- Éditions De Borée en octobre 2017
- Pages : 142
- ISBN : 9782812922190
- Prix : 5,90 €
PRÉSENTATION ÉDITEUR
En décembre 1946, l’inquiétant et sulfureux marquis de Bernady de Sigoyer, l’un des hommes les plus riches de Paris – tantôt collaborateur, tantôt résistant -, est accusé d’assassinat et jugé en cour d’assises. Il aurait, avec la complicité de sa maîtresse, étranglé son épouse.
Le bourreau de Paris, Henri Desfourneaux, suit cette affaire de très près. Il est vrai qu’il est un vieil ami du marquis qui lui a évité, à l’époque de la Libération, de très graves ennuis. Or, il redoute l’instant où il devra le guillotiner. Le marquis Bernady de Sigoyer, escroc et assassin, et Henri Desfourneaux le bourreau officiel de la République : deux vies croisées qui seront réunies et confondues en un même destin.
L’AVIS DE STANISLAS PETROSKY
La première chose à dire, c’est que personnellement, j’ai une certaine passion pour le fait-divers… Non pas par voyeurisme morbide, mais c’est quelque chose qui me fascine, et surtout c’est aussi une part de notre histoire. J’ai d’ailleurs un manuscrit fantôme traitant de plusieurs faits-divers…
Et dans ces affaires, il y a celle du marquis Bernardy de Sigoyer.
Un sacré personnage que ce marquis qui fut accusé du meurtre de son épouse.
Bernardy est né à Saint-Denis sur l’île de la Réunion. Si la famille Bernardy de Sigoyer possédait le titre de seigneur de Sigoyer (un bled des Alpes-de-Haute-Provence) il faisait partie de la branche de La Réunion qui ne portait pas de titre nobilaire…
L’homme aux moult maîtresses fut comptable, chauffeur, écrivain, magicien, homme d’affaires, et surtout escroc…
Traiter de la vie de ce truand, de l’affaire Bernardy de Sigoyer aurait été chose fort simple, il suffit de fouiner sur la toile, dans des archives, dans des livres, puis de romancer.
Là où Éric Yung a eu un trait de génie, c’est de lui faire croiser la route de son bourreau. Et pas n’importe quel bourreau : Henri Desfourneaux, un homme qui sombra dans l’alcoolisme lors du suicide de son fils. Le bourreau qui exécuta le sextuple assassin Eugène Weidmann, le tueur de la Voulzie. Pas 45 minutes de retard avant que la tête du meurtrier ne tombe dans la corbeille d’osier, les journalistes présents critiquent sa lenteur, les débuts d’Henri sont un fiasco. Mais d’un sens c’est grâce à lui si ensuite les exécutions ne sont plus publiques.
Desfourneaux serait un vieil ami du Marquis, lui ayant évité quelques ennuis lors de la libération.
D’un côté on suit le procès de Bernardy de Sigoyer, qui fut folklorique, le Marquis était cabotin, et même par-delà de la mort. Et de l’autre côté, celle d’Henri Desfourneaux, un homme qui s’autodétruit chaque jour un plus, espérant que son vieil ami ne soit pas condamné à passer sur la bascule à Charlot…
Un roman très court, mais au combien passionnant, joli coup d’Éric Yung…
En savoir plus sur Zonelivre
Subscribe to get the latest posts sent to your email.