouvez-vous me décrire votre parcours ?
Manuel GARCIA : Bonjour Jérôme, et merci de votre sollicitation. Né à Sabadell (Espagne), je suis arrivé en France à l’âge de deux ans dans le petit village de Sallèles d’Aude à quelques kilomètres de Narbonne (Aude). Maître en droit, je suis aujourd’hui retraité de la Gendarmerie Nationale. Ma carrière dans cette belle institution m’a fait connaître diverses affectations de prestiges, comme les unités de recherches (PJ), les Nations Unies, et aussi des missions exaltantes à l’étranger…
JP : Comment vous est venu l’envie d’écrire ? A quelle période ?
MG : À dire vrai, je n’avais aucune vocation à devenir écrivain, car je ne suis pas issu d’une formation littéraire, mais celle de juriste. C’est le fruit du hasard et de rencontres. La première à la fin des années 2000, avec des journalistes de l’émission «Faites entrer l’accusé » qui m’ont incité à écrire les affaires criminelles que j’avais menées durant ma carrière. La seconde, celle avec mon ami Robert Laffon, un passionné et un maitre de la littérature. Il m’a enseigné, si j’ose dire, l’art, et la méthode, si particulière d’écrire un livre. C’est ainsi que j’ai publié mon premier ouvrage sur : « l’Affaire Albert Foulcher, ennemi public numéro 1 ». Fort de ce succès, je me suis découvert une passion. Ainsi est né mon second ouvrage qui a bousculé les ventes de chez mon éditeur (TDO) : « Les Amants du Canal du Midi ».
JP : Quelles étaient vos lectures de votre enfance ?
MG : Comme beaucoup de jeunes, j’ai débuté ma vie de lecteur par des romans d’aventures en lisant : Perrault, Victor Hugo, Alexandre Dumas, Stevenson, et d’autres.
JP : Quel est votre ‘modus operandi’ d’écriture ? (Votre rythme de travail ? Connaissez-vous déjà la fin du livre au départ ou laissez vous évoluer vos personnages ?)
MG : Je sélectionne certaines affaires que j’ai menées au cours de ma carrière d’enquêteur et qui, à mon sens, peuvent intéresser le lecteur. Donc par avance, je connais la fin du livre. Cependant, suivant mon inspiration, je ne m’interdis pas de faire évoluer mes personnages, d’en créer d’autres, ou de romancer. Mon rythme de travail est simple. Je suis, de par nature, un lève tôt. Et dès quatre heures trente du matin, je me lance dans l’écriture qui prend fin vers huit heures.
JP : Le parcours a t-il été long et difficile entre l’écriture de vos livres et leur parution ?
MG : Non. Après la relecture de mon premier manuscrit « L’Affaire Albert Foulcher », je l’ai transmis à deux éditeurs : un, à un parisien renommée, (sans grand espoir), le second, à un local. Ce dernier quelques jours après m’a spontanément contacté. C’est ainsi que j’ai signé mon premier contrat. Trois mois après, l’éditeur parisien me sollicitait favorablement. Mais, c’était trop tard. Aujourd’hui, j’ai un contrat d’édition avec la maison TDO qui publie des romans de terroir dans tout le sud de la France. J’y suis bien.
JP : Pouvez vous nous parler de votre dernier roman policier « Camargue rouge » ?
MG : Sorti fin avril 2018, chez TDO édition, justement, c’est un polar qui se déroule comme l’indique son titre, en Camargue, mais aussi en Andalousie. Ce livre retrace mon affectation en Provence, et ma première enquête criminelle. Dans un mas, un corps calciné est découvert au fond d’une grange. Une affaire qui parait simple, mais au demeurant, loin de l’être avec des rebondissements surprenants. Je laisse cependant au lecteur, le soin de découvrir la suite, et la fin de l’intrigue.
JP : Il y a-t-il des personnages qui existent vraiment, dont vous vous êtes inspiré ?
MG : Oui, très clairement puisque je m’inspire de mes affaires criminelles, même si je romance certains passages pour brouiller un peu les pistes sur ce qui a existé réellement. Mais ce n’est pas tout. Je m’attache aussi à mettre en valeur les lieux où se déroule l’énigme. Car, je veux donner du rêve à mes lecteurs, et l’envie de visiter les paysages que je me plais à décrire.
JP : Avez-vous reçu des remarques surprenantes, marquantes de la part de lecteurs, à propos de vos romans ?
