Rencontre avec l’auteur Cyril CARRERE, à l’occasion de la sortie de son roman « Le Glas de l’innocence » aux éditions Le Lys Bleu en aout 2018
Jérôme PEUGNEZ : Bonjour Cyril Carrere, pouvez-vous me décrire votre parcours ?
Cyril CARRERE : Bonjour et merci pour cette interview !
J’ai 35 ans et bien que né à Metz, j’ai grandi dans le sud de la France, près de Nîmes. Mon parcours professionnel (industrie pharmaceutique et management de projets d’applications mobile et web) m’a mené en Angleterre et au Japon.
Je vis à Tokyo depuis Février 2018.
L’écriture a toujours fait partie de mes passions, dès le plus jeune âge. Je m’y suis remis il y a quelques années et aujourd’hui je suis très heureux que cela se concrétise.
JP : Comment vous est venue l’envie d’écrire ? A quelle période ?
CC : Dès que j’ai su lire et écrire en fait. Je lisais énormément, et adorais écrire quand j’étais enfant. J’ai rempli des cahiers entiers d’histoires. Côté pro, j’ai pas mal contribué à des publications et articles dans mon secteur d’activité. Bien sûr, tout cela a évolué en grandissant☺.
JP : Quelles étaient vos lectures de votre enfance ?
CC : Lire est un concept très large à mon sens. Je lisais à peu près tout ce qui me passait sous la main☺ (vraiment tout !). Côté littérature, difficile d’en dégager certains, mais j’adorais les livres d’aventure, de science-fiction (je ne sais plus combien de fois j’ai pu lire la nuit des temps de Barjavel).
Je me suis intéressé aux polars/thriller et aux maîtres du genre, notamment Stephen King, lorsque j’étais au collège.
J’ai pas mal étudié les langues aussi, tout seul dans mon coin. J’ai toujours voulu pouvoir communiquer avec tout le monde, où que j’aille, et étendre mon champ de lecture en ayant accès aux originaux des livres qui m’intéressent.
JP : Quel est votre ‘modus operandi’ d’écriture ? (Votre rythme de travail ? Connaissez-vous déjà la fin du livre au départ ou laissez-vous évoluer vos personnages ?)
CC : En me remettant à l’écriture à l’occasion des concours organisés par la plateforme communautaire Fyctia, je me suis inscrit dans un schéma où il fallait produire de courts chapitres (1000 mots environ) à une fréquence très élevée pour espérer obtenir assez de votes pour aller en finale. Pour y parvenir, j’ai posé des jalons en début d’intrigue, mais aussi au milieu et à la fin, sans vraiment en faire quelque chose de rigide. L’idée a été de développer mes histoires, mes personnages, au fur et à mesure des concours et cela a toujours impacté mes « plans » de départ. C’est un style qui me convient bien, même si à l’avenir, j’aimerais prendre le temps de bien travailler en amont avant de basculer dans la phase d’écriture.
JP : Le parcours a-t-il été long et difficile entre l’écriture de votre livre et sa parution ?
CC : Pour « Le Glas de l’Innocence », ça a été le cas, en effet. J’ai participé à un concours l’année dernière, présidé par BA Paris sur la plateforme Fyctia. Je suis allé en finale avec un thriller intitulé « The Evil Society ». Puis le concours VSD-RTL 2018 a eu lieu, j’y ai participé avec « Grand Froid » et là aussi j’ai pu atteindre la finale.
« The Evil Society » n’a pas gagné le concours dans lequel il était engagé, je l’ai donc soumis à quelques maisons d’édition. L’une d’elles a accepté le manuscrit. Mais entre-temps, le concours VSD a été une belle révélation pour moi… J’ai donc demandé un délai à la maison d’édition afin de complètement retravailler le manuscrit. Grâce à cela, j’ai pu publier aujourd’hui de ce thriller qui a changé de titre au passage, pour s’intituler « Le Glas de l’Innocence ». C’est une belle expérience.
JP : Pouvez-vous nous parler de votre dernier roman « Le Glas de l’Innocence », sa genèse ?
CC : Cela rejoint un peu la question précédente, donc je vais donner un peu plus de détails. En reprenant le texte, j’ai inclus une nouvelle « timeline » (Okinawa de 1993 à 1996), en prenant en compte l’un des retours que j’avais eu de la part de Fyctia. J’ai aussi profondément remanié le texte en essayant d’y apporter ce que j’ai pu apprendre lors du dernier concours VSD.
JP : Il y a-t-il des personnages qui existent vraiment, dont vous vous êtes inspiré ?
