Présentation Éditeur
Une ville moyenne, située à une heure de Paris. Un passé ouvrier, comme en témoignent les bâtiments de l’usine, aujourd’hui désaffectée, et la « cité jardin » où logeaient les salariés. Aujourd’hui le maire a de grandes ambitions pour sa ville : réhabiliter le quartier et transformer les maisons ouvrières en un ensemble résidentiel haut de gamme. Or les habitants ne l’entendent pas de cette oreille. À commencer par Élise, qui attend un enfant et n’a aucune intention de déménager. Quant aux artistes qui ont investi l’usine, ils veulent la transformer en lieu de création. Comme si le maire et les promoteurs allaient se laisser arrêter par une poignée d’opposants ! Il suffit de les faire déguerpir, et là, tous les moyens sont bons, légaux ou non. Cependant, des grains de sable vont se glisser un peu partout et tout enrayer… Comme en temps de guerre, les dégâts collatéraux seront ravageurs.
Origine | |
Éditions | Rivages |
Date | 7 février 2018 |
Pages | 300 |
ISBN | 9782743642488 |
Prix | 19,50 € |
L'avis de Stanislas PETROSKY
Larmon, banlieue nord de Paris, une ville où il a dû faire bon vivre, du temps de sa splendeur, quand il y avait du boulot, quand l’usine tournait.
Dorénavant, l’usine est abandonnée, ou presque, des artistes l’ont investi, pas vraiment officiellement, pour l’instant la municipalité laisse faire, ce n’est pas dangereux ce genre d’hurluberlus, ça se déloge vite. Parce que non, pas question de les laisser aller jusqu’au bout de leur projet, c’est une usine désaffectée, pas un lieu de création. Et quand bien même, ce genre d’endroit culturel ne rapporte pas un rond, alors qu’un projet immobilier, ça, c’est intéressant, surtout si on y rajoute les petites maisons ouvrières à côté.
Un roman de noir social sur l’expulsion, sur les mairies véreuses (qui a dit pléonasmes ?), sur les petits trafics de banlieue, la beuh, parfois pire, sur l’intégrisme qui voit des opportunités de s’implanter, et surtout, sur les dommages collatéraux.
Que la guerre est jolie, un titre emprunté à un poème d’Apollinaire, L’Adieu du cavalier, fausse le récit, en fait, ce roman aurait dû s’appeler Que les guerres sont jolies, car ce sont plusieurs conflits qui se croisent, se percutent dans ce livre.
L’écrite est plaisante, assez addictive, elle peut parfois mettre mal à l’aise, mais n’est-ce pas ce qu’un livre doit faire : nous faire réagir ?
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