Rencontre avec l’auteur Eric Courtial à l’occasion de la sortie de son roman « Sécateur » aux éditions du Caïman, en octobre 2017
Jérôme PEUGNEZ : Bonjour Eric COURTIAL, pouvez-vous me décrire en quelques mots votre parcours ?
Eric COURTIAL : Après un Bac lettres (A2 à l’époque…), j’ai suivi un cursus en commerce international. J’ai occupé un premier poste de représentant dans le secteur agro-alimentaire avant de rejoindre celui de la banque dans lequel j’ai occupé différents postes (conseiller clientèle entreprises, animateur, manager, technico-commercial)
JP : Comment vous est venue l’envie d’écrire ? A quelle période ?
EC : Cela m’est littéralement tombé dessus en 2012. J’avais tenté d’imaginer ce que pouvait être le casse parfait. Une fois l’idée bien en place, j’ai eu envie de « broder » une histoire autour. Et voilà comment est né « Tunnel », mon premier roman.
JP : Quelles étaient vos lectures de votre enfance ?
EC : J’ai toujours aimé lire et j’étais plutôt éclectique. Il y avait les BD bien sûr (Rahan, Strange, Tintin, Lucky Luke, Astérix, Mandrake, Barbe Rouge…) mais aussi les « Bibliothèque Verte » (Les 6 compagnons, Langelot…). Puis sont venus Jules Verne et Stephen King.
JP : Quel est votre ‘modus operandi’ d’écriture ? (Votre rythme de travail ? Connaissez-vous déjà la fin du livre au départ ou laissez-vous évoluer vos personnages ?)
EC : C’est une question à laquelle il m’est difficile de répondre. Je n’ai pas de rythme précis. Je peux rester plusieurs semaines sans écrire puis y passer deux heures par jours durant un mois. J’ai connu deux expériences totalement opposées sur la gestion du scénario de mes deux romans. Pour « Tunnel », je ne savais pas comment se terminerait le livre. J’ai fait évoluer mes personnages au gré de mes envies et des besoins de l’histoire. Pour « Le sécateur », j’avais le déroulé complet en tête et j’ai commencé par rédiger tous les chapitres en style télégraphique. Il m’a suffi ensuite de les enrichir en contexte et de créer les dialogues.
JP : Quelle est la genèse de votre roman « Le sécateur » ?
EC : J’avais envie de travailler le sujet du serial killer en mêlant l’univers du polar à celui du thriller. Je voulais faire ressentir l’impuissance et l’angoisse de l’équipe chargée de l’enquête qui ne trouve aucun lien entre les victimes, aucun point commun lui permettant d’explorer une piste et qui n’a pas d’autre choix que d’attendre le meurtre suivant…
JP : Y a-t-il des personnages qui existent vraiment, dont vous vous êtes inspiré ?
EC : Non, pas vraiment. Bien sûr, il y a des traits de caractère que l’on peut retrouver chez d’autres personnages de romans. Je lis beaucoup de polars et je suis forcément un peu influencé… Sinon, je glisse régulièrement quelques allusions que mes proches peuvent identifier (par exemple, dans « Tunnel » le nom de famille d’un collègue de travail est utilisé pour identifier un commerce et une scène se situe dans la ville dans laquelle mon ancien manager est élu local).
JP : Le parcours a-t-il été long et difficile entre l’écriture de votre livre et sa parution ?
EC : Long oui (car j’ai mis deux ans pour l’écrire) mais pas difficile car j’ai la chance d’avoir un éditeur (Jean-Louis Nogaro, Editions du Caïman) qui ne me met pas la pression et me laisse travailler à mon rythme. Je lui ai remis le manuscrit le 31 décembre 2016 (j’avais pris la bonne résolution de le terminer avant la fin de l’année… ) et le livre est sortir des presses début octobre.
JP : Avez-vous reçu des remarques surprenantes, marquantes de la part des lecteurs ?
EC : La plus marquante a eu lieu lors d’une séance de dédicaces de mon premier roman. Un acheteur m’a annoncé, le plus naturellement du monde, qu’il avait un passé de malfaiteur -arrêté et incarcéré- et qu’il reviendrait me dire, après avoir lu le livre, si mes « méchants » étaient crédibles. Je ne l’ai jamais revu mais je le regrette car il était réellement sympathique et je pense que j’aurais pu apprendre beaucoup à l’écoute de ses remarques et « anecdotes ».
JP : Avez-vous d’autres passions en dehors de l’écriture (Musique, peinture, cinéma…) A part votre métier, votre carrière d’écrivain, avez-vous une facette cachée ?
EC : J’aime la lecture avec une prédilection pour les romans noirs et les thrillers. Côté sport, je pratique le cyclisme sur route (en loisir après 10 ans de compétition amateur). Je suis également un inconditionnel de la Bretagne et j’y retourne dès que j’ai ai l’occasion. Et non : je n’ai pas de face cachée (ou alors je cherche peut-être à ce qu’elle le reste…).
JP : Quels sont vos projets ?
EC : Ecrire le troisième, bien sûr ! Je viens d’ailleurs de commencer le premier chapitre.
JP : Quels sont vos coups de cœur littéraires ?
EC : Pas original mais comment ne pas citer « Chanson douce » de Leïla Slimani. J’ai récemment beaucoup aimé « Les ronds dans l’eau » de Hervé Commère et un OVNI (et je ne dis pas cela parce qu’il est paru aux Editions du Caïman…) : « La balade électrique d’Emily Archer » de Jof Brigandet. Je termine par un autre Goncourt : « Le soleil des Scorta » de Laurent Gaudé ; quel livre !
JP : Une bande son pour lire en toute sérénité votre roman ? A moins que le silence suffise ?
EC : Je verrais bien « Tubular Bells » de Mike Oldfield (la bande originale du film « L’Exorciste »).
JP : Avez-vous un site internet, blog, réseaux sociaux où vos lecteurs peuvent vous laisser des messages ?
EC : Je ne suis pas un adepte des réseaux sociaux mais j’ai bien entendu une page Facebook sur laquelle je publie mes actualités et j’échange avec les lecteurs.
JP : Merci Eric Courtial d’avoir pris le temps de répondre à nos questions
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