CC : Oui, certains aspects m’inspirent directement. Je ne vais pas jusqu’à copier l’ensemble des attributs d’une personne à l’un de mes personnages, mais je pioche certains traits de caractère, manies, dictons favoris… C’est le cas d’Alex Nakayama dans « Le Glas de l’Innocence ».
JP : Avez-vous reçu des remarques surprenantes, marquantes de la part de lecteurs, à propos de votre roman ?
CC : Surprenantes, oui et non. Certains ont pu remarquer que le Japon que je dépeins dans ce thriller est à mille lieues de ce qu’ils imaginaient. Les stéréotypes sur ce pays sont encore très forts en Europe (et ailleurs), donc j’ai pu recevoir des remarques qui vont de pair avec cela. Dans le Glas, je m’efforce de retranscrire ce que je vois au quotidien ici. J’y voyageais chaque année, depuis 2008, avant de m’y installer en 2018. Je suis passé du regard d’un « touriste » à celui d’un « résident » pendant toutes ces années. Le regard de mes personnages est donc celui de résidents japonais. En lisant ce roman, on se rapproche vraiment du quotidien de ceux qui vivent ici (en mettant de côté l’intrigue, bien sûr !☺)
Tokyo est une ville résolument moderne, en avance sur son temps. Il y a tant de choses qui diffèrent avec la vision qu’ont les gens de ce pays.
J’ai reçu le retour d’une personne qui l’a bien ressenti et qui soulignait, à juste titre j’espère, que la force de ce récit se trouvait dans cette immersion bien dosée, sans détours, du point de vue des personnages, par une foule de petits détails (se déchausser en entrant dans un appartement, les codes de la police japonaise, la pression sociétale omniprésente, le système scolaire et les habitudes des élèves, les combini, etc…). Ce sont des éléments concrets qui risquent de surprendre ceux qui avaient la vision d’un Japon plus archaïque.
JP : Avez-vous d’autres passions en dehors de l’écriture (Musique, peinture, cinéma…) A part votre métier, votre carrière d’écrivain, avez-vous une autre facette cachée ?
CC : Je suis un tout jeune auteur, pouvoir faire carrière serait génial… nous verrons bien, mais la route est très longue☺. J’aime l’innovation et les projets qui vont dans ce sens (notamment dans le domaine des applications mobile et web). Sinon, je suis passionné de sport et de voyages. J’ai bâti ma propre compagnie pendant 4 ans, et créé des applications permettant aux coachs de gérer leur effectif et la charge d’entraînement de leurs joueurs, ainsi que de suivre leur récupération et bien-être.
JP : Avez-vous des projets ?
CC : Côté projets, faire au mieux pour Le Glas de l’Innocence.
Grand Froid, quant à lui, sera publié en novembre aux Editions Nouvelle Bibliothèque. J’ai vraiment hâte ! Aussi, j’ai quelques idées de thriller pour 2019, il faut juste que je me décide et que je fonce !
JP : Quels sont vos coups de cœur littéraires ?
CC : Pour citer des auteurs et romans récents, je dirais « Maudite ! » de Denis Zott, que j’ai adoré. Pour rester dans la sphère Fyctia qui m’a permis d’en arriver là, je citerai Vincent Hauuy, avec « Le Tricycle Rouge » notamment. J’ai hâte de voir ce que Denis et Vincent proposeront à l’avenir.
JP : Une bande son pour lire en toute sérénité votre roman ? A moins que le silence suffise ?
CC : J’aime le silence pendant ma phase d’écriture. J’écoute parfois de la musique, mais je n’ai pas de bande-son particulière pour le Glas de l’Innocence, hormis quelques OST de jeux (une autre de mes passions) et notamment de Nier Automata, dont certains titres collaient parfaitement à l’atmosphère de certains pans de l’histoire (Okinawa puis Tokyo dans le dernier tiers du roman).
JP : Avez-vous un site internet, blog, réseaux sociaux où vos lecteurs peuvent vous laisser des messages ?
CC : Oui, mon site est accessible ici : https://cyril-carrere.wixsite.com/auteur
J’ai également une page auteur sur facebook : https://www.facebook.com/Cyril.Carrere.Auteur/
Et instagram : https://www.instagram.com/cyril.carrere/
JP : Merci Cyril Carrere d’avoir pris le temps de répondre à mes questions.
CC : Merci à vous de m’avoir proposé cette interview ! Et merci à ceux qui prendront le temps de la lire ! ☺
En savoir plus sur Zonelivre
Subscribe to get the latest posts sent to your email.