MG : Je fais de nombreuses conférences pour présenter mes livres. Et de manière générale, les lecteurs adorent, au-delà de l’intrigue policière, se retrouver dans les lieux qu’ils connaissent où qu’ils vont découvrir au travers de l’ouvrage. Exemple, lors de la sortie des « Amant du Canal du Midi », ceux qui ont lu le livre, sont allés à la découverte de ce pittoresque petit village méridional, qu’est Mirepeisset. Ce qui forcement procure une publicité à cette commune, jusque-là anonyme. Certains de mes lecteurs, me font part, de leur souhait que mes livres soient un jour portés à l’écran. Pour moi, c’est une marque de reconnaissance que j’apprécie. L’avenir nous dira si des producteurs ont le même avis. Sait-on jamais !
JP : Avez vous d’autres passions en dehors de l’écriture (Musique, peinture, cinéma…) A part votre métier, votre carrière d’écrivain, avez vous une autre facette cachée ?
MG : Je suis un passionné de sport et de rugby en particulier. Depuis des années, je suis dirigeant dans un petit club (Ouveillan-Cuxac), aux portes de Narbonne. Je m’intéresse aussi à la musique moderne, et classique. D’ailleurs, en forme de clin d’œil j’en parle souvent dans mes livres. C’est ma façon à moi d’apporter ma contribution à des œuvres en les faisant découvrir au lecteur, par exemple : Pavane Opus 50 de Gabriel Fauré. Une facette cachée : j’aime m’asseoir sur un banc, n’importe où, et observer le comportement des gens qui passent. Mon père me disait : tu y découvriras la richesse et la misère humaine. O combien, il avait raison !
JP : Avez-vous des projets, de prochaines parutions ?
MG : Je travaille actuellement sur un nouveau ouvrage, dont la sortie est prévue pour la fin de l’année 2019 où, début 2020.
JP : Quels sont vos coups de coeur littéraires ?
MG : Dernièrement, j’ai relu trois ouvrages : « Médecin à Auschwitz, souvenir d’un médecin déporté », du docteur Miklos Nyiszli, témoignage bouleversant. « Les contes de l’Alhambra » de Washington Irving, et pour finir « Le vieil homme et la mer » d’Hemingway.
JP : Une bande son pour lire en toute sérénité vos romans ? A moins que le silence suffise ?
MG : C’est au lecteur de choisir. À titre personnel, je pense que le silence suffit.
JP : Avez-vous un site internet, blog, réseaux sociaux où vos lecteurs peuvent vous laisser des messages ?
MG : Mon blog internet : www.manuelgarcia.fr. Je me fais un devoir de répondre à tous les messages.
JP : Merci Manuel GARCIA d’avoir pris le temps de répondre à mes questions.
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Très bon livre ! dont j’ai eu l’occasion de rencontrer l’auteur cet été au cours d’une dédicace, j’ai du reste acheté ses 2 romans » Camargue Rouge » et » Les Amants du Canal du Midi » tout aussi prenant !
Respect pour cet auteur fort sympathique qui nous fait découvrir avec talent et humilité le travail d’enquêteurs.
Nous avons plongé dans la complexité de l’enquête sur l’affaire Albert Foulchet et nous sommes laissés emporter par le suspense du dénouement final au mas d’Islero au coeur de cette magnifique « Camargue Rouge »! D’agréables moments de lecture où votre style laisse apparaître l’intégrité d’un engagement, une sensibilité pudiquement évoquée, pimentée de pointes d’un humour subtil !
MERCI pour ces bons moments de lecture !
Les Palois rencontrés à Villesèque des Corbières le 09/09/2018
Bonjour Manuel,
Je n’ai aucun commentaire concernant vos écritures….. Je me permets de vous contacter suite à notre « rencontre » à Carrefour !
Effectivement votre personnalité m’a perturbée… Dans le bon sens…
Avez vous envie de faire plus ample connaissance ?
Au plaisir de vous lire….. Par mail… Ou de vous entendre…. Ou de vous voir…
Je vous souhaite une douce journée.
Christine de Fleury
bonsoir Monsieur Garcia,
un grand merci pour ce delicieux moment passé à vous ecouter à la bibliotheque de Mailhac, cet après midi. vous m’avez donné envie de lire vos romans, moi qui n’arrive plus à lire depuis quelques années !! merci encore et à bientôt peut être, vous lire sûrement.
cordialement
Marie Madeleine Martinez