Présentation Éditeur
Le récit dʼune victime de violences sexuelles qui libère les paroles dʼautres victimes. Trois tableaux poétiques pour reconquérir lʼespace du corps et son existence tout entière. Les fragments d’existences féminines qui brisent le tabou des violences sexuelles en proposant une reconstruction poétique à fleur de mots. Une plume à la sensibilité poétique d’une grande justesse. Une pudeur aérienne qui libère la parole pour briser les tabous. Un récit fort et engagé qui replace les victimes de violences sexuelles au coeur du processus de réparation.
Elsa Ballanfat s’intéresse à l’existence corporelle de notre être. Elle a déjà interrogé les effets culturels et philosophiques des violences sexuelles sur les individus et les sociétés dans ses précédents ouvrages. Elle poursuit ici son exploration avec un roman poétique qui prête davantage à l’introspection, puisqu’il nous découvre avec force l’intimité de ces corps – et de ces vies – laissés béants par le traumatisme et la violence.
Ce récit répare les espaces dans lesquels disparaît le soi qui ne sait plus habiter son corps meurtri. Il répare la dissociation de notre être physique et psychologique. Elsa Ballanfat rappelle à la vie ces disparus, ces détruits qui flottent dans les interstices d’un corps qui se désagrège. Cette dépossession existentielle, cette fracture que le viol a causée, Elsa se propose d’y faire passer le faisceau de ses mots. L’écriture reconquiert ici les failles, elle se réapproprie les mémoires. Elle recompose à travers les fragments d’existences féminines un espace : celui de la parole, celui de la traversée. Il s’agit de réparer ses espaces intérieurs, ce lien qui unit nos êtres et nos existences, et de s’y accrocher farouchement. Les corps ouvrent ces récits, libèrent les paroles et engagent un combat pour l’existence. Elsa accompagne et amplifie ces chants pour que résonnent dans l’espace littéraire public ces silences réparés. Il n’est pas ici question de connaître et de réfléchir, mais bien de dire, d’ouvrir ces espaces à reposséder.
Origine | |
Éditions | Frison Roche – Belles-Lettres |
Date | 11 mai 2021 |
Pages | 176 |
ISBN | 9782492536083 |
Prix | 18,00 € |
L'avis de Stanislas Petrosky
Un récit poétique d’une femme qui a subi des violences sexuelles.
Une façon qui surprend pour aborder un tel sujet, mais qui a le mérite de faire voir sous un autre jour. Où l’on comprend la « dépossession » de la victime, le travail sur le corps et l’esprit à faire, l’aide extérieur dont on a besoin. Le temps nécessaire pour la reconstruction de soi après une telle agression.
Un récit tout en pudeur qui brise des tabous, celui de la peur, de l’incompréhension, de la culpabilité, tout est évoqué, disséqué…
Une lecture différente, faite pour s’enrichir et mieux comprendre. Comprendre le trauma est assez facile, comprendre les séquelles est bien plus complexe. Par ce livre fort, l’auteur y parvient.
En savoir plus sur Zonelivre
Subscribe to get the latest posts sent to your email.