Présentation Éditeur
À quatorze ans, Turtle Alveston arpente les bois de la côte nord de la Californie avec un fusil et un pistolet pour seuls compagnons. Elle trouve refuge sur les plages et les îlots rocheux qu’elle parcourt sur des kilomètres. Mais si le monde extérieur s’ouvre à elle dans toute son immensité, son univers familial est étroit et menaçant : Turtle a grandi seule, sous la coupe d’un père charismatique et abusif. Sa vie sociale est confinée au collège, et elle repousse quiconque essaye de percer sa carapace. Jusqu’au jour où elle rencontre Jacob, un lycéen blagueur qu’elle intrigue et fascine à la fois. Poussée par cette amitié naissante, Turtle décide alors d’échapper à son père et plonge dans une aventure sans retour où elle mettra en jeu sa liberté et sa survie.
My Absolute Darling a été le livre phénomène de l’année 2017 aux États-Unis. Ce roman inoubliable sur le combat d’une jeune fille pour devenir elle-même et sauver son âme marque la naissance d’un nouvel auteur au talent prodigieux.
| Origine |  |
| Éditions | Gallmeister |
| Date | 1 mars 2018 |
| Éditions | Gallmeister |
| Date | 3 octobre 2019 |
| Traduction | Laura Derajinski |
| Pages | 480 |
| ISBN | 9782351787205 |
| Prix | 11,70 € |
L'avis de Hélène
Enorme coup de cœur pour ce roman de l’américain Gabriel Tallent qui nous invite dans l’univers d’une adolescente de 14 ans nommée Julia, et surnommée Turtle ou croquette par son père. Turtle est une jeune-fille simple, qui n’obtient pas les résultats voulus par son professeur. Elle est élevée par un père flirtant avec la folie. Minimaliste et survivaliste, visionnaire quant à l’avenir de la planète, il enseigne à sa fille le maniement des armes, lui faisant prendre des risques indigne d’un père aimant. Tallent a créé un personnage dont l’amour pour sa fille est malsain et dont l’emprise émotionnelle est toxique.
Turtle est une héroïne, prise en étau entre l’amour qu’elle ressent pour son père et la haine qu’elle lui voue. L’ambivalence de ses sentiments rythme le roman, elle est en conflit avec elle-même en permanence. On pourrait la croire un peu simplette parfois mais c‘est tout le contraire … Turtle possède une intelligence pratique, un instinct qui la forcera à prendre l’ultime décision qui lui permettra de vivre et non plus survivre. Turtle maîtrise les armes et la nature mais maîtrise peu les relations sociales. Sa rencontre avec deux garçons dans la forêt va être une étape importante dans l’acceptation de ses sentiments pour les autres. Turtle est une enfant qui a placé un barrage entre elle et les autres. Elle peut paraître grossière, et complétement étrangère à toute empathie. Son caractère est dur comme le roc, façonné par un père oscillant entre un semblant de bienveillance et un comportement maltraitant. My absolute Darling est un roman noir aux accents poétiques indéniables, les descriptions de la nature sont très présentes et ancrent le lecteur dans un milieu naturel beau et inquiétant.
La personnalité de Turtle est complexe, elle peut exécrer son père et l’admirer. Le lecteur est suspendu à ses réactions lors des épisodes incestueux et des scènes de violence physiques. Turtle va t’elle réagir ? Elle qui sait si bien manier les armes et survivre en milieu hostile, est-elle en mesure de prendre le problème, son problème en charge ? Qui sont ces adultes si sourds à ces appels ? Ce roman dérange car le lien existant entre Turtle et son père n’est plus le lien normal qu’un père doit avoir avec sa fille, elle devient son absolute Darling. Ce roman dérange par la force destructive de la relation père/fille, dérange par la grande violence psychique et physique subie par la jeune-fille. Les armes à feux qui sont au centre de ce roman et présentées avec une banalité saisissante évoquent un pays où la violence ordinaire est acceptée. Enfin, Turtle est connectée à la nature de façon merveilleuse comme si les tempêtes qui s’abattent sur la côte que surplombe sa maison faisaient écho à la tempête mentale qu’elle s’efforce d’affronter quotidiennement.
L'avis de Stanislas Petrosky
J’en ai vu passer des chroniques élogieuses, des avis dithyrambiques, des gens qui criaient au génie… Alors me suis dit qu’il fallait que je le lise, parce que si tout le monde est unanime à ce point, ça doit être quelque chose !
Et j’ai lu…
Et j’ai été déçu, et encore ce n’est rien de le dire…
Attention, je ne dis pas que ce livre est mauvais, loin de là, mais je pense qu’à force d’en avoir entendu parler mainte et mainte fois comme le livre à côté duquel il ne fallait pas passer, ben je suis passé à côté, voir même, pas mal loin…
Pourquoi ?
Ben parce que la sauce n’a pas pris… pas du tout. Tiens, je vais te donner un exemple, sans spolier bien sûr, la scène que j’appellerai de la vague avec Jacob, ben je ne l’ai pas « visualisé »… Pareil, tu as déjà fait du tir en « huis clos » ? Si oui, on en recause quand tu auras lu le livre…
Pour faire simple, je n’ai pas accroché, pas d’empathie pour Turtle, aucun sentiment pour son daron, rien de rien… Je n’y ai pas cru un instant à sa vie à cette petite…
Ça m’est arrivé plusieurs fois ce genre de ressenti… tu te sens un peu con, en dehors du groupe, parce qu’en plus, tu ne sais pas expliquer, tu ne peux pas dire que ce soit mal écrit, tu as capté que les « putain » avait besoin d’être là, pour ponctuer… que certaines répétitions, la bière et l’œuf étaient un fait exprès, mais non, l’histoire ne m’a pas ému… chuis un monstre, pardon…
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