Gilles CAILLOT : La couleur des âmes mortes

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Gilles CAILLOT : La couleur des âmes mortes
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Parution aux éditions Caïman le 25 septembre 2015

Jusqu’où pouvons-nous aller  pour satisfaire notre soif de vengeance ? Jusqu’à la perversion de notre propre âme ? Jusqu’à l’affadissement de nos convictions les plus profondes ? Tout est possible, d’autant plus que la douleur décuple les ressentis, exacerbe les passions, allant jusqu’à travestir nos propres croyances et interdits.

Si vous aviez le destin du meurtrier de votre fille entre les mains, que feriez-vous ?
Moi, je le sais… »

(Source : Caïman – Pages : 550 – ISBN : 9782919066216 – Prix : 15,00 €)

L’AVIS DE JEAN-MARC VOLANT

Depuis que je connais les romans de l’auteur lyonnais, l’annonce de son nouvel opus en librairie était une bonne nouvelle en ce qui me concerne.

Ayant bien apprécié deux d’entre eux (l’Apparence de la chair et Lignes de sang), j’avais hâte de me replonger dans la plume de l’auteur de thrillers, qui s’était fait une spécialité du genre, via des livres sanglants et éprouvants pour la plupart de ses écrits.

Le sujet de son nouvel opus (et les quelques extraits publiés sur sa page Facebook, offerts à ses lecteurs en donnait un peu le ton) était fort alléchant et j’avais qu’une envie : me mettre très vite à la lecture de son nouveau roman.

Avec une envie forte de faire passer un message (la vengeance personnelle et le sujet délicat de la récidive des violeurs/pédophiles) Gilles Caillot nous invite à plonger dans les tourments intérieurs de ses différents personnages, à savoir le père, légiste de profession et sa femme Valérie, tous deux sous le choc de la mort violente de leur fille de 14 ans, Marine, passée sous les griffes d’un violeur récidiviste, tout juste sorti de prison.

Le romancier tout au long de ces 500 pages, va vouloir nous faire comprendre et ressentir la peine, la souffrance terrible pour ce couple détruit.

Il va aussi nous montrer l’envers du tableau avec le ressenti du meurtrier, devenu victime non consentante à son tour.

S’en suit une terrifiante descente aux enfers pour les principaux protagonistes de l’histoire, entre agonie et souffrances morales et physiques.

Mais je suis sorti déçu de cette lecture.

Si on peut penser que l’auteur lyonnais a préféré s’appesantir sur le côté psychologique de ses personnages, le traitement du récit en a largement pâti : trop long, trop d’atermoiements des personnages, prisonniers de leurs tourments intérieurs qui s’étalent tout au long de ce roman, des chapitres qui tournent à vide, devenant un peu répétitifs, des pages inutiles qui ne font que ralentir le rythme de ce thriller qui au vu, aurait mérité un roman mené « tambour battant ». La narration à la première personne de certains de ses personnages principaux n’apporte pas grand chose non plus, leurs tourments s’exprimant largement de « façon normale » tout au long de ce récit, il était inutile pour ma part, de procéder à ce style narratif. L’intrigue aurait dû être davantage resserrée autour de l’événement principal du livre pour en faire quelque chose de plus condensé, nerveux, oppressant… S’en suit aussi dans ce roman, une pseudo intrigue secondaire qui n’apporte pas grand chose à l’histoire…

Le roman de Gilles Caillot m’a fait penser au précédent d’un autre écrivain qui avait écrit sur le même genre et qui en avait fait « des caisses » et produit un roman laborieux et répétitif, tournant en rond et lassant au final. Ce même auteur avait pourtant réussi un précédent opus du même genre, en écrivant un roman court mais puissant.

Comprenant toutefois la direction du récit choisie de l’auteur, je ne peux qu’exprimer ma déception quand à la lecture de son nouveau thriller.

500 pages pour exprimer les tourments intérieurs d’un couple meurtri, même au plus profond de leurs douleurs, c’est beaucoup trop.

Dommage.


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Jean-Marc VOLANT
Jean-Marc VOLANT
Passionné et grand lecteur